En 2015, le XV de France ne sera pas la seule équipe de rugby représentant la France à participer à une Coupe du monde en Angleterre. L'équipe de France militaire sera également en lice à Londres. Une compétition à laquelle Antoine Robichon, militaire dans l'armée de l'air, espère bien participer après la frustration de 2011.
Comment en es-tu venu à jouer au rugby pour l'armée ?
J'ai toujours été attiré par l'armée. Après plusieurs années passées en club entre Voiron et Montmélian, puis quatre années d'université à Grenoble en STAPS pour devenir professeur de sport, j'ai rejoint Ecole Interarmées Des Sports à Fontainebleau. Aujourd'hui, je suis en poste à l'École des pupilles de l'air à Montbonnot dans l'Isère et je joue aussi pour Seyssins. Je savais qu'il y avait une équipe de France militaire de rugby. L'intégrer était d'ailleurs l'un de mes objectifs. J'ai connu ma première sélection en 2008. Je venais de sortir de l'école, il y a eu des blessés pour le tournoi des uniformes qui se faisait à l'époque, et du coup j'ai été appelé en dernier recours. J'ai fait un bon match du coup ils m'ont rappelé derrière. J'ai eu un peu de chance car si je n'ai pas été surpris d'intégrer l'équipe de l'armée de l'air, la sélection est rude pour l'équipe de France.
Chaque armée (Marine, armée de l'air et de terre) possède une équipe. Mais le niveau n'est pas le même de partout. Lors du championnat de France militaire, c'est la Marine qui l'emporte en général. Leur politique de recrutement est importante. Ils vont chercher des Espoirs, leur proposent un contrat. En contrepartie, ils bossent un peu pour l'armée. Dans l'armée de l'air, on a du retard par rapport à eux mais on travaille pour le combler. En 2011, on a réussi à battre la Marine, ce qui est assez exceptionnel.
L'ambiance dans l'armée est-elle la même qu'en club ?
Le rugby c'est le sport qui colle le mieux à l'esprit militaire avec des valeurs de solidarité, de cohésion sans oublier le côté stratégique. De plus, les militaires ont le goût de l'effort et du dépassement de soi. Que l'on soit mené ou non, on ne renonce pas. L'ambiance est vraiment bonne, c'est vraiment rugby et les délires sont les mêmes qu'en club. Il n'y a aucun retenu. Il faut dire que beaucoup de mecs viennent du Sud-Ouest. En équipe de France c'est pareil. On se connaît tous depuis longtemps car si certains partent l'ossature reste la même d'année en année. C'est un peu comme dans les couples à distance, quand on se retrouve, on est euphorique. C'est une sacrée aventure humaine. L'armée de l'air et l'équipe de France sont des sélections nationales, donc on retrouve lors des stages de sélection, de préparation et des matchs. On a 4 a 5 rassemblements par an, selon les échéances.
Crédit vidéo : Alexandre Baills
La suite en page 2 En plus du championnat de France militaire, à quelles compétitions as-tu déjà participé ?
J'ai eu la chance de partir pour l'Australie en 2011 pour la Coupe du monde de rugby. C'est à la fois un très bon et un très mauvais souvenir. J'ai pu échanger avec beaucoup de joueurs étrangers et je garde un excellent souvenir de l'accueil en Australie et de tout ce qu'on a pu voir. Mais nous sommes rentrés frustrés de cette compétition. Nous étions dans la poule de la British Army, qui a remporté le titre contre l'Australie (60-15) et les Samoa. Le tirage ne nous a pas aidés. Les Anglais étaient bien trop forts, mais nous avons clairement raté le coche contre les Samoa en perdant d'un point (13-12). C'est le seul jour où notre excellent buteur est passé à côté. On a clairement dominé mais à la fin on tombe un ballon et on se prend un essai en contre. Le retour en bus a été mon pire souvenir de rugby. Comme je joue aussi à VII, j'ai participé à plusieurs tournois en France et à l'étranger, notamment aux USA où on est arrivé en finale en 2012 et en demi-finale en 2013 à Denver.
Crédit photo : Antoine Robichon
Le rugby à VII compte d'ailleurs beaucoup pour toi.
Le rugby à VII m'apporte beaucoup dans la vision du jeu, la gestion des duels. C'est une toute autre approche du rugby. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à tirer de cette discipline. Lors du tournoi de Nancy, France Développement a terminé derrière nous, ce n'est pas normal. En France, on est en retard, notamment d'un point de vue technique. Le rugby à XV doit s'inspirer du VII pour faire progresser certains joueurs. J'ai l'ambition d'entraîner à XV en Fédérale, et je peux vous dire que les mecs vont manger du VII !
Justement, quels sont tes projets pour les années à venir ?
Jouer la Coupe du monde 2015 à Londres. C'est clairement mon objectif principal. Je suis vraiment frustré par la manière dont s'est déroulée celle de 2011. J'ai prévu de m'investir un peu plus dans le rugby pour être sélectionné. Je n'ai pas été épargné par les blessures, notamment au dos, alors j'espère que tout ira bien. Avec le Major Philippe Vergeladi au coaching, qui a entraîné pendant 11 ans à l'US Seynoise et aussi au Rugby Club Hyères Carqueiranne La Crau, j'espère qu'on ira loin.
Comment en es-tu venu à jouer au rugby pour l'armée ?
J'ai toujours été attiré par l'armée. Après plusieurs années passées en club entre Voiron et Montmélian, puis quatre années d'université à Grenoble en STAPS pour devenir professeur de sport, j'ai rejoint Ecole Interarmées Des Sports à Fontainebleau. Aujourd'hui, je suis en poste à l'École des pupilles de l'air à Montbonnot dans l'Isère et je joue aussi pour Seyssins. Je savais qu'il y avait une équipe de France militaire de rugby. L'intégrer était d'ailleurs l'un de mes objectifs. J'ai connu ma première sélection en 2008. Je venais de sortir de l'école, il y a eu des blessés pour le tournoi des uniformes qui se faisait à l'époque, et du coup j'ai été appelé en dernier recours. J'ai fait un bon match du coup ils m'ont rappelé derrière. J'ai eu un peu de chance car si je n'ai pas été surpris d'intégrer l'équipe de l'armée de l'air, la sélection est rude pour l'équipe de France.
Chaque armée (Marine, armée de l'air et de terre) possède une équipe. Mais le niveau n'est pas le même de partout. Lors du championnat de France militaire, c'est la Marine qui l'emporte en général. Leur politique de recrutement est importante. Ils vont chercher des Espoirs, leur proposent un contrat. En contrepartie, ils bossent un peu pour l'armée. Dans l'armée de l'air, on a du retard par rapport à eux mais on travaille pour le combler. En 2011, on a réussi à battre la Marine, ce qui est assez exceptionnel.
L'ambiance dans l'armée est-elle la même qu'en club ?
Le rugby c'est le sport qui colle le mieux à l'esprit militaire avec des valeurs de solidarité, de cohésion sans oublier le côté stratégique. De plus, les militaires ont le goût de l'effort et du dépassement de soi. Que l'on soit mené ou non, on ne renonce pas. L'ambiance est vraiment bonne, c'est vraiment rugby et les délires sont les mêmes qu'en club. Il n'y a aucun retenu. Il faut dire que beaucoup de mecs viennent du Sud-Ouest. En équipe de France c'est pareil. On se connaît tous depuis longtemps car si certains partent l'ossature reste la même d'année en année. C'est un peu comme dans les couples à distance, quand on se retrouve, on est euphorique. C'est une sacrée aventure humaine. L'armée de l'air et l'équipe de France sont des sélections nationales, donc on retrouve lors des stages de sélection, de préparation et des matchs. On a 4 a 5 rassemblements par an, selon les échéances.
Crédit vidéo : Alexandre Baills
La suite en page 2 En plus du championnat de France militaire, à quelles compétitions as-tu déjà participé ?
J'ai eu la chance de partir pour l'Australie en 2011 pour la Coupe du monde de rugby. C'est à la fois un très bon et un très mauvais souvenir. J'ai pu échanger avec beaucoup de joueurs étrangers et je garde un excellent souvenir de l'accueil en Australie et de tout ce qu'on a pu voir. Mais nous sommes rentrés frustrés de cette compétition. Nous étions dans la poule de la British Army, qui a remporté le titre contre l'Australie (60-15) et les Samoa. Le tirage ne nous a pas aidés. Les Anglais étaient bien trop forts, mais nous avons clairement raté le coche contre les Samoa en perdant d'un point (13-12). C'est le seul jour où notre excellent buteur est passé à côté. On a clairement dominé mais à la fin on tombe un ballon et on se prend un essai en contre. Le retour en bus a été mon pire souvenir de rugby. Comme je joue aussi à VII, j'ai participé à plusieurs tournois en France et à l'étranger, notamment aux USA où on est arrivé en finale en 2012 et en demi-finale en 2013 à Denver.
Crédit photo : Antoine Robichon
Le rugby à VII compte d'ailleurs beaucoup pour toi.
Le rugby à VII m'apporte beaucoup dans la vision du jeu, la gestion des duels. C'est une toute autre approche du rugby. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à tirer de cette discipline. Lors du tournoi de Nancy, France Développement a terminé derrière nous, ce n'est pas normal. En France, on est en retard, notamment d'un point de vue technique. Le rugby à XV doit s'inspirer du VII pour faire progresser certains joueurs. J'ai l'ambition d'entraîner à XV en Fédérale, et je peux vous dire que les mecs vont manger du VII !
Justement, quels sont tes projets pour les années à venir ?
Jouer la Coupe du monde 2015 à Londres. C'est clairement mon objectif principal. Je suis vraiment frustré par la manière dont s'est déroulée celle de 2011. J'ai prévu de m'investir un peu plus dans le rugby pour être sélectionné. Je n'ai pas été épargné par les blessures, notamment au dos, alors j'espère que tout ira bien. Avec le Major Philippe Vergeladi au coaching, qui a entraîné pendant 11 ans à l'US Seynoise et aussi au Rugby Club Hyères Carqueiranne La Crau, j'espère qu'on ira loin.
TPhib
@CoeurDePraline : Vrai ou faux ? Le joueur existe vraiment, et c'est son histoire 😊
CoeurDePraline
Excellent !
Mais j'ai du mal à savoir si c'est vrai ou faux...
feffe
ouah tous pareil que le toulonnais !!
sha1966
excellent!! decidement cette rubrique est vraiment super!!