VIDÉO. RUGBY. L’Angleterre a-t-elle vraiment repris du poil de la bête en attaque ?

Au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, ce samedi 23 septembre a eu des airs de retour aux sources. Face à la modeste sélection du Chili, l’Angleterre a déroulé. Avec 11 arrivées en Terre promise, les hommes de Steve Borthwick ont-ils réalisé leur première prestation convaincante du mondial ?

Ça a de quoi étonner. Ce samedi, l’Angleterre s’est offert un score inattendu face au Chili (71-0). Alors, bien évidemment, pas grand monde imaginait le Chili remporter ce match. Cependant, au vu de la résistance dont les Sud-américains avaient fait preuve face au Japon et aux Samoa, une défaite de leur part en concédant 11 essais à 0 était inattendue.

L’Angleterre impose son rugby (et son physique)

Une réussite britannique qui surprend d’autant plus que le pays de Sa Majesté était dans une faillite offensive sans précédent depuis plusieurs mois. Au départ d’Eddie Jones, le XV de la Rose ne parvenait plus à convaincre avec le cuir en main. Ainsi, les Anglais ont autant marqué sur cette rencontre que sur leurs 8 derniers matchs, toutes compétitions confondues. Depuis l’arrivée de Steve Borthwick comme sélectionneur, ils inscrivent en moyenne moins de deux essais par match.

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Pour signer ce changement, le retour d’Owen Farrell a la baguette a été remarqué. Revenu de suspension, il a réalisé pas moins de 33 passes. Véritable aspirateur à ballon, il a coordonné toutes les offensives des siens. Pourtant, lors de son absence, George Ford n’avait pas paru ridicule. Au contraire, le début de Coupe du monde de l’autre ouvreur était de très bonne facture. Il pouvait sans problème prétendre au titre de meilleur joueur anglais sur les deux premières affiches (Argentine et Japon).

Mais si le changement ne vient pas particulièrement de l’animation offensive, comment les Anglais se sont-ils dépatouillés pour gagner aussi largement ? Pour l’occasion, Lewis Ludlam et ses coéquipiers se sont rappelés aux bons souvenirs d’Eddie Jones en jouant toute leur carte sur la dimension physique.

Durant les 20 premières minutes, ils n’ont pas marqué le moindre point face aux Chiliens. Pendant ce premier quart de jeu, leur but a été clair : épuiser au maximum leur adversaire. Le Chili n’a pas l’habitude de ces longues semaines internationales. En jouant leur troisième match consécutif en moins de deux semaines, les Sud-américains tiraient un peu la langue. Alors, un gros combat physique dès l’entame avait pour but de les achever.

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La solution Arundell-Smith

Dans cette optique, le schéma de jeu anglais a fonctionné à merveille. Il leur suffisait d’arriver à proximité de la ligne d’en-but adverse et de créer quelques points de fixations. Si les avants brisent la défense, tant mieux, sinon, le ballon était éjecté vers Henry Arundell à l’aide d’une passe sautée (souvent Made in Owen Farrell). L’ailier n’avait que quelques mètres à parcourir avant d’aplatir.

Henry Arundell nouvelle pépite du rugby anglais⚡️#RWC2023 | #ENGvCHI pic.twitter.com/3jzp2wFU2U

— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) September 23, 2023

Sur son quintuplé, le futur joueur du Racing 92 n’a pas eu à faire parler ses cannes de feu. Preuve en est, malgré sa performance aussi historique que pragmatique, il n’est même pas le joueur ayant parcouru le plus de mètres ballon en main. En effet, c’est un Marcus Smith remonté en 15 qui a cet honneur avec presque 150 mètres accumulés. Le joueur des Harlequins a été particulièrement efficace ballon en main.

Remuant, il joue sa carte pour montrer qu’il avait l’étoffe d’un relanceur titulaire. Il est à l’origine des seuls essais inscrits en dehors du schéma de jeu observable. Sur ses deux essais et le dernier d’Arundell, il refuse de tenter la passe sautée à l’aile et tente (avec brio) de prendre l’intervalle. Néanmoins, cette rencontre n’a pas été l’occasion de juger sa résistance sous les ballons hauts.

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