FRANCE - ANGLETERRE. Le top des Anglais qu'on adore détester
FRANCE - ANGLETERRE. Le top des Anglais qu'on adore détester
À quelques jours du Crunch, passons en revue les plus belles têtes à claques de l'histoire récente du rugby anglais...

On l’aura suffisamment entendu cette semaine, les Français et les Anglais se détestent. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils se ressemblent plus que ce qu’ils aimeraient bien croire ? On ne sait plus vraiment. Mais puisque le racisme anti-anglais est le seul racisme qu’on puisse vraiment assumer en public, au moins une fois par an à l’approche du Crunch, on se dit qu’il est bon d’en profiter au maximum. C’est donc avec une mauvaise foi assumée que nous vous offrons cet article qui ne sert à rien, si ce n'est à se défouler : le top des anglais qu’on adore détester.

 

Brian Moore, le Moscato anglais

Brian Moore évoluait au poste de talonneur, ou hooker en anglais, et ça lui va particulièrement bien quand on connait l’autre signification de ce mot dans la langue de Shakespeare. Avocat diplômé et homme de lettres (la légende raconte qu’il déclamait des passages d’Henry V à ses coéquipiers dans le vestiaire), Moore était aussi surnommé « le pittbull » et réputé pour être un gros pénible et un provocateur hors-pair. Il est notamment l’auteur d’une punchline restée célèbre : « Jouer les Français, c’est comme jouer contre quinze Eric Cantona. Ils sont brillants mais violents ».

Sur 12 Crunch disputés, Moore a battu la France à 10 reprises. Il fut également l’un des héros du fameux match du Tournoi 1992 au Parc des Princes, où lui et ses compères firent complètement péter un câble à la première ligne française, entraînant les expulsions de Grégoire Lascubé et Vincent Moscato. Pour le clin d’oeil, Brian Moore est d’ailleurs un peu devenu le Moscato anglais, puisqu’il offre aux téléspectateurs britanniques ses saillies truculentes lors des retransmissions sur la BBC.

 

Will Carling, titulaire d’une belle courge

Des tas de choses ont déjà été racontées au sujet de Will Carling, emblématique capitaine de l’équipe d’Angleterre de la première moitié des années 90, une époque où assister à une victoire des Français contre le XV de la Rose était quelque chose d’aussi rare qu’une passe de Ben Te’o. Et comme il est impossible de faire plus drôle et pertinent que Daniel Herrero, on se contentera de repasser paresseusement cet extrait culte du documentaire Ces chers ennemis.

 

Jeremy Guscott, l’artiste

Au centre, Carling était réputé pour être un joueur besogneux et pas forcément joli à regarder. Mais à ses côtés il avait un joueur parfaitement complémentaire : Jeremy Guscott. Beau gosse, hyper-talentueux, élégant ballon en mains, c’est un type qu’on aurait pu facilement admirer s’il n’était pas aussi… anglais. De son propre aveu, lorsqu’il a débuté avec Bath en 1984, plusieurs de ses partenaires pensaient qu’il était « une petite merde arrogante ». Une image dont il ne se détachera vraiment jamais au long de sa riche et belle carrière. Devenu consultant sur la BBC, il est souvent critiqué pour son manque d’objectivité et son chauvinisme. Il y a quelques années, sur un plateau TV, on l’a aussi vu se foutre de la gueule de Raphaël Ibanez en raison de son manque de vocabulaire en anglais. Une belle âme.

 

Lawrence Dallaglio, le bad boy

Lawrence Dallaglio m’aura fait chier pendant une bonne partie de ma vie : petit, quand j’ai découvert le rugby à la télé, il était le capitaine du XV de la Rose qui battait tout le temps la France. En 2007, alors que j’avais bientôt 20 ans et que je m’apprêtais à voir la France se qualifier pour la finale de sa Coupe du monde à domicile, il était encore là. Et l’Angleterre a encore gagné.

Malgré ses origines italiennes (son vrai nom est Lorenzo Bruno Nero Dallaglio, ce qui fait un superbe nom d’acteur porno, par ailleurs), Dallaglio incarnait parfaitement toutes les qualités que l’on peut attendre d’un Anglais, avec ce petit sourire auto-satisfait qu’il affichait après chaque victoire remportée de façon dégueulasse. Destitué de son rôle de capitaine au profit de Martin Johnson (le Frankenstein anglais, qui mériterait aussi d’être dans ce top) après une sombre histoire de deal et de consommation de cocaïne, Dallaglio reste un joueur emblématique des années Woodward.

Au passage, on aimerait remercier le petit génie de chez Nike qui lui a demandé de dire « Vive les Bleus » dans une publicité diffusée juste avant la finale de la Coupe du monde 1999 entre la France et l’Australie. On imagine qu’il a eu besoin d’environ 522 prises pour réussir à prononcer cette phrase.

 

Mark Regan, le clown


Moins connu du grand public que certains de ses compatriotes cités dans cet article, Mark Regan compte tout de même 45 sélections entre 1995 et 2008. En 2008, justement, Regan a 36 balais et se fait rappeler par le sélectionneur de l’époque, Brian Ashton, principalement pour apporter son expérience et son vice, le gars étant réputé pour être un pizzaïolo notoire. Lors de Crunch de cette année là, perdu par les Bleus sur le score de 13 à 24, Regan s’était illustré en branchant ses adversaires à de multiples reprises, ou en multipliant les gestes d’anti-jeu, notamment en gagnant du temps avant chaque lancer en touche.

Un one man show qui avait poussé le sanguin sélectionneur Marc Lièvremont à le qualifier de « clown grotesque » lors de la conférence de presse d’après-match. La réponse de l’intéressé : « C’est le meilleur compliment qu’on puisse me faire. C’est mon job d’entrer dans la tête de mes adversaires et j’ai clairement réussi mon coup ». Connard et fier de l’être, un Anglais comme on les aime !

 

Phil Greening, interdit de séjour en Auvergne

Tiens, encore un talonneur. Avec 24 sélections, Phil Greening n’a pas spécialement marqué l’histoire du XV de la Rose, mais il est resté célèbre en France pour son agression sur Aurélien Rougerie lors d’un match « amical » entre Clermont et les Wasps. En effet, l’idole de toute l’Auvergne a subi trois opérations au larynx après avoir reçu un coup de coude à la gorge de la part de l’Anglais. Condamnés par le Tribunal de grande instance de Clermont le 15 novembre 2007, Phil Greening et les Wasps ont dû verser 40.000 euros de dommages et intérêts à Rougerie, qui a décidément gagné gros dans l’affaire, puisqu’il parle désormais avec la voix de Christian Bale dans Batman. Et ça c’est un gros plus pour draguer.

 

Owen Farrell, le premier de la classe

Déjà, il faut reconnaître une chose, si l’on aime pas Owen Farrell, c’est principalement physique. Il a la tête du gosse de riche prétentieux qu’on a tous croisé  à un moment de notre scolarité, et quand il entame sa routine flippante avant de tirer au but, là, il ressemble carrément à un jeune officier nazi dans un épisode d’Indiana Jones. En dehors de ça, il faut bien reconnaître que c’est un grand joueur, et que finalement, en dehors de quelques petites provocations de temps en temps, ce n’est pas le type qui a le comportement le plus dégueulasse sur un terrain. Cela dit il est toujours bon d’être méchant gratuitement et de mauvaise foi, alors continuons à détester Owen Farrell, d’autant plus qu’il n’a que 26 ans, ce qui veut dire qu’il va probablement encore être responsable d’une dizaine de défaites françaises dans les années à venir.

 

Chris Ashton, le plongeur

On espère toujours le voir lâcher le ballon dans les airs pendant un de ses stupides Ash-Splash. Malheureusement, cela ne risque plus d’arriver sous le maillot du XV de la Rose, et ce sera beaucoup moins drôle du coup.

 

Delon Armitage, la plus belle langue d’Angleterre

Delon Armitage n’a joué qu’une seule fois contre le XV de France, mais son unique Crunch fut assez mémorable, puisqu’il a sorti le match de sa vie à cette occasion. C’était en 2009 à Twickenham : en feu pendant une mi-temps, il permet au XV de la Rose de mener 29-0 à la pause (le score final, 34-10, sera finalement assez flatteur pour nous). Mais si le peuple français déteste Delon Armitage c’est avant parce qu’il s’est foutu de la gueule de la pointe de vitesse de Brock James - chose qu’on a déjà tous fait devant notre télé, mais bon. À cause de sa vilaine langue tirée en finale de H Cup 2013, Delon a eu l’honneur d’être sifflé sur tous les terrains de Top 14 pendant environ 2 ans. Et c’est pas rien quand on sait à quel point le public français est intelligent.

 

Bonus entraîneur : Clive Woodward

On en connait des ex-joueurs ou ex-entraîneurs qui ont un avis sur tout, tout le temps. Mais Clive Woodward est certainement le pire d’entre tous, puisqu’il possède la fameuse carte magique « Ta gueule, j’ai gagné la Coupe du monde » qui lui permet d’avoir systématiquement raison et de critiquer tout le monde. Insupportable. 

 

Bonus brutalité policière : Wade Dooley

Wade Dooley, alias The Blackpool Tower, compte 55 sélections avec l’équipe d’Angleterre et a notamment participé aux Grand Chelem 1991 et 1992. Officier de police dans la vraie vie, ce colosse de 2m03 aimait bien faire sa loi sur le terrain, comme le jour où il a fracturé la mâchoire du gallois Phil Davies. Pour la petite histoire, un ancien catcheur anglais de la WWE, Wade Barrett, a choisi son nom de scène en hommage à Dooley. Si ça c’est pas la classe.

 

N’a pas été retenu : Jonny Wilkinson

Même en essayant très fort, impossible de détester Jonny. Toujours classe, toujours souriant, toujours poli, faisant l’effort de s’exprimer en français, Wilko est un vrai gentleman, alors on lui pardonne tous ces putain de drops.

En plus, c’est le seul Jonny légendaire encore vivant, alors il faut en prendre soin. Wien n'est plus bo que l'ewpwi d'équipe. Et l'amour entre les peuples, aussi. 

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Moi je l'aime bien Armitage. J'aimerais bien qu'il revienne.

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