Je ne vous cache pas que l’année dernière à la même époque, c’est-à-dire en ce deuxième weekend de novembre, on n’était pas encombré par la rigolade, les grosses poilades et les fous rires. Au niveau rugby, on avait mis en place une redoutable stratégie sobrement appelée : branlée sur branlée. Et je peux vous dire qu’elle était efficace. Qu’on joue chez nous ou à l’extérieur, le résultat était le même : on prenait une branlée. Alors pour mettre un peu d’attrait à nos résultats, le club s’était dit que de jouer en nocturne un samedi soir pourrait amener un peu de monde et pourquoi pas une victoire contre Decazeville.
Tout semblait bien en place, sauf que la veille, un troupeau d’abrutis fanatiques a décidé de sulfater la moitié de Paris et la totalité du Bataclan pour des idées à la con et surtout bien au-dessus de leurs petits moyens intellectuels. Je ne vous surprendrai pas en vous disant que ça nous a un peu plombé l’ambiance pour notre match en nocturne. Je ne sais plus qui a eu l’idée de faire une minute de silence/Marseillaise en alignant les joueurs (un bleu, un mauve, un bleu, un mauve) face à la tribune, mais si c’était pour faire rire le public, ça n’a pas marché. Par contre niveau émotion, solidarité, respect, recueillement, là oui, c’est clair que ça l’a fait.
Ensuite y a eu le match et comme Decaz’ avait été bien gentil de venir malgré les évènements, on les a laissés gagner. Quelques mois plus tard, il y a eu le match retour. Celui qu’on a appelé le SLIPICO, grâce au talent d’un photographe de là-bas, Monsieur Sébastien Murat, qui a su cliquer pile poil au moment où le gentil mauvais noir Quentin Cellerier tentait d’arracher le slip du méchant Benjamin Rivas. Une action qu’on retrouve généralement plutôt en fin de soirée, quand le vent se lève, mais qui là, a eu lieu en plein match. Un beau geste technique salué à sa juste valeur.
Sur ce match retour le SCD, qui n’avait pas la mémoire courte, avait décidé de nous laisser gagner. Mais vu qu’on savait pas faire à l’époque, on a perdu quand même malgré les louables efforts des Bleus. Alors cette année, on change de technique et on pose le match le dimanche à 15 heures. Pour pas qu’il y ait de problèmes de vengeances et de rancœurs, on a envoyé le Cellerier faire le sherpa du côté de l’Annapurna, mais c’est pas pour ça qu’il n’y aura pas d’enjeu, ni de duel comme on les aime.
En premier, le duel des frangins. On en a déjà parlé, mais ça pourrait nous faire rire. Je veux pas foutre la merde, mais les parents Cabantous, qui c’est qu’ils vont encourager ? Les mauvais noirs ou les mineurs ? Deuxième duel encore plus marrant : le duel de vieux. Surement la dernière occasion qu’ils se croisent ailleurs que dans une réunion d’anciens combattants. Une charnière du siècle dernier : le gentil Julien Germa contre le méchant Jérôme Accorci, ou, si on vient de Decazeville, le méchant Julien Germa contre le gentil Jérôme Accorci. Deux vieux potes de 1000 ans au moins. Mais moi je préfère la première version. Comme vous le voyez, dimanche y a de quoi avoir envie de venir. Même s’il fait froid, même s’il pleut…
doz12
Bon courage à nos amis d'Issoire parce que cette année les mineurs decazevillois ont une technique infaillible. Cela consiste à laisser espérer l'adversaire en jouant comme des branques le début de match. Résultat, l'adversaire vire en tête à la mi-temps avec une trentaine de points d'avance. Et là quand l'adversaire est en confiance ... PAF! C'est la remontada, Accorsi enchaine au pied comme un maestro et le Sporting fini par l'emporter sur le fil sous les acclamations d'une foule en délire (c'est pas infaillible contre Cahors ça a été match nul)! Mais bon pourquoi faire facile quand on peut faire compliqué !
Amis de l'USI, vous êtes prévenus!
SCD allez allez allez ....