Et si être un héros, c’était avant tout faire rêver la relève ? Aussi doué soit-il, Antoine Dupont n’a sûrement pas la réponse à cette question. Mais en tout cas, le demi de mêlée international sait qui l’a poussé à être l’athlète qu’il est aujourd’hui. Invité dans l’émission Clique, il a répondu à la question “Tout sport confondu, qui sont les sportifs qui t’ont le plus inspirés ?” posé par Mouloud Achour. Au lendemain de sa victoire dans le Tournoi des Six Nations, il déclare : “Dans mon sport, j’ai toujours eu des idoles, mais j’aimais beaucoup Frédéric Michalak quand j’étais petit.” Si la réponse n’étonne pas grand monde, le Toulousain quitte les frontières de l’ovalie pour citer une autre légende : “Dans un autre sport, je citerais Rafael Nadal, par exemple. Quand tu vois sa mentalité, c’est incroyable. Surtout à l’âge qu’il a aujourd’hui, le fait qu’il s’entraîne aussi dur depuis tant d’années… Il arrive à conserver une rage de vaincre impressionnante.”RUGBY. Equipe de France. Energétiquement, Antoine Dupont ''c'est une machine''
Non sans suite, la question débouche sur une rhétorique intéressante. L’interlocuteur de la chaîne cryptée enchaîne en demandant au champion : “Et est-ce qu’avec ton parcours, tu te rends compte que certains jeunes veulent être comme toi ?” A cette interrogation, l’international français explique : “Ça, c’est dur…(Rires) Quand tu vois des petits avec le maillot de ton club et ton nom marqué derrière, tu te dis que tu faisais pareil à ton âge. C’est là que tu te dis que ce que tu fais peut avoir une influence sur les plus jeunes. C’est la raison pour laquelle il faut faire attention à son image et aux valeurs qu’on dégage. Au-delà même de l’image personnelle, c’est l’influence que tu peux avoir sur les autres.”
RUGBY. Equipe de France. Antoine Dupont doit-il rester capitaine des Bleus ?
Dans un entretien accordé au Midol en 2020, Frédéric Michalak évoquait la manière également, le rapport qu’il avait à ses idoles. Mais contrairement au natif de Lannemezan, ce dernier a pu les côtoyer et partager le pré avec eux dès ses 18 ans. Il déclare :
En se frottant les yeux, car c’était un rêve. Je jouais dans ce club depuis sept ans, et je me suis retrouvé aux côtés de mes idoles, c’était quelque chose… Bon, j’avais une certaine insouciance et pas mal de conneries en moi, donc je ne me suis pas trop rendu compte de ce qui se passait. Dans cette équipe, presque n’importe qui aurait pu jouer, il y avait de la qualité partout et à tous niveaux. Ils étaient des grands noms de notre sport, qui en plus avaient du leadership, du talent, c’était facile de jouer avec eux. Contre en revanche… Je me souviens des oppositions du mercredi entre les espoirs et l’équipe première.[...] C’était le grand Toulouse ! Ils venaient de me faire rêver en demi-finale mondiale face aux All Blacks (1999) et deux ans après, j’étais avec eux.”
Intégré très jeune dans l’effectif du Stade Toulousain, il décrivait un club dont l’importance “dépasse le sport” et qui “a un rôle social et sociétal.” Ces paroles de l’ancien international résonnent avec celle de son héritier qui porte le numéro 9 rouge et noir dans le dos.
Timmaman
C'est une interview de fin 2021 que Canal a reposté juste après le grand chelem !
Dupont9A
En fait il n'y a pas de secret: EL MATADOR est une machine de travail tout simplement.