« 3 ans de Rugby étudiant : 1ère année en 10, 2ème en 9, et 3ème … au talon ! Merci les burgers de chez Quick ! »
Jean-Philippe Delmas. Photo : Marine M. Photographie
Jean-Phi Delmas est une figure bien connue des Gaillacois. Entre food trucks, meubles, et rugby, il se livre aujourd’hui et partage son parcours marqué par les valeurs du ballon ovale.

Dans la série de profils à la fois atypiques, humains, et emblématiques, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Jean-Philippe. On se connait bien. L’ambiance est aux bons souvenirs et à la rigolade. Les noms des copains et les anecdotes ressortent sans effort au fil de la conversation. J’ai eu la chance de jouer sous le même maillot que lui pendant nos études. Aujourd’hui, c’est avec plaisir que je le retrouve chez lui, au Dépôt, à Gaillac. Un lieu atypique, entre meubles, tireuses, scène, et burgers. Entretien chaleureux, dans un lieu qui lui ressemble.

Salut Jean-Phi, raconte-nous tes débuts sur les terrains de Rugby de l’UAG

J'ai commencé le rugby à l'école de rugby de l'UAG. Le rituel était bien sûr d'aller voir jouer les seniors à Laborie le dimanche, avec les "Seigneurs de la Une" : les Amédée, Vidaillet, Boulade, Mosna, Palis (père de Geoffrey Palis), le 9 Yaya Austruy ou encore Boudet, Billot, Calvel... Ils étaient mes "Kylian Mbappé" des années 90 ! Et c'est de là que la passion pour le rugby et l'UAG m'est venue, et m'a donné envie de continuer, en cadet, puis junior...

Les années junior, c’est vraiment le pied !

Parmi les souvenirs forts, il y a eu un titre en Reichel en 2001, tu peux nous en parler ?

C’est ça, j’ai eu la chance d’être champion de France Reichel B, en 2001, aux côtés de futurs joueurs pro comme sylvain Dupuy, Adrien Figueredo, Cédric Squassina, Mathieu Bonello mais d’autres joueurs extraordinaires et des amis de toujours comme Julien Moulis, Thibaut Albert, Cyril Squassina, Yan Gramaglia et notre buteur Mika Delmas. J’en oublie forcément, on n’avait que du bon, rien à jeter !!! Les années juniors, c’est vraiment le pied !

Ensuite, direction Pau, où tu joueras en école de commerce, avec 3 titres supplémentaires, et 3 postes différents, raconte-nous !

Oui c’est ça ! 3 années passées à l’ESC PAU et 3 titres de champion de France des Écoles de Commerce, de super souvenirs aussi avec cette bande de copains ! Cherchez l’erreur : 3 ans de rugby étudiant, 1ère année en 10, 2ème en 9, 3ème au talon… Le «Quick» a eu raison de moi, et je pense que j’ai mérité la carte GOLD au Quick de Pau Université !

Je les badais plus que je ne jouais avec je crois !

Photo : Marine M. Photographie

Ensuite retour à la maison. Tu as rechaussé les crampons avec ton club de cœur ?

Oui, avec à la clé un autre titre de champion de France, fédérale 1 B… en 2005 et je me sens chanceux d’avoir touché tous ces bouts de bois, ceci dit pour un marchand de meubles, j’en touchais aussi la semaine du bois ! J’étais pas un grand joueur, j’aboyais juste derrière mes gros, mais j’ai eu la chance de côtoyer de supers joueurs… J'ai même fait quelques petites apparitions sur les feuilles de match de l’équipe 1 à l’UAG en Fédérale 1 aux côtés de joueurs comme Arnaud Costes, Laurent Labit, à la fin de leurs carrières ! Je les badais plus que je ne jouais avec je crois !

Jouer 45 minutes après avoir mangé une bonne escalope à la crème, et prendre 50 points contre Agde, ça forge la jeunesse.

Raconte-nous la fin de ta carrière, comment as-tu raccroché les crampons ?

Ah les années en réserve, l’équipe B de l’UAG, la réserve tu l’aimes ou tu la quittes ! Jouer à 13h30, 45 minutes après avoir mangé une bonne escalope à la crème, et prendre 50 points contre Agde, ça forge la jeunesse !

Je finirai ma petite carrière de joueur au BRENS OLYMPIQUE, qui depuis a fusionné avec MONTANS, l’Union Rive Gauche. Il était temps pour moi d’arrêter tellement je trouvais le sol bas pour ramasser le ballon derrière les rucks et l’envoyer à mon numéro 10 pour qu’il en fasse quelque chose ! Un bon K.O. avec une droite reçue par derrière à l’Honor de Cos en février 2020, mâchoire cassée, direction Urgence de Montauban, merci au revoir Clara ! Et me voila K.O. pour le rugby et prêt à me concentrer sur le Dépôt !

Alors on va y venir, d’abord je crois que tu voulais nous partager ton expérience avec les Ultras 81 !

Oui, entre temps, j’avais fait quelques apparitions dans le Kop de Supporters de l’UAG, les ULTRAS 81, avec qui nous avons supporté notre équipe 1, jusqu’à la finale perdue de Fédérale 3, contre le bassin d’Arcachon, alors que mon pote, Thomas Rouffiac, il l’avait bien aplatie cette putain de gonfle à la 83e ! Un super souvenir aussi, en tant que Kop de supporters avec tout le peuple gaillacois en rouge et noir ! On avait une belle chorale, notamment des chansons cultes : « et à gauche allez… et à droite… allez » mais ma préférée ça reste quand même celle-là, lorsqu’on aimait bien brancher le pilier droit d’en face : « le 3… le 3… à intervilles… chalalalala lalalala ». C’était pas fin, mais qu’est-ce que c’était drôle !

Pour revenir au Dépôt, tu as donc repris l’entreprise familiale, institution à Gaillac, à la sortie de l’école, c’est bien ça ?

Oui, j’ai intégré l’entreprise familiale des MEUBLES DELMAS. Malheureusement, après 15 ans passés dans l’entreprise, la conjoncture et le mode de consommation ont fait que le marché du meuble a profondément changé et nous avons dû arrêter notre activité en 2019, après 50 ans d’entreprise. Il a fallu rebondir, et je suis revenu à ce que je voulais faire étant gamin.

Et tu voulais faire quoi ?

Je voulais être cuisinier et faire des pizzas ! Cette envie de partager de bons moments et de proposer des animations festives me vient forcément de mes années rugby passées à l’UAG à Gaillac.

Photo : Raynaud Photo.

Et c’est comme ça que tu as rebondi après la cessation de l’activité meuble ? Aujourd’hui, on t’associe je crois à un lieu de partage pour les bons vivants !

Oui, l’envie de rebondir, de ne pas rester sur un échec m’ont amené à tenter de faire revivre un bâtiment, le Dépôt, que nous exploitions alors pour du stockage de meubles. Rapidement, en proposant des soirées à thème (apéro-concert, soirée primeur, oktoberfest, café-théâtre), on voit que la demande est là et que la clientèle suit… de toute génération, de 17 à 107 ans ! C’est à ce moment-là aussi que mon goût pour la « bonne bouffe » revient et l’idée de cuisiner s’est imposée comme une évidence !

Comment as-tu concrétisé la chose ?

En fait rapidement je passe mon CAP cuisine et j’ouvre mon food-truck de burgers maison et je me spécialise dans une carte de lunch, sous forme de traiteur évènementiel : mini-burgers en tout genre, des viandes marinées, des animations plancha, face aux clients, car c’est ça que j’aime : recevoir du monde au Dépôt et les voir sourire, se régaler, s’amuser et partager un bon moment et repartir avec le sourire ! Je pense que je préfère même ça que regarder ce qu’il y a dans la caisse à la fin de la soirée ! M’assurer que les clients ont passé un bon moment et qu’ils soient prêts à revenir chez nous !

Aux Meubles DELMAS, petit achat, moyen, gros, on s’en foutait, chaque client repartait avec sa bouteille de vin de GAILLAC… au Dépôt, il ne repart pas avec, il la boit sur place*… je crois que le vin de GAILLAC est dans nos gènes !

Et le lieu, comment on fait d’un lieu de stockage, un lieu de rencontres ?

Oui à la base le dépôt est un simple hangar de stockage. Aujourd’hui, il devient au fil du temps un lieu atypique et sympathique, il dispose d’un terrain de 6000 m² qui nous permet depuis 3 ans de proposer des soirées festives, en extérieur !

La prochaine grosse échéance c’est la 2ᵉ édition du festival food trucks du 4 au 8 mai

C’est quoi la suite du programme pour toi ?

La prochaine grosse échéance qui nous attend c’est la 2ᵉ édition du festival food trucks, du 4 au 8 mai prochain : un rassemblement de food trucks aux cuisines variées et de tous horizons. On s’est fait surprendre par le succès du festival lors de la première édition. On réitère avec encore plus d’envie et d’ambition, pour être à la hauteur de l’événement, avec de nombreuses animations : concerts, dj, espace enfants, le tout sur 5 jours de festivités ! L’entrée est gratuite, l’ambiance sera conviviale, familiale et le Gaillac sera dans toutes ses couleurs : blanc, rouge, rosé. En inauguration du festival et pour ne pas oublier nos racines rugby, VINCENT MOSCATO nous fera le plaisir de venir jouer son one-man-show, le jeudi 4 mai, à 21h. Il reste encore quelques places, pour venir voir jouer « l’enfant du pays ».

Et pour te répondre, l’essai du Dépôt est transformé, maintenant on vise le maintien et on prend « match après match », soirée après soirée, tant qu’il y aura de la convivialité, de l’amitié…et du rosé, tout ira bien !

Impeccable ! Merci Jean-Phi, on te souhaite beaucoup de succès, et de la convivialité ! Aucun doute, pour les deux, tu sais y faire. À bientôt l’ami !

*Avec modération. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez modérément.

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Bien et décalé....
un peu de fraîcheur dans ce monde de brute 😄

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