Sous le maillot Bleu, en sortie de banc, Matthieu Jalibert a souvent brillé. Le 9 novembre prochain, face au Japon, il devrait à nouveau démarrer en tant que "finisseur." Et quand on revoit son entrée fracassante contre ces mêmes Japonais en 2022, on se dit qu’il pourrait bien dynamiter le match.
Rappelez-vous cette rencontre, à la 57e minute, alors que le match entrait dans un faux rythme, Jalibert remplace Ntamack. Le Girondin débarque sur la pelouse et, en quelques minutes, change tout. Deux actions de classe, de l’instinct et des coups de pied par-dessus bien sentis.
Depuis, ce geste est devenu sa marque de fabrique. Le petit coup de pied à suivre, le rebond, le ballon qui revient dans les mains… Et essai pour la France quelques temps de jeu plus loin. C’est exactement le scénario de celui de Damian Penaud à la 60e minute face au Japon, soit trois petites minutes après l’entrée en jeu de Jalibert.
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« Sur le premier, j’ai vu que l’arrière était très très loin », avait-il confié après le match au Midi Olympique. Sur le deuxième, même scénario. Cette fois, il s’amuse face aux avants japonais un peu cuits, et il dégaine à nouveau son petit jeu par-dessus. La défense explose, et le public du Stadium de Toulouse se régale.
Un instinct qui fait la différence
Au-delà de l’action elle-même, Jalibert avait aussi montré une vraie capacité d’observation. « Quand tu es sur le banc, tu observes certaines choses, tu analyses », expliquait-il. « Et ça m’a bien servi ! On savait que les Japonais avaient des espaces, alors j’ai décidé de me lancer. » Pour un joueur qui passe les 57 premières minutes à observer, on peut dire qu’il a su utiliser ce temps pour se mettre au service de l’équipe.
Le rôle du finisseur
« Je n’avais pas de consignes spécifiques », assure-t-il. Et pourtant, il sait parfaitement comment saisir sa chance. Face à une défense souvent fatiguée, il s’applique à apporter "sa touche", comme il dit, avec énergie et instinct. Alors, le voir une nouvelle fois sur le banc face au Japon, c’est peut-être une belle occasion de rejouer le scénario de 2022.
Cependant, les choses ont changé en deux ans. Si à cette époque, le Bordelais acceptait d’être la doublure de Romain Ntamack, la situation est moins claire aujourd’hui. Avec la blessure du Toulousain, Thomas Ramos aurait la priorité au poste d’ouvreur et Jalibert aurait du mal à accepter cette situation. À voir s’il arrive à mettre cela de côté avant de rentrer sur le terrain du Stade de France le 9 novembre.
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Pianto
Dans les milieux autorisés, on s'autorise à penser qu'un accord secret pourrait être signé...
Aristaxe
Jalibert doit-il descendre deux marches en signe de détente ?