6 Nations. 3 absentes majeures, 80 minutes pour un exploit : le défi immense des Bleues
Les Bleues prêtes à défier l'Angleterre à Twickenham pour le Grand Chelem, malgré les défis et les absences clés. crédit photo : screenshot France Rugby
Privées de cadres, bousculées sur les mauls… mais portées par l’envie. Faut-il vraiment y croire pour les Bleues ?

La question brûle toutes les lèvres à l’approche de ce Crunch final : les Françaises peuvent-elles aller chercher le Grand Chelem samedi à Twickenham, en battant une équipe d’Angleterre qu’elles n’ont plus dominée depuis 2018 ? Sur le papier, la marche semble immense. Mais ce groupe n’est pas résigné. Et s’il y a une chose que les Bleues ne supportent pas, c’est qu’on leur dise que c’est perdu d’avance.

2m pour 125kg : ce frère d’un guerrier bien connu du Top 14 va débarquer en France, et ça pourrait faire mal2m pour 125kg : ce frère d’un guerrier bien connu du Top 14 va débarquer en France, et ça pourrait faire mal

Des failles assumées

Le constat est simple : pour espérer battre les Red Roses chez elles, il ne faudra pas répéter les errements vus en Italie, ni subir sur les mauls comme lors des journées précédentes. Ce n’est plus un secret : la défense des ballons portés est le talon d’Achille de ce XV de France. Et les Anglaises, dont c’est une véritable arme de destruction massive, le savent.

David Ortiz et Gaëlle Mignot ont haussé le ton. Cette semaine, les avants enchaînent les séances intensives pour corriger le tir. « Les ballons portés, c’est de la violence », tranche Madoussou Fall-Raclot. « Et nous, on est encore trop scolaires. »

Mais au-delà des réglages tactiques, c’est surtout une réponse dans l’engagement que les Françaises devront apporter. « Il faut qu’on ait envie de traverser nos adversaires », glisse encore Fall-Raclot. Car dans ce type de match, on ne gagne pas en étant à 50%. Il faut un engagement total.

Un groupe touché mais pas coulé

Le forfait de trois cadres – Montserrat Amédée, Romane Ménager et Séraphine Okemba – a provoqué de l’inquiétude. Trois titulaires potentielles absentes à l’heure d’un rendez-vous historique, ça pèse. Mais là encore, le groupe affiche une belle résilience. « Ce sont des coups durs, oui, mais on ne va pas se cacher derrière ça », tranche Pauline Bourdon-Sansus. « On sait ce qu’on a à faire. »

L’expérience de Bourdon-Sansus, la lucidité de Marine Ménager, le tempérament de Brosseau… Ce groupe a mûri. Et s’il a encore des limites, il ne veut plus être un simple outsider.

Faire douter les Anglaises

Une autre certitude : les Bleues n’ont pas le droit à un round d’observation. Le premier quart d’heure sera déterminant, car si l’Angleterre mène, elle gère. Et si elle gère, elle gagne. À l’inverse, la faire douter, la mettre sous pression dès les premières minutes, peut changer la physionomie du match.

L’objectif est de secouer le plan de marche des Red Roses. Leur imposer du rythme, les sortir de leur confort. « On peut mettre plus de vitesse qu’elles, on doit s’appuyer là-dessus », avance Brosseau. À condition d’être impeccables dans la maîtrise.

Improbable ? Pas tant que ça.

Oui, les Bleues peuvent le faire. Mais à une condition : sortir un match référence, à tous les niveaux, pendant 80 minutes. C’est le défi. C’est aussi ce qui rend cette affiche aussi excitante. Car cette équipe n’a jamais été aussi proche de faire tomber l’ogre.

La réponse, ce sera samedi à 17h45, sur la pelouse de Twickenham.

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D'après les bookmakers, les françaises sont à un contre huit. Une victoire à Twickenham serait un exploit retentissant, d'autant vu la différence de niveau entre les deux équipes sur les 4 premiers matchs. En Rugby, la France n'a jamais été aussi dangereuse que quand donnée battue d'avance. Espérons que la tradition se perpétue aussi avec l'équipe féminine.

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