Crochets, offloads, cadrages-débordements... Les spectateurs auront tout vu lors de ces deux journées du Centrale Sevens, un tournoi organisé par les étudiants de deuxième et première année de Centrale Supélec. Si le déplacement de Châtenay-Malabry à Orsay pouvait poser quelques inquiétudes dans la tête de certains, celles-ci ont été rapidement mises de côté. Mardi et mercredi, le club d'Orsay a pris une autre dimension en devenant le théâtre d'un véritable tournoi de haut niveau international, où l'esprit seven était plus que jamais au rendez-vous. « Nous sommes impressionnés par le niveau de compétition présent cette année, » constate Matthieu Divet, vice-président du tournoi. « Cela est dû au fait que cette année, la licence universitaire n'est pas obligatoire, on peut participer au tournoi avec une licence de club. Ce qui augmente logiquement le niveau. »
Ce changement a pu être possible grâce à une autorisation exceptionnelle de la FFR pour cette édition. Autorisation obtenue grâce au fait que le tournoi se déroule cette année dans un club de rugby. Une délocalisation qui a causé en contrepartie une perte des supporters étudiants de Centrale, qui a été vite récupérée. « Le fait que l'on soit dans un club permet aux supporters d'accéder plus facilement au tournoi. Car, quand nous étions sur le campus, les personnes extérieures n'osaient pas rentrer, » nous explique Matthieu. « De plus, nous avons développé cette année, en parallèle, un tournoi entre des écoles primaires le mardi et un tournoi U14 le mercredi. Ce qui a attiré davantage de monde. »
Les Seventise et les Tuks en vainqueurs
Dans le tournoi masculin, ce sont les Seventise qui l'ont emporté en venant à bout de l'Université de la Rochelle en finale, 35 à 19. Un parcours sans faute pour l'association parisienne, qui a pourtant commencé le tournoi à huit joueurs. Derrière eux, nous retrouvons les espoirs du Racing 92 qui ont remporté le match pour la troisième place face aux Ramblin Jesters 21 à 5, pourtant renforcés par la présence d'Alipate Ratini, ancien joueur du Stade Français de Grenoble ou encore de Perpignan, évoluant aujourd'hui à Béziers en Pro D2.
Dans l'équipe féminine des Ramblin Jesters, on retrouvait également une tête bien connue du rugby français, en la personne de Gaëlle Mignot. L'ancienne capitaine du XV de France féminin, a également participé au tournoi, dont elle a notamment félicité l'organisation lors de la cérémonie de remise des prix. Malheureusement pour Gaëlle, son équipe s'est inclinée en finale contre les Tuks, une sélection sud-africaine 33 à 12. Les Galloises, qui participeront au Paris Sevens dans deux semaines, se classent elles troisièmes de la compétition, après une victoire 28-0 contre les Néerlandaises.
La récupération comme maître-mot
Les « septistes » vous le diront mieux que personne : la récupération entre les matchs est ce qu'il y a de plus important pour réaliser de bonnes performances. Une nouvelle fois, l'organisation du Centrale Sevens avait tout prévu. Des vélos, des bains de glace, mais surtout... une tente réservée aux kinés où se sont multipliés les va-et-vient. Au total, ce sont une vingtaine d'étudiants de troisième année de l'école Danhier à Saint-Ouen qui se sont relayés sur le stand, et ont travaillé d'arrache-pied pour remettre d'aplomb les sportifs et sportives. Chapeau messieurs dames !
La tente des kinés a été particulièrement prise d'assaut lors de ces deux jours de compétition.
Le Centrale Sevens prend des airs latins
Les étudiants de Centrale Supélec accueillaient cette année une équipe d'Argentine, qui s'est fait remarquer par la bonne humeur qu'elle a dégagée tout au long du tournoi. Nous avons pu rencontrer l'entraîneur de cette sélection, qui nous en a dit un peu plus :
Ce voyage en France est un stage de cohésion qui apparaît après deux matchs de championnat (rugby à 10) et nous permet de préparer la suite. Il a été rendu possible, car une des joueuses de l'équipe, Blanche Pujos, est la fille de l'organisateur du tournoi. Elle a travaillé dur avec l'organisation du Centrale Sevens pour nous aider à chercher des sponsors, notamment via une association présente sur Instagram : Passe au large. Leur travail a payé puisqu'au final nous n'avons eu que 450 euros à dépenser.
Ces joueuses viennent de plusieurs endroits dans le monde comme la Colombie, le Venezuela, l'Espagne ou encore la France et jouent toutes pour le même club, Centro Naval à Buenos Aires. Mais c'est sous l'emblème de Nandù (Nandou en Français), une sorte d'Autruche en Argentine, qu'elles ont décidé de se représenter pour cette tournée, un symbole historique instauré par des filles de Buenos Aires il y a 30 ans. Si les résultats n'ont pas été au rendez-vous pour les Argentines, dont la majorité des joueuses possèdent entre une à trois années de pratique, elles auront tout de même laissé leur empreinte sur le tournoi. Notamment lors d'un ultime match disputé contre la Géorgie, durant lequel les joueuses ont été mélangées et les entraîneurs inversés, pour le grand bonheur des supporters. Si c'est pas seven ça !
Les joueuses de l'équipe d'Argentine et de Géorgie se sont mélangées pour un dernier match.
Jak3192
Le fun étudiant
ya rien de tel