Résumé des épisodes précédents :
L'heure est grave. En mission pour espionner le vestiaire des Pumas lors du match France – Argentine à Lille, Ovale Masqué a été capturé et est désormais retenu en otage par les paramilitaires de l'UAR. Nous avons mis la main sur son journal intime. Un récit poignant qui sera, à n'en pas douter, un probable best-seller lors de sa libération.
Jour 1
Ces Argentins ne rigolent pas. Après la fin du match, ils m'ont ligoté et posé un bandeau sur les yeux, avant de m'enfermer dans le coffre d'une voiture. Du coup, j'ai trouvé que le bandeau était un peu superflu, mais je n'ai pas fait la remarque pour ne pas trop faire mon malin. Ils avaient l'air suffisamment énervés par la défaite, c'était pas trop le moment de les titiller. Pendant le trajet en voiture, j'ai entendu Gonzalo, l'homme de main de la Fédération Argentine, discuter avec Agustin Pichot, celui qu'ils appellent le général...
Pichot : C'est qui ce mec ?
Gonzalo : Aucune idée général. Il est dangereux, vous croyez ?
Pichot : Je pars du principe qu'un homme qui se promène en collants violets en public est forcément dangereux. Mais que faisait-il dans notre vestiaire ?
Gonzalo : Je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? On le jette dans un fleuve ? On l'enterre dans un terrain vague ? On l'exécute dans un stade ? On le pend à un hélicoptère ?
Pichot : Allons Gonzalo, je sais que tu es un vieux de la vieille, mais tout ça, ça ne se fait plus. Torturons-le pour en savoir plus, plutôt.
Jour 2
Ils m'ont emmené dans un local isolé, puis ils m'ont attaché à une chaise. Ensuite ils ont enlevé mon bandeau, et ils ont commencé à me poser plein de questions. Mais je n'ai rien dit. Alors ils m'ont dit qu'ils allaient faire venir un tortionnaire. Un lanceur de couteaux professionnel, un spécialiste des lames. Mario Ledesma. Ils m'ont cette fois attaché contre un mur. A chaque fois que je refusais de répondre, Mario lançait un couteau en ma direction. Il ne m'a pas touché une seule fois.
Jour 4
Conversation avec Gonzalo.
Ovale : Mais, c'est quoi ton métier en fait ? Tu attaches des gens sur des chaises et tu passes tes journées à les surveiller ?
Gonzalo : Oui. Principalement.
Ovale : Bon. D'accord.
Jour 6
Avec Gonzalo, on s'ennuyait un peu, alors on a regardé le dernier James Bond en divx. C'était pas mal. A la fin, Gonzalo m'a dit qu'il aimerait bien me voir en smoking avec nœud papillon, que ça m'irait bien. Je suis flatté.
Jour 7
J'ai réussi à convaincre Gonzalo de me prêter son ordinateur pour que je puisse consulter mes messages privés sur Facebook, et répondre à mes groupies. J'ai senti une pointe de jalousie dans son regard – la captivité nous avait indéniablement rapprochés – mais il a fini par accepter. J'en ai profité pour faire avancer ma partie dans Farmville et racheter un stock de graines.
Jour 8
Je profite que Gonzalo soit en train de regarder le dernier épisode de Desperate Housewives pour lire mes mails. J'ai alors l'idée d'envoyer un mail à la police.
Jour 11
Toujours pas de réponse de la police. J'aurais dû dire que c'étaient des Arabes à la place des Argentins, ça aurait sûrement mieux marché. Je m'ennuie. Je décide donc de répondre aux mails de fans. Un certain Jack Isaac Facial me demande « Bonjour Ovale Masqué, je suis ton plus grand fan (environ 2m12). J'aimerais savoir, quand vas-tu recommencer à parler de rugby dans tes chroniques ? ». Je lui réponds « Bonjour Jack. Je ne sais pas. Mais en attendant, tu peux toujours aller lire la chronique de Pierre Villegueux sur France – Samoa.
Fourchette amicale, Ovale ».
Jour 13
Enfin ! Je reçois un mail de Renvoi Profond.
« Salut connard.
J'ai été mis au courant de ta situation. Grâce aux satellites surpuissants de la FFR (les mêmes qui nous servent à aller récupérer nos ballons après les coups de pied de François Trinh-Duc), nous avons réussi te localiser. En fait, tu te trouves dans un vieil immeuble abandonné à Montpellier. Si j'en crois mes informateurs, c'était l'ancien appartement de fonction Jean-Baptiste Peyras. Ne t'inquiète pas, j'ai envoyé mes trois meilleurs hommes sur le coup : Un cerveau, expert en négociations, un interprète, et aussi un gros bourrin, au cas où. Allez, à bientôt. ».
Jour 14
J'ai entendu un bruit sourd. Quelqu'un a défoncé la porte. Gonzalo, qui était en train de lire Elle - le seul magazine où Fabien Galthié ne tient pas une chronique hebdomadaire - a sursauté. J'ai regardé par dessus son épaule et j'ai instantanément reconnu les trois hommes qui venaient d'entrer dans la pièce. C'étaient Pascal Papé, Louis Picamoles et Florian Fritz. Ils étaient tous les trois vêtus de treillis militaires. Ils étaient ici en mission. Pour me sauver. Picamoles s'est avancé vers Gonzalo et s'est adressé à lui.
Picamoles : HELLO WE ARE LOOKING FOR OVALE MASQUE
Gonzalo : Qué ?
Picamoles : WHERE IS OVALE MASQUE ?
Gonzalo : … Qué ?
PICAMOLES : SPEAK LITTLE MAN
Gonzalo : Qué ?
PICAMOLES : WHY YOU CONTINUE ???
Papé : Je crois qu'il comprend pas l'anglais. Tu sais parler espagnol, Louis?
Picamoles : EUH... SERCHAMOS OVALO MASQUE
Gonzalo : … ?
Picamoles : HOLA SERGENT GARCIA, DONDE ESTA LA CHIMICHANGA ?
Gonzalo : Hé les mecs, je sais parler français vous savez.
Picamoles : AH OK COOL.
Gonzalo : Que voulez-vous ? Pourquoi vous avez défoncé la porte ? Vous auriez pu frapper quand même.
Papé : On vient chercher le dénommé Ovale Masqué. Où est-il ?
Gonzalo : Je ne parlerai pas. Je ne suis pas une balance.
Papé : D'accord. Mais tu sais, derrière toi il y a un mec attaché sur une chaise. Il m'a tout l'air d'être un otage.
Gonzalo : Non. C'est mon ami et notre vie sexuelle ne vous regarde pas.
Picamoles : BEURK
Papé : Ecoute Pépito, te fous pas de notre gueule. Tu vas gentiment nous remettre Monsieur Masqué ou sinon, ça va mal finir.
Gonzalo : Vous ne me faîtes pas peur.
Papé : Ah oui ? Tu vois cet homme, là (il pointe Florian Fritz du doigt) ? Il a pas l'air méchant comme ça. Il parle jamais, il a le regard vide, on dirait qu'il est mort à l'intérieur. Mais si tu l'énerves... moi une fois, je l'ai vu tuer un pitbull. Avec ses dents. Ce type est un vrai malade. T'ose pas imaginer ce qu'il va te faire si tu coope... coper... enfin si tu fais pas ce qu'on te dit.
Puis d'un coup le regard de Florian s'est illuminé.
Fritz : kicékifotaper ?
Papé : T'as vu ça ? Ce mec n'est que violence pure. Il a été recalé au casting du film 300 parce qu'il était trop musclé.
Gonzalo : Ok, ok, calmez-vous. Bon en fait, qui c'est ce mec ? Pourquoi vous tenez tant à le libérer ? Qu'est-ce qu'il faisait dans nos vestiaires ?
Papé : J'en sais rien moi. Et qu'est-ce que j'en ai à foutre. Tu nous le rends et puis c'est tout.
Gonzalo : Non.
Picamoles : RENDS LE MONSIEUR OU CA VA MAL ALLER, AH CA OUI
Gonzalo : Il est obligé de PARLER COMME CA votre ami ? Il a un problème ?
Fritz : kicékifotaper ?
C'est à ce moment qu'un nouvel homme a fait irruption dans la pièce. C'était Juan Figallo. Je suppose qu'il venait pour que Gonzalo lui prête son numéro de Elle, il y avait un supplément intéressant pour réussir à ne pas grossir pendant les Fêtes. Immédiatement, Pascal Papé a reconnu l'homme qui l'avait agressé lors du match France – Argentine. Il l'a pointé du doigt et a crié « TOI ! ». Puis il s'est jeté sur lui. Une bagarre a éclaté. Florian Fritz s'est jeté sur Gonzalo. Louis Picamoles, lui, est resté planté au milieu de la pièce et s'est mis hurler « ARRETEZ JE NE SUPPORTE PAS LA VIOLENCE » avant de fondre en larmes. J'ai profité de la confusion pour me défaire de mes liens. Je ne sais pas si c'était une sorte de syndrome de Stockholm, ou cette promesse d'aller vivre ensemble dans une ferme en Patagonie, mais je me suis senti obligé d'aller aider ce pauvre Gonzalo. La bagarre a duré plusieurs minutes. Puis la police – enfin – est arrivée. Finalement, ils avaient bien reçu mon mail. Il ont mis un terme à la rixe. Dès qu'il les a vu débarquer, Fritz leur a fait un doigt d'honneur. Une sorte de réflexe qu'il a dès qu'il voit quelqu'un en uniforme. Drôle de garçon quand même. Il a été embarqué au poste.
Au final, nous, on s'en est plutôt bien sortis. Gonzalo a juste perdu un œil dans l'histoire – on n'a pas réussi à le retrouver d'ailleurs, et on suppose que Florian l'a mangé. Moi, j'ai perdu un bout d'oreille, et je me suis retrouvé avec plusieurs traces de griffures et de morsures, même si je ne peux affirmer avec certitude qu'elles étaient antérieures à la bagarre. Quand je suis sorti des urgences, Renvoi Profond est venu me chercher en voiture.
RP : Alors, c'était bien tes vacances ? Tu as enfin pu trouver l'amour ?
Ovale : …
RP : Allez fais pas la gueule. J'ai une nouvelle mission pour toi...
Ovale : Nan. Je démissionne.
RP : Tu déconnes ?
Ovale : Non. Depuis que j'ai commencé, je n'ai aucune idée d'à quoi peut bien servir mon job. Pourtant chaque semaine je manque de me faire tuer. Je pense qu'à la FFR, vous êtes des vieux messieurs qui se font un peu trop chier, et que vous vous amusez à vous foutre de ma gueule. Et bien c'est terminé !
Et là, j'ai brusquement ouvert la portière pour descendre du véhicule. Ce n'est seulement après que j'ai réalisé que ça aurait peut-être été mieux d'attendre qu'il soit à l'arrêt pour ça. Puis je suis parti seul, dans la nuit, en boitant, vers une destination inconnue, en cherchant une phrase un peu classe pour conclure cette aventure. Je n'ai pas trouvé.
L'heure est grave. En mission pour espionner le vestiaire des Pumas lors du match France – Argentine à Lille, Ovale Masqué a été capturé et est désormais retenu en otage par les paramilitaires de l'UAR. Nous avons mis la main sur son journal intime. Un récit poignant qui sera, à n'en pas douter, un probable best-seller lors de sa libération.
Jour 1
Ces Argentins ne rigolent pas. Après la fin du match, ils m'ont ligoté et posé un bandeau sur les yeux, avant de m'enfermer dans le coffre d'une voiture. Du coup, j'ai trouvé que le bandeau était un peu superflu, mais je n'ai pas fait la remarque pour ne pas trop faire mon malin. Ils avaient l'air suffisamment énervés par la défaite, c'était pas trop le moment de les titiller. Pendant le trajet en voiture, j'ai entendu Gonzalo, l'homme de main de la Fédération Argentine, discuter avec Agustin Pichot, celui qu'ils appellent le général...
Pichot : C'est qui ce mec ?
Gonzalo : Aucune idée général. Il est dangereux, vous croyez ?
Pichot : Je pars du principe qu'un homme qui se promène en collants violets en public est forcément dangereux. Mais que faisait-il dans notre vestiaire ?
Gonzalo : Je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? On le jette dans un fleuve ? On l'enterre dans un terrain vague ? On l'exécute dans un stade ? On le pend à un hélicoptère ?
Pichot : Allons Gonzalo, je sais que tu es un vieux de la vieille, mais tout ça, ça ne se fait plus. Torturons-le pour en savoir plus, plutôt.
Jour 2
Ils m'ont emmené dans un local isolé, puis ils m'ont attaché à une chaise. Ensuite ils ont enlevé mon bandeau, et ils ont commencé à me poser plein de questions. Mais je n'ai rien dit. Alors ils m'ont dit qu'ils allaient faire venir un tortionnaire. Un lanceur de couteaux professionnel, un spécialiste des lames. Mario Ledesma. Ils m'ont cette fois attaché contre un mur. A chaque fois que je refusais de répondre, Mario lançait un couteau en ma direction. Il ne m'a pas touché une seule fois.
Jour 4
Conversation avec Gonzalo.
Ovale : Mais, c'est quoi ton métier en fait ? Tu attaches des gens sur des chaises et tu passes tes journées à les surveiller ?
Gonzalo : Oui. Principalement.
Ovale : Bon. D'accord.
Jour 6
Avec Gonzalo, on s'ennuyait un peu, alors on a regardé le dernier James Bond en divx. C'était pas mal. A la fin, Gonzalo m'a dit qu'il aimerait bien me voir en smoking avec nœud papillon, que ça m'irait bien. Je suis flatté.
Jour 7
J'ai réussi à convaincre Gonzalo de me prêter son ordinateur pour que je puisse consulter mes messages privés sur Facebook, et répondre à mes groupies. J'ai senti une pointe de jalousie dans son regard – la captivité nous avait indéniablement rapprochés – mais il a fini par accepter. J'en ai profité pour faire avancer ma partie dans Farmville et racheter un stock de graines.
Jour 8
Je profite que Gonzalo soit en train de regarder le dernier épisode de Desperate Housewives pour lire mes mails. J'ai alors l'idée d'envoyer un mail à la police.
Jour 11
Toujours pas de réponse de la police. J'aurais dû dire que c'étaient des Arabes à la place des Argentins, ça aurait sûrement mieux marché. Je m'ennuie. Je décide donc de répondre aux mails de fans. Un certain Jack Isaac Facial me demande « Bonjour Ovale Masqué, je suis ton plus grand fan (environ 2m12). J'aimerais savoir, quand vas-tu recommencer à parler de rugby dans tes chroniques ? ». Je lui réponds « Bonjour Jack. Je ne sais pas. Mais en attendant, tu peux toujours aller lire la chronique de Pierre Villegueux sur France – Samoa.
Fourchette amicale, Ovale ».
Jour 13
Enfin ! Je reçois un mail de Renvoi Profond.
« Salut connard.
J'ai été mis au courant de ta situation. Grâce aux satellites surpuissants de la FFR (les mêmes qui nous servent à aller récupérer nos ballons après les coups de pied de François Trinh-Duc), nous avons réussi te localiser. En fait, tu te trouves dans un vieil immeuble abandonné à Montpellier. Si j'en crois mes informateurs, c'était l'ancien appartement de fonction Jean-Baptiste Peyras. Ne t'inquiète pas, j'ai envoyé mes trois meilleurs hommes sur le coup : Un cerveau, expert en négociations, un interprète, et aussi un gros bourrin, au cas où. Allez, à bientôt. ».
Jour 14
J'ai entendu un bruit sourd. Quelqu'un a défoncé la porte. Gonzalo, qui était en train de lire Elle - le seul magazine où Fabien Galthié ne tient pas une chronique hebdomadaire - a sursauté. J'ai regardé par dessus son épaule et j'ai instantanément reconnu les trois hommes qui venaient d'entrer dans la pièce. C'étaient Pascal Papé, Louis Picamoles et Florian Fritz. Ils étaient tous les trois vêtus de treillis militaires. Ils étaient ici en mission. Pour me sauver. Picamoles s'est avancé vers Gonzalo et s'est adressé à lui.
Picamoles : HELLO WE ARE LOOKING FOR OVALE MASQUE
Gonzalo : Qué ?
Picamoles : WHERE IS OVALE MASQUE ?
Gonzalo : … Qué ?
PICAMOLES : SPEAK LITTLE MAN
Gonzalo : Qué ?
PICAMOLES : WHY YOU CONTINUE ???
Papé : Je crois qu'il comprend pas l'anglais. Tu sais parler espagnol, Louis?
Picamoles : EUH... SERCHAMOS OVALO MASQUE
Gonzalo : … ?
Picamoles : HOLA SERGENT GARCIA, DONDE ESTA LA CHIMICHANGA ?
Gonzalo : Hé les mecs, je sais parler français vous savez.
Picamoles : AH OK COOL.
Gonzalo : Que voulez-vous ? Pourquoi vous avez défoncé la porte ? Vous auriez pu frapper quand même.
Papé : On vient chercher le dénommé Ovale Masqué. Où est-il ?
Gonzalo : Je ne parlerai pas. Je ne suis pas une balance.
Papé : D'accord. Mais tu sais, derrière toi il y a un mec attaché sur une chaise. Il m'a tout l'air d'être un otage.
Gonzalo : Non. C'est mon ami et notre vie sexuelle ne vous regarde pas.
Picamoles : BEURK
Papé : Ecoute Pépito, te fous pas de notre gueule. Tu vas gentiment nous remettre Monsieur Masqué ou sinon, ça va mal finir.
Gonzalo : Vous ne me faîtes pas peur.
Papé : Ah oui ? Tu vois cet homme, là (il pointe Florian Fritz du doigt) ? Il a pas l'air méchant comme ça. Il parle jamais, il a le regard vide, on dirait qu'il est mort à l'intérieur. Mais si tu l'énerves... moi une fois, je l'ai vu tuer un pitbull. Avec ses dents. Ce type est un vrai malade. T'ose pas imaginer ce qu'il va te faire si tu coope... coper... enfin si tu fais pas ce qu'on te dit.
Puis d'un coup le regard de Florian s'est illuminé.
Fritz : kicékifotaper ?
Papé : T'as vu ça ? Ce mec n'est que violence pure. Il a été recalé au casting du film 300 parce qu'il était trop musclé.
Gonzalo : Ok, ok, calmez-vous. Bon en fait, qui c'est ce mec ? Pourquoi vous tenez tant à le libérer ? Qu'est-ce qu'il faisait dans nos vestiaires ?
Papé : J'en sais rien moi. Et qu'est-ce que j'en ai à foutre. Tu nous le rends et puis c'est tout.
Gonzalo : Non.
Picamoles : RENDS LE MONSIEUR OU CA VA MAL ALLER, AH CA OUI
Gonzalo : Il est obligé de PARLER COMME CA votre ami ? Il a un problème ?
Fritz : kicékifotaper ?
C'est à ce moment qu'un nouvel homme a fait irruption dans la pièce. C'était Juan Figallo. Je suppose qu'il venait pour que Gonzalo lui prête son numéro de Elle, il y avait un supplément intéressant pour réussir à ne pas grossir pendant les Fêtes. Immédiatement, Pascal Papé a reconnu l'homme qui l'avait agressé lors du match France – Argentine. Il l'a pointé du doigt et a crié « TOI ! ». Puis il s'est jeté sur lui. Une bagarre a éclaté. Florian Fritz s'est jeté sur Gonzalo. Louis Picamoles, lui, est resté planté au milieu de la pièce et s'est mis hurler « ARRETEZ JE NE SUPPORTE PAS LA VIOLENCE » avant de fondre en larmes. J'ai profité de la confusion pour me défaire de mes liens. Je ne sais pas si c'était une sorte de syndrome de Stockholm, ou cette promesse d'aller vivre ensemble dans une ferme en Patagonie, mais je me suis senti obligé d'aller aider ce pauvre Gonzalo. La bagarre a duré plusieurs minutes. Puis la police – enfin – est arrivée. Finalement, ils avaient bien reçu mon mail. Il ont mis un terme à la rixe. Dès qu'il les a vu débarquer, Fritz leur a fait un doigt d'honneur. Une sorte de réflexe qu'il a dès qu'il voit quelqu'un en uniforme. Drôle de garçon quand même. Il a été embarqué au poste.
Au final, nous, on s'en est plutôt bien sortis. Gonzalo a juste perdu un œil dans l'histoire – on n'a pas réussi à le retrouver d'ailleurs, et on suppose que Florian l'a mangé. Moi, j'ai perdu un bout d'oreille, et je me suis retrouvé avec plusieurs traces de griffures et de morsures, même si je ne peux affirmer avec certitude qu'elles étaient antérieures à la bagarre. Quand je suis sorti des urgences, Renvoi Profond est venu me chercher en voiture.
RP : Alors, c'était bien tes vacances ? Tu as enfin pu trouver l'amour ?
Ovale : …
RP : Allez fais pas la gueule. J'ai une nouvelle mission pour toi...
Ovale : Nan. Je démissionne.
RP : Tu déconnes ?
Ovale : Non. Depuis que j'ai commencé, je n'ai aucune idée d'à quoi peut bien servir mon job. Pourtant chaque semaine je manque de me faire tuer. Je pense qu'à la FFR, vous êtes des vieux messieurs qui se font un peu trop chier, et que vous vous amusez à vous foutre de ma gueule. Et bien c'est terminé !
Et là, j'ai brusquement ouvert la portière pour descendre du véhicule. Ce n'est seulement après que j'ai réalisé que ça aurait peut-être été mieux d'attendre qu'il soit à l'arrêt pour ça. Puis je suis parti seul, dans la nuit, en boitant, vers une destination inconnue, en cherchant une phrase un peu classe pour conclure cette aventure. Je n'ai pas trouvé.
Un mec Utile
C'est de la merde.
Cordialement,
Ovale Masqué (Le Rugbynistère)
C'est vrai que le dernier était pourri.
Celui-là je sais pas mais il a été fait avec le coeur. J'ai pensé à Pastigo tout le long, ça m'a donné de la force.
ju.2k29
Le dialogue (comme le reste) est génial !!
djissi
Je suis un grand fan de Oval masqué, mais ces deux dernières chroniques ne sont pas du tout de son niveau habituel. On a hate de retrouver le vrai ovale masqué !!!!!
Pastigo
Salaud, tu as été drôle.
Je te remercie également de t'être limité à cette histoire de drogue, le reste de notre relation n'a pas à sortir de nos deux coeurs complices.
Ouate ZeFoque
Enorme, le mieu étant la capture d'ecran du mail, avec Youporn en fond et la recherche MacCaw/Craig joubert
durand.lion
Très très bon ! Le partie " dialogues " est excellente. Bravo
loukylousky
Magistral.