À Pamiers, en Occitanie, c’est toute une commune qui vit pour le rugby, et pour son club du Sporting Club Appaméen. La convivialité et le partage font partie de l’ADN de cette ville, tout comme le ballon ovale. Une convivialité qui est justement partagée entre les joueurs et leurs supporters, notamment le samedi matin, au grand marché de la ville. Ici, cette passion se transmet de père en fils, de génération en génération. La preuve, plus de 200 enfants sont inscrits au club. Malgré la situation sanitaire, les entraînements des enfants ont repris, avec l’aide d’un protocole stricte : plus de contacts. Une situation étrange, mais qui permets aux gamins de s’aérer l’esprit, comme l’explique un jeune rugbyman pour France 3 : « Ça me vide un peu du collège et c’est bien ». Mais c’est également l’occasion d’aller voir les copains, explique un autre enfant : « On est dehors, et on est tous ensemble, donc ça fait plaisir », avant qu’un autre ne précise : « on est comme des frères, comme une famille ».
En revanche, même si les entraînements ont repris, les matchs, eux, ne sont pas encore à l'ordre du jour. Et les joueurs ne sont pas les seuls impactés par l’arrêt de la saison. Toute la ville se sent concernée, à commencer par les bénévoles, les supporters et aussi les parents des enfants, comme le confie un papa lors du reportage : « Même nous ça nous manque, de nous retrouver, de refaire des barbecues, d’accompagner les enfants, de les encourager ». Pour maintenir un semblant de vie sportive, l’équipe première et les espoirs ont également repris les entraînements, qui ont lieu tous les samedis.VIDEO. Rugby amateur. Plaquages, tournois, spectateurs, la FFR dévoile son plan de repriseMais le rugby sans contact, ça n’a forcément plus la même saveur. Un arrêt de la saison un peu ambiguë, comme le concédait volontiers l’entraîneur de l’équipe : « ce qui nous a perturbés, c’est que nous la Fédérale 1, c'est entre le rugby amateur et le rugby professionnel, donc on a eu du mal à se situer (NDLR : sur l’arrêt ou non du championnat) », avant de poursuivre : « on s’est vite aperçu qu’ils nous faisaient basculer du rugby amateur (NDLR : donc fin de la saison) ». Une frustration partagée par l’un de ses joueurs : « Ça fait plus d’un an qu’on est en stand-by et il va falloir que la fédé’ fasse les choses bien et nous laisse reprendre le rythme ». Mais même si cette saison est très spéciale, l’envie de rejouer est toujours présente, dans cette ville où le rugby est roi.
etutabe
@ ThéophaneLeBourgeois
il faut maintenant fesse de bouc pour voir les vidéos sur le 'Nistère ?