Ce samedi soir sur la pelouse du stade Océane du Havre, le Tonga défiera le XV de France, deux ans après sa victoire surprise en Coupe du monde. Un moment inoubliable pour les joueurs tongiens et plus particulièrement pour ceux qui évoluent dans le championnat de France comme le pilier Kisi Pulu, titulaire en ce samedi 1er octobre 2011, ou son coéquipier à l'USAP Alisona Taumalolo, remplaçant à l'époque. Inconnu du grand public avant ce match, il a pour ainsi dire changé de statut en l'espace d'une demi-heure à grand coup de chambrages notamment au moment des mêlées. À côté de ça, le trentenaire a fait le boulot, ce qui lui a valu de recevoir une offre du club catalan après le match contre la France. Sur la lancée d'une magnifique saison avec les Chiefs (9 essais, victoire en finale, élu meilleur pilier du championnat), il a donc rejoint le Top 14 et l'USAP, et retrouvé son coéquipier Kisi Pulu, en France depuis 2007, mais également Sione Piukala, qui a débarqué en même temps que lui.
Pour ce dernier, la présence du vétéran n'a pas été déterminante dans sa prise de décision. Il s'agit plus « d'un choix professionnel ». Il reconnaît cependant que Kisi l'a « beaucoup aidé à s'adapter » et à faire la transition. « Je leur fais bien comprendre que c'est des Catalans ici et pas des Français. » Un rôle qu'il a également joué avec Taumalolo pour qui la présence de son coéquipier a pesé au même titre que « les conditions de vie avec le soleil, la plage. » De quoi lui rappeler son « île » et le faire se sentir comme chez lui. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment l'occasion de rentrer aux Tonga. Pour éviter d'avoir le mal du pays, ils passent un maximum de temps ensemble pour « échanger et parler ». « C'est la façon de vivre dans notre pays » notre Taumalolo. Ils restent bien évidemment en contact avec les autres Tongiens présents en France, mais également avec les autres îliens (Fidjiens, Samoans).
Malgré tout, ils ne regrettent pas d'avoir fait ce choix, même si pour Alisona, il lui est « toujours difficile de quitter [sa] famille ». Cela reste une expérience unique de découvrir une nouvelle culture et surtout un choix de carrière comme le note Sione Piukala. Pour Kisi Pulu, qui approche des 36 ans, c'est désormais un choix de vie. Papa de deux enfants qui parlent aujourd'hui le Français, il compte avoir une « autre fille » et pourrait rester encore quelques années dans les parages. Il ne rentrera aux Tonga que lorsque ses enfants le lui demanderont.
Crédit vidéo : USAP TV
Pour ce dernier, la présence du vétéran n'a pas été déterminante dans sa prise de décision. Il s'agit plus « d'un choix professionnel ». Il reconnaît cependant que Kisi l'a « beaucoup aidé à s'adapter » et à faire la transition. « Je leur fais bien comprendre que c'est des Catalans ici et pas des Français. » Un rôle qu'il a également joué avec Taumalolo pour qui la présence de son coéquipier a pesé au même titre que « les conditions de vie avec le soleil, la plage. » De quoi lui rappeler son « île » et le faire se sentir comme chez lui. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment l'occasion de rentrer aux Tonga. Pour éviter d'avoir le mal du pays, ils passent un maximum de temps ensemble pour « échanger et parler ». « C'est la façon de vivre dans notre pays » notre Taumalolo. Ils restent bien évidemment en contact avec les autres Tongiens présents en France, mais également avec les autres îliens (Fidjiens, Samoans).
Malgré tout, ils ne regrettent pas d'avoir fait ce choix, même si pour Alisona, il lui est « toujours difficile de quitter [sa] famille ». Cela reste une expérience unique de découvrir une nouvelle culture et surtout un choix de carrière comme le note Sione Piukala. Pour Kisi Pulu, qui approche des 36 ans, c'est désormais un choix de vie. Papa de deux enfants qui parlent aujourd'hui le Français, il compte avoir une « autre fille » et pourrait rester encore quelques années dans les parages. Il ne rentrera aux Tonga que lorsque ses enfants le lui demanderont.
Crédit vidéo : USAP TV
ced
merci Djeh, merci Longomai, on est jamais mieux présentés que par les "étrangers".
bise les gars.
longomaî
Catalan mon frère je te dédis ces quelques paroles d'une chanson "La balade des gens qui sont nés quelque part", elle a été écrite par 'un héraultais célèbre G.BRASSENS. c'est le dernier couplet le plus beau enfin je crois.
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Adessias
BoboXV
AH la sociologie des identités régionales expliquées par un Tongien, ça vaut son pesant de cacahuètes... Le reste est intéressant même après le match de cesoir où Taumalolo s'est comporté comme un voyou.
Djeh
"« Je leur fais bien comprendre que c'est des Catalans ici et pas des Français. », ça veut dire quoi ça??"
Certaines régions en France ont un héritage culturel régional fortement ancré. C'est le cas de la Catalogne, qui a ses propres coutumes, sa propre langue et sa propre histoire. Ces gens aiment leur région et s'y sentent attachés. Il ne faut pas mal le prendre.
Ces régions font partie de la France, donc aucune raison de le prendre comme un refus d'appartenance à la république française. Ce n'est pas parce que quelqu'un déclare être avant tout catalan qu'il s'en prend pour autant à son identité française. Ce genre de discours est parfois un peu difficile à comprendre quand on vient de régions moins marquées comme Paris.
Il faut juste se mettre en tête que nous aurions probablement aussi un sentiment identitaire fort si nous avions notre propre langue régionale.
Cedirak
Pour info la deuxième partie a été mise en ligne aujourd'hui
Rcdcentre
Sympas ces tongiens...la vaste famille du Rugby...
catalansbloods
cela veut simplement dire que nous somme catalans et pas français tout simplement.
sache jeune héraultais que nous avons notre identité catalane beaucoup plus ancrée en nous que l'identité française
nous somme français sur la carte d'identité mais catalans avant tout
olivier1315
Louis-BO
Beau reportage !!
Mais bon, on sait que s'il jouent contre nous, il ne nous feront pas de cadeaux, ça c'est sur !! 😀
choupitt
« Je leur fais bien comprendre que c'est des Catalans ici et pas des Français. », ça veut dire quoi ça??
ViscaChuck
Chouette mentalitée ces tongiens!! Inspirons nous d'eux un peu plus souvent ça peut pas faire de mal...
CedricH
Merci pour ce reportage très à propos 🙂
C'est bien, ces test-matches : ça donne l'occasion de nous intéresser aux autres 😊 On parle peu des Tongiens, finalement...