Elle est une des pionnières de l'arbitrage féminin et est une source d'inspiration pour une génération de jeunes filles. Aurélie Groizeleau est née le 27 février 1989 à La Rochelle. Elle a commencé le rugby dans le club de Marans, où son père a longtemps joué et où sa mère continue à opérer en tant qu'éducatrice depuis maintenant 30 ans. À 15 ans, elle intègre le pôle espoir de Toulouse et part jouer à St-Orens. Elle est sélectionnée en équipe de France à cinq reprises à 18 ans, mais connait des blessures, notamment une rupture des ligaments croisés, qui la priveront du haut niveau international. Une terrible désillusion, qui se révèlera être un déclic : "Tout ce que je n'ai pas connu en niveau international, j'avais l'opportunité de le vivre en tant qu'arbitre". Aurélie décide de se lancer dans l'arbitrage en 2010, et connaitra une ascension fulgurante.Aurélie Groizeleau première arbitre française à siffler dans le 6 Nations féminin [VIDÉO]
Les pieds sur terre et sur le terrain
Arbitre en Fédérale 2 à partir de 2014, elle connait ses premières sélections internationales en novembre 2018, puis officie en arbitre centrale dans le Tournoi des 6 nations chaque année à partir de 2019. "Je sais même pas comment elle fait pour tenir comme ça", avoue son père. "Entre la vie à la ferme, sa vie de famille et sa vie d'arbitre...", renchérit sa mère. Car Aurélie travaille dans une exploitation agricole familiale et a toujours pu compter sur le soutien de ses proches. "J'aurais été dans une autre entreprise, on ne m'aurait pas laissé partir comme j'ai pu le faire pour mes formations". Son travail fermier lui permet de garder les pieds sur terre, notamment de "vivre quotidiennement comme une personne lambda" : "Quand je suis assise sur un tracteur, je ne suis plus arbitre, tout le monde s'en fiche que je sois précurseuse ou pas."
Une première réussie qui en appelle d'autres
Au moment d'arriver au stade Jean Alric d'Aurillac pour la rencontre face à Bourg-en-Bresse, l'intéressée était ravie de croiser des regards heureux d'être arbitrés par une femme. "On a été prévenus en début de semaine qu'on serait arbitré par une femme, dit Jarod Lévêque, pilier du stade aurillacois. Ça nous a fait ni chaud ni froid. On respecte autant un arbitre qu'une arbitre, c'est le même job." Aurélie est seulement la deuxième arbitre à officier en professionnel chez les garçons, la première étant l'anglaise Sarah Cox en Premiership. De quoi lui mettre la pression, mais elle pouvait compter sur la présence de sa famille en tribune. "Elle est là, car sa performance antérieure était bonne, donc elle mérite d'être là", annonce Gérard Borreani, superviseur de la LNR, venu au stade pour l'occasion.
"Tout ce que je fais servira aux jeunes filles"
Aurélie n'a pas eu de traitement de faveur. Pour arriver à ce niveau, elle a effectué les mêmes entrainements et tests physiques que les garçons. Et elle en est reconnaissante. "Je n'aurais pas eu le même mérite que si j'avais été favorisée en tant que femme". Faire partie du jeu, accompagner les équipes pour que le match soit de bonne qualité est le plus important à ses yeux. "Tout ce que je fais servira aux autres filles plus tard. Elles n'auront pas à casser des portes comme j'ai pu le faire, je trouve ça positif. Tout cela ne me met pas de pression sur les épaules au contraire. Je continue à être qui je suis et je suis heureuse en tant qu'arbitre." Prochain objectif désormais : la coupe du monde 2022 en Nouvelle-Zélande.Qui est Aurélie Groizeleau, arbitre internationale féminine ? [INTERVIEW]
Yoooooooy
Dire que c'était de la science fiction il y a 10 ans. C'est quand même mieux que les voitures volantes !
stef7
c'est bien, il faut que cela donne des idées à d'autres filles, le niveau de l'arbitrage Français a sérieusement augmenté au niveau masculin donc place aux filles. Bravo
lelinzhou
Très bien, il n'y a aucune raison de croire qu'une femme et ancienne pratiquante soit moins capable qu'un homme d'arbitrer un match de rugby. Pour moi il n'y aura jamais assez de femmes accédant à des responsabilités, quelles qu'elles soient. Il y a de plus en plus de joueuses, et qui nous offrent de sacrés matchs et donc j'espère qu'il y aura aussi de plus en plus d'arbitres et de dirigeants femmes malgré le machisme du milieu..
Et il y aura du changement dans les tribunes avec les supporters bas du front : au lieu de traiter un arbitre de vendu à ce qui leur semble être une faute d'arbitrage ils mettront ça avec beaucoup de délicatesse sur le compte des ragnagnas d'une arbitre...
Garou-gorille
En tous cas, les femmes connaissent mieux les règles! 😜
lelinzhou
Bof, il y en a qui s'en tamponnent !
Garou-gorille
Elles tiennent quand même la corde !
pascalbulroland
Tout cela n'est que théorie...
lelinzhou
Bravo ! Partir des ragnagnas pour en arriver à la théorie des cordes c'est pas à la portée de n'importe quel forum !
Garou-gorille
Bon sang, mais c'est bien sûr! !
lelinzhou
Ben oui, nous les hommes ne mentons pas, comme diraient les Anglois c'est men's truth.
lelinzhou
Tu uses vraiment de toutes les ficelles !
RCDcenter
Et @ Garou Gorille, vous êtes déchaînés aujourd’hui, vous créez des calembours tel un fusil mitrailleur…sérieusement vous vous dopez à quoi?
lelinzhou
Perso mon objectif c'est d'être aussi drôle que Zemmour.
Garou-gorille
C'est une blague à deux balles !
Yoooooooy
C'était le match du weekend ! Il fallait pas le manquer ! 😀
Garou-gorille
" Au moment d'arriver au stade Jean Alric d'Aurillac pour la rencontre face à Bourg-en-Bresse, l'intéressée était ravie de croiser des regards heureux d'être arbitrés par une femme "
Sur le terrain comme à la ferme, un seul constat :
Le silence des agneaux !
Bravo à elle !