Pour planter le décor, on retrouve notre Serge (le médecin, pas la star de Canal) au sein de la FFR en train de s’adresser à des passionnés de tous horizons. Sponsors, publicitaires, gestionnaires en marketing. Que des mecs cravatés dont l’intérêt pour le rugby équivaut à mon propre intérêt pour le patinage artistique (Spoiler : Je n’aime pas beaucoup). Il leur raconte les rudiments du rougby, celui d’antan quand il terrifiait les équipes de France et de Navarre et celui d’aujourd’hui un peu moins rudoyant. Aujourd’hui Il essaie aussi d’expliquer pourquoi des joueurs de l’équipe de France se sont retrouvés coincés en Ecosse.
Après tout ce charivari médiatique, vous devez avoir ma version des choses les mecs. Faut pas forcément croire ce qui est balancé à droite à gauche dans les papelards, la vérité est là. Dans l’homme à homme autour d’un verre de Saint Emilion 89. Bon, je tiens à vous préciser que l’histoire n’est pas ouf. Enfin, si je devais la comparer à ma carrière, ça ne serait qu’un grain de sable dans le désert du Sahara. Parce que je suis assez pudique, mais j’en ai fait des trucs dans ma carrière moi. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler putain avec Bernard et Vincent. Bon, j’vous raconte ma version dans cette affaire pas si sordide.
Pour commencer, on va dédramatiser cet évènement. Comme l’a dit Bernard, ce n’est pas méchant. Tout a commencé après le coup de sifflet. Les joueurs étaient dépités, la tête fourrée dans leur smartphone à grands coups de hashtags #KeepWorking. C’est mon idée ça, j’connais pas mal le mec de chez Adidas, ça fait vendre pour pouvoir acheter des abonnements Canal au rugby amateur. C’est important le rugby amateur. Et là j’ai eu l’idée de ouf ! Vu que je suis reconnu dans le monde du rugby grâce à ma longue carrière en équipe de France, j’ai décidé de privatiser une boîte d’Edimbourg, histoire de souder le groupe comme on faisait à Bègles. Vous verrez écrit qu’ils ont eu l’accord de "Jack", mais oui, le moustachu au bord du terrain, mais en fait, c’est mon accord qu’ils ont eu. Mais comme je vous ai dit, je suis pudique, je n’ose pas me montrer. Hop, le costard cravate floqué du coq, les jolis souliers cirés et nous voilà tipar pour le centre-ville de la cité du kilt, prêts à tout retourner. La cohésion, c’est très valeurs du rugby vous savez.
Du coup, on arrive devant la boîte tous bien sapés, même les Castrais avaient mis leur tenue de mariage. Je pense que la rumeur a dû vite circuler dans la ville, quant à une sortie du grand Serge Simon ex-rugbyman, vice-président de la Fédération et médecin de surcroît, il y avait une queue de dingue ! On est entrés en VIP, en faisant entrer aussi quelques Ecossaises au passage. C’est con d’ailleurs qu’il n’y avait pas d’hommes, sinon, vraiment, on les aurait aussi choisis, ça me fait penser qu’il faudrait lutter pour la parité devant les discothèques. J'en causerai deux mots au Préz' Manu. Une fois dedans, nous voici en train d’enchaîner magnum sur magnum, Teddy Thomas était en mode rappeur US, sans les dents en or, en train de régaler la foule de ce délicieux nectar. Guilhem Guirado, Lionel Beauxis et Louis Picamoles se croyaient dans une fête de village, en mode piliers de comptoirs à boire des pintes. Vous m’direz Lionel il a l’habitude, il est bigourdan d’origine, la picole c’est le sport local là-bas. Pendant ce temps, les jeunes loups de la bande Baptiste Serin, Anthony Belleau et Arthur Iturria balançait quatre pas de danses sur la piste pour impressioner la gente féminine. Enfin, des pas de danse. J’ai quand même dû leur montrer ma chorée fétiche, quand à l’époque je dansais le Mia avec mes Stan Smith au pied et le regard droit. Les joueurs étaient dingues, ils passaient la soirée la plus folle de leur vie, il y a quand même des joueurs qui m’ont demandé de les entraîner. Je n’ai rien dit à Jack, pour pas nuire à son travail. Pourtant j’pourrai le faire, j’ai le bagage pour, forcément.
Après avoir ingurgité une trentaine de shooters (oui parce que je suis inébriétable, je ne peux pas être bourré, au mieux j’ai chaud à la tête mais c’est tout quoi), je remarque un gars qui nous téma, genre avec un regard un peu chelou. On aurait dit qu’il était là pour un duel à l’épée, mais à l’époque contemporaine. J’étais le vieux loup de la bande, alors j’ai pris les devants pour protéger le groupe parce que c’est ça mon rôle aussi, je suis un peu un père pour ces gars. Je m’approche du type et là je me rends compte en fait que c’était Dwayne « The Rock » Johnson. Vous savez le mec un peu baraque avec autant de cheveux que Bernard. Ouais, c’est Bernard sous amphétamines et métissé. En fait on n’avait pas fait gaffe, mais le mec était jaloux de Teddy ! Pas pour ces veuchs hein. C’est-à-dire que mon sex appeal avait tellement bien fonctionné que les femmes avaient été comme aimantées dans notre cercle de stars du sport ovale. Et Teddy, en bon gentleman, il s’était occupé de déshydrater ces demoiselles. Normal tu vois, on est des rugbymans mais on n’est pas des bêtes, on sait se tenir !
Bon maintenant que vous connaissez l’embrouille, je vais vous donner le vrai dénouement. Teddy c’est un enfant quand même, et voir un mec aussi baraque pour faire la bagarre ça l’a apeuré un peu. C’était un peu comme la parade nuptiale des cerfs, qui se battent pour conquérir une belle. Il aurait aimé se cacher derrière les gaillards de l’équipe mais je vous rappelle qu’ils ont fait un concours de pintes et ils roulaient sous la table à ce moment-là. Tant pis, j’étais le seul pour garder le troupeau, j’ai accepté sa demande en duel. Ce n’était pas un duel de danse, parce qu’il m’avait vu sur la piste juste avant. Ce n’est pas la bagarre qu’il voulait non plus, j’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi. Alors je lui ai dit : « Oh ! T’as cru qu’avec une carrière faite en slip à sauter partout tu allais nous impressionner ? J’ai connu un mec comme ça mais lui il était gaillard en mêlée. » Je parlais de Christian Califano qui a fait Splash. Mais j’ai senti qu’il n’avait pas la référence. Il m’a répondu : « Wow wow ! Pas de violences Serge, je tiens à mon intégrité physique j’ai le tournage de Fast and Furious 12 bientôt. On pourrait régler ça au… au chifoumi. »
J’ai éclaté de rire intérieurement parce que je suis champion du monde en fait. Bref, je vous passe la branlée que je lui ai mis, il était en larmes le gars. Sa meuf était à mon bras, il sentait qu’il avait tout perdu dans l’histoire, dignité et amour propre envolés. En même temps, faut pas s’attaquer au grand Serge, c’est risqué. Et c’est là que tout a dérapé. Il a commencé à agripper la demoiselle avec une certaine violence, Geoffrey Palis et Arthur Iturria, se sentant en confiance derrière un mec comme moi, ont essayé de profiter d’un moment de faiblesse et se sont jetés sur lui. Aucun coup n’est parti, ils se sont juste heurtés au deltoïde du molosse. Par la suite, tout est rentré dans l’ordre quand j’ai fait mon fameux regard de ma grande époque de joueur. J’ai fait mes yeux vitreux du mec qui va tout casser. Il s’est littéralement fait dessus le petit bonhomme. Il m'a dit: "Oui euuuuh, non je ne veux pas d'embrouilles, t'es trop stock pour oim". Et il s'est barré. Ensuite j’ai ramassé tous les gars et c’est rentré dans l’ordre.
Par la suite on a été interpellés sur le tarmac, mais c’est parce qu’ils voulaient me rencontrer pour prendre des photos et tout. Enfn voilà, je vous avais dit que l’histoire n’était pas ouf.
Pour l'anecdote: retrouvez les histoires de son cousin, qui s'appelle aussi Serge. Mais j'crois que lui, il raconte des bobards.
Reminane
Par contre il a disparu Sigmund !
dusqual
mouais... beh je connaissais pas et franchement je trouve ça naze, serge le mytho... heureusement qu'il a pris bouclette avec son bonnet pour la figuration...
Thibaud Durroux
L'essentiel reste d'avoir aimé l'article
dusqual
franchement, pour rentrer dans les détails, j'ai pas trop aimé la présentation qui fait un peu pub de canal. entre l'intro qui flatte grave et la vidéo à la fin...
en plus tu parles d'érudition pour décrire des gens qui connaissent une série télé... pour un mec comme moi qui l'a éteinte il y a des années, considérant qu'elle nuisait à l'intellect, pour ne la rallumer qu 'en cas de tournoi quasi, ça m'a salement piqué, pour dire vrai...
après la retranscription de l'évênement est correcte, inspirée, c'est dans la même veine, c'est bien fait. là dessus rien à dire.
mais comme je découvrais serge le mytho, que c'était annoncé être "excellent" et qu'on a pas les mêmes goûts tout à fait, j'ai été forcément déçu... mais t'as quand même été assez fort pour que j'aille voir la vidéo, et la déception vient peut-être aussi du fait que tu écris mieux qu'eux.
alors comme t'as fait un effort pour amuser les autres, ce qui est louable et à mettre en avant, je voulais pas être pointilleux et simplement dire que le show en question ne me faisais pas rire, sans rentrer dans les "détails" chers à tout sélectionneur de l edf en mal de victoire, ainsi qu'à ses ouailles.
voilà, merci pour l'effort, thib. et puis grâce à toi j'ai découvert une raison de plus de pas rallumer ma télé entre deux tournois...
Amis à Laporte
Simon Cussonnet ?
LaGuiguille
arretez, vous allez rendre cette trufasse sympathique
Thibaud Durroux
Ce ne doit pas être un mauvais bougre non plus
Cédric Immense
Pour un mec du sud, il maîtrise vraiment bien le verlan.
Bien ouèje, Serge !
Thibaud Durroux
Cimer !
Droitdevant
Une bête le Sergio????
ketamine
Sacré Serge !
lelinzhou
Sait pas si le SS est bon médecin mais pour le vin il a de grosses lacune : pour le St Émilion le 86 est bien supérieur au 89. Mais bon, il n'était que pilier, pas 3e ligne..
Thibaud Durroux
Et visiblement pas œnologue
breiz93
Pas d'accord 89 et 90 extraordinaires
Thibaud Durroux
On parle toujours de vin ?
lelinzhou
Mieux pour moi le 90 que le 89, mais sur le terrain il est introuvable.
sorgina
Je vous les laisse, le vin c'est comme le rugby il ne vieilli plus très bien.
Marc Lièvre Entremont
La gueule de Serge est au moins aussi importante que les paroles, mais bon ça passe quand même !