Il était une fois, un petit garçon de village. Un village genre : Issoire. Un quand même gros village quoi ! Ce petit garçon tout beau faisait l’admiration de sa grand-mère. Tellement qu’elle lui fit faire un petit chaperon mauve (et noir), qui lui seyait si bien que partout, on l’appelait le petit chaperon mauve (et noir). T’avais deviné !
Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : « va voir comme se porte l’entraineur du rugby, car on m'a dit qu'il était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. » Je ne voudrais pas parier, mais je pense que la mère du gamin avait quelques vues sur cet entraineur... Rien que pour le pot de beurre ! Le petit Chaperon mauve (et noir) partit aussitôt pour aller chez l’entraineur, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, il rencontra Monsieur rUSIgby, un vieux deuxième ligne de l’ancienne époque qui eut bien envie de faire une blague au gamin.
Il demanda au petit chaperon mauve (et noir) où il allait ; le pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter Monsieur rUSIgby, lui dit : « je vais voir l’entraineur, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma mère lui envoie.
- Demeure-t-il bien loin ? lui dit Monsieur rUSIgby
- Oh ! oui, dit le petit Chaperon mauve (et noir), c'est par-delà le stade que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.
- Hé bien, dit Monsieur rUSIgby, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. »
Monsieur rUSIgby se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et le petit chaperon mauve (et noir) s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait. Monsieur rUSIgby ne fut pas longtemps à arriver à la maison de l’entraineur; il heurte : Toc, toc.
« - Qui est là ?
- C'est le petit Chaperon mauve (et noir), dit Monsieur rUSIgby, (en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. »
L’entraineur, qui était dans son lit à cause qu'il se trouvait un peu mal, après une troisième mi-temps trop mal négociée lui cria : « Tire la chevillette, la bobinette cherra. » Monsieur rUSIgby tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur l’entraineur, et le ligota en rien de temps pour ensuite le cacher dans la cave. Il voyait là, une bonne solution se faire bien voir de la mère du petit chaperon mauve (et noir), qui était quand même pas vilaine à regarder. Ensuite, il ferma la porte et s'alla coucher dans le lit de l’entraineur, en attendant le petit Chaperon mauve (et noir), qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc.
« Qui est là ? » Le petit Chaperon mauve (et noir), qui entendit la grosse voix de Monsieur rUSIgby, eut peur d'abord, mais croyant que l’entraineur était enrhumé, répondit : « c'est le petit Chaperon mauve (et noir), qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. » Monsieur rUSIgby lui cria en adoucissant un peu sa voix : « Tire la chevillette, la bobinette cherra. » Le petit Chaperon mauve (et noir) tira la chevillette, et la porte s'ouvrit.
Monsieur rUSIgby, le voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : « Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens près de moi. » Le petit Chaperon mauve (et noir) se rapproche, et va s’assoir près du lit, où il fut bien étonné de voir comment l’entraineur était fait. Il lui dit :
« - Entraineur, que vous avez de grands bras !
- C'est pour mieux endormir le talonneur d’en face quand lui vient l’idée de lever le pied sur nos propres introduction en mêlée mon enfant.
- Entraineur, que vous avez de grandes jambes !
- C'est pour mieux courir et mettre des coups de pompes dans tout ce qui traine dans notre camp mon enfant.
- Entraineur, que vous avez de grandes oreilles !
- C'est preuve que j’ai mis la tête là ou d’autres n’auraient pas mis les pieds, mon enfant.
- Entraineur, que vous avez de petits yeux !
- Non, j’ai de grands yeux, mais à force de me faire exploser la tronche dans les regroupements, mes yeux sont cachés par ces satanées arcades gonflées mon enfant.
- Entraineur, que vous avez de grandes dents ! dit le chaperon mauve (et noir) en rigolant.
- C'est pas des dents, c’est mon protège dent, espèce d’idiot ! »
Et en disant ces mots, Monsieur rUSIgby se jeta sur le petit Chaperon mauve (et noir), et lui mit une belle rouste. Monsieur rUSIgby n’aime pas trop qu’on se foute de sa gueule...
benny
Je suis surpris qu'un seconde latte sache répéter "Tire la chevillette, la bobinette cherra."
Dormeur 15
Ce n'est pas très loin de : "tire la chevillère et la binette te paieras"
Ranor
Pascal Papé like that !
Amis à Laporte
Merci pour ce conte et de sa fin ô combien subtile et délicate 😀