On ne sait même pas quoi vous dire. À la rédaction du Rugbynistère, le but a toujours été de prendre le rugby avec un côté décalé. Traiter ce sport magnifique avec humour et second degré, tel est notre mojo. Alors, vous vous en doutez, certains joueurs participent à cette ambiance de discipline décomplexée qu’est le rugby roi. En tête de liste, on retrouve des joueurs tels que Nans Ducuing et, bien sûr, Finn Russell. Avec l’ouvreur écossais, on est rarement déçu. Tout simplement, car le joueur est aussi fantasque, sûr qu’en dehors du terrain. Néanmoins, il affirme avoir changé et s’être globalement calmé sur les excès qu’il a pu connaître.
TOP 14. OFFICIEL : Finn Russell a bien accepté l'offre à six 0 de ce club anglaisAlors oui, il joue (littéralement) avec le feu et on ne s’y attendait clairement pas. Mais le numéro 10 du Racing 92 a accordé une interview pour le moins originale au Daily Mail où il évoque une maturité acquise récemment. Parue le 28 janvier, elle évoque son futur et les raisons qui l’ont poussée à changer ce style de vie décadent. Et avant d’aborder le fond, on vous laisse quand même observer la forme (atypique ? intrépide ? risquée ? bref choisissez) de cet entretien auprès du célèbre média anglais. Comment expliquer cet exercice de jonglage particulier ? Il semblerait que ça soit tout simplement l’un des anciens passe-temps du joueur, dans son jardin en région parisienne. En pleine nuit, il enduit ses torches de White Spirit, selon le Daily Mail, et fait jouer ses réflexes en assurant que “ce n’est pas dangereux”. On te regarde faire Finn. Perso, on passe notre tour.
Spectacular photoshoot with @finn_russell coming in tomorrow’s @MailSport by @KevinQuigley_DM 🔥 pic.twitter.com/BIAMe6PPgu
— Nik Simon (@Nik_Simon88) January 28, 2023
Finn Russell dans un entretien intimiste
Dans la suite de l’entretien, il évoque son quotidien et son chez-soi, en France. Il se confie au milieu de son repas à base de pâtes bolognaises et d’une bouteille de vin rouge. Cette dernière remplace sa tireuse de bière, qu’il a déplacé au sous-sol (à côté des torches de jonglage). Dans sa prise de parole, il affirme que si ces deux outils ont été emmenés loin des pièces à vivre, c’est parce qu’il a changé. Auparavant, il avoue qu’il vivait une vie de débauche : “Avant Covid, je sortais, je m'amusais, je gagnais beaucoup d'argent et je dépensais beaucoup d'argent. Si nous décrochions une grosse victoire, je devenais fou. Si nous avions perdu, je retrouverais mes esprits en m’amusant et j'oubliais. J'ai utilisé l'alcool pour faire face à différents scénarios, sans vraiment le savoir.”
VIDEO. 6 Nations. L'accablante attitude de Finn Russell sur le premier essai françaisSans se rendre compte de combien il gagnait, il enchaînait période remplie de soirée arrosée et autres où il s’enfermait chez lui pour jouer aux jeux vidéo, le tout sans vraiment se soucier de ce qui l’entourait. Le Covid a été un déclencheur pour le joueur selon ses aveux : “Je n'ai pas pu sortir pendant deux ans durant le Covid et j'ai réalisé combien d'argent, j'économisais. Avant, je m'en fichais parce que chaque mois, l'argent rentrait. Je ne regarde pas en arrière et je ne le regrette pas parce que c'était très amusant et que je jouais bien au rugby, mais les choses sont différentes maintenant.”
Une vie personnelle qui impacte ses performances
Autrement, il avoue que la naissance de sa fille il y a quelques mois a radicalement changé sa vie. Désormais, il se concentre sur son travail, sa famille et réfléchit à comment faire au mieux. Cette prise de conscience remonte à l’annonce de la grossesse de sa compagne et elle se poursuit aujourd’hui. Par ailleurs, il évoque également les périodes de tensions récurrentes avec son sélectionneur, Gregor Townsend, et lie ses changements à son environnement familial. Voici son témoignage, toujours selon le Daily Mail :
Les moments où les choses ont explosé avec Gregor étaient ceux où j'étais frustré par le côté rugby. Ma relation avec Gregor est meilleure qu'elle ne l'a jamais été ; nos deux vies ont changé ces dernières années. Je sortais boire un verre pour me détendre, car je n'ai jamais vraiment arrêté le rugby. Maintenant, je rentre et je veux voir Charlie (sa fille), je regarde ce que je dois faire pour aider à la maison. Je n'ai pas l'esprit au rugby tout le temps. Je passe du temps avec ma fille, je cherche à provoquer des sentiments chez elle, un sourire ou un rire. C'est agréable. Plus je suis heureux, plus je profite des choses en dehors du terrain et plus, je suis performant sur le terrain.”
Une prise de parole tout feu tout flamme qui souffle sur les braises encore chaudes de l’annonce de son départ du Top 14. Alors, on le sait, Finn Russell est plus du genre à s’enflammer qu’à avoir la tête froide. Il fait partie de ses joueurs d’instinct, véritable feu-follet, qu’on ne cerne jamais réellement. En Écosse, il a souvent divisé et les prochaines échéances internationales pourraient être l’ultime occasion pour la génération dorée écossaise, dont il fait partie, de s’offrir un titre. Appelé pour disputer ce même tournoi, il lui reste désormais à prouver tout cela par les actes.
Le Haut Landais
je confirme que jongler avec des torches enflammées n'est pas dangereux, c'est joli
le jonglage est vraiment super pour la concentration, la relaxation, la coordination main oeil, la dextérité, c'est un super passe-temps
frakc
C'est exactement ce que disait le dernier bibliothécaire de la grande bibliothèque d'Alexandrie qui était un grand adepte de ce loisir.
Le Haut Landais
j'ai trop d'amour pour les livres pour prendre un tel risque
RUGBYDEOUF
Oui, à la condition d'avoir de la dextérité !
Le Haut Landais
ca s'apprend