L’Irlande débarque dans ce Tournoi avec une mission bien claire : devenir la première équipe de l’ère des Six Nations à s’imposer trois fois d’affilée. Après un Grand Chelem en 2023 et un titre en 2024 (avec une seule défaite), les Verts veulent asseoir encore un peu plus leur domination sur le rugby européen. Mais une inconnue vient troubler la donne : pour la première fois depuis 2019, ils joueront sans leur chef d’orchestre Andy Farrell.
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Easterby à la baguette, Doris capitaine
Avec Farrell accaparé par la préparation de la tournée des Lions Britanniques et Irlandais, c’est Simon Easterby qui prend les rênes du XV du Trèfle. L’ancien troisième ligne, fidèle adjoint depuis une décennie, connaît parfaitement la maison. Mais gérer la pression d’un favori du Tournoi, c’est un autre défi. Heureusement, il pourra compter sur un capitaine en pleine ascension : Caelan Doris. Le troisième ligne du Leinster, nommé pour le titre de meilleur joueur du monde, est un monstre d’activité en défense comme en attaque. Un leader naturel qui incarne la solidité irlandaise.
Un calendrier favorable
L’Irlande doit se déplacer trois fois cette année, mais les voyants sont au vert. Après une entrée en matière corsée contre l’Angleterre à Dublin (leur seul bourreau en 2024), les Verts joueront en Écosse et au Pays de Galles, deux adversaires à leur portée. La France se présentera ensuite à l’Aviva Stadium, dans un choc qui pourrait être décisif pour le titre. Avant un dernier déplacement en Italie, qui pourrait, en cas de sans-faute, représenter le match du Grand Chelem.
Sam Prendergast, le facteur X ?
Depuis la retraite de Johnny Sexton, l’Irlande cherche son nouveau patron au poste de numéro 10. Jack Crowley semblait avoir pris le relais, mais le jeune Sam Prendergast pousse fort. Impressionnant lors de ses premières sélections en novembre, l’ouvreur du Leinster a un profil plus joueur et audacieux que son rival du Munster. Easterby pourrait être tenté de le lancer rapidement dans le grand bain malgré son irrégularité.
Si quelques doutes entourent la sélection irlandaise après une tournée d’automne mitigée, le réservoir du Leinster, lui, tourne à plein régime. Invaincue en URC et en Champions Cup cette saison, la province fournit l’essentiel des cadres du XV du Trèfle. Entre les Ryan, Van der Flier, Porter ou encore Sheehan, l’ossature reste redoutable. Et quand le Leinster va bien, l’Irlande est souvent inarrêtable.
L’Angleterre et la France sur la route du triplé
Le XV du Trèfle a tout pour écrire l’histoire, mais la route est semée d’embûches. L’Angleterre, qui l’a privée de Grand Chelem en 2024, se présente dès la première journée avec une revanche à prendre. Et la France, attendue à Dublin en mars, est l’autre favori de la compétition. Pour l’emporter, les Verts devront jouer leur meilleur rugby
Personne n’a jamais remporté trois Tournois d’affilée depuis l’instauration des Six Nations. Mais l’Irlande est la meilleure équipe européenne depuis trois ans et possède l’effectif pour y parvenir. Reste à savoir si le XV du Trèfle saura gérer la pression et compenser l’absence d’Andy Farrell sur le banc. Réponse dès le 1ᵉʳ février face à l’Angleterre.
pascalbulroland
L'Irlande est toujours l'équipe à battre, mais comme sa province phare le Leinster, je les trouve moins bons que les années précédentes...
J'aurais une meilleure appréciation de leur niveau après leur match face aux Anglais...wait & see
gjc
Beaucoup de continuité dans la sélection donc beaucoup de trentenaires, il y a un moment où les performances baissent... Probablement leur logique est que la tournée des Lions cet été sera un bon moment pour tester des jeunes.
Le match contre les Anglais devrait être intéressant en effet. Avec les jumeaux Curry et Earl en 3e ligne l'Angleterre a fait le choix du grattage, à voir si cette tactique perturbe les attaques irlandaises.