6 NATIONS. A quoi ressemblerait l’équipe d’Ecosse sans ses naturalisés ?

Oui, l’équipe d’Ecosse s’avance à St-Denis avec un statut de possible trouble-fête. Déjà vainqueurs en 2021 lors de la dernière journée du Tournoi, les Scots arrivent cette fois avec le plein de confiance. Vainqueurs en Angleterre d’entrée de jeu, ils en ont ensuite passé 35 à une équipe galloise certes pas invitée, mais tout de même valeureuse. Deux rencontres lors desquelles ils ont montré une palette offensive tout bonnement exceptionnelle, là où Finn Russell distribue les caviars et Duhan Van der Merwe traverse les défenses comme un couteau chaud le fait dans du beurre. Mais au fait, que donnerait réellement cette équipe à 100% d’Ecossais pur souche ?

VIDEO. 6 Nations. Duhan van der Merwe va-t-il encore jouer un mauvais tour à l'équipe de France ?C’est une question qui forcément, met le doigt sur une des grosses permissivités de World Rugby. A ce sujet, nombre de petites nations aux réservoirs souvent limités ont recours aux naturalisations. La France, pourtant nation majeure en termes de licenciés, n’a-t-elle pas grandement besoin des poids lourds Uini Atonio et Paul Willemse dans son pack ? En Ecosse, pays de 5,5 millions d’habitants et aux moins de 50 000 licenciés, on a donc davantage tendance qu’ailleurs à aller picorer à droite à gauche lorsqu’un joueur semble avoir des qualités que les locaux n’ont pas. Ici, Duhan Van der Merwe a donc été naturalisé après 3 ans passés en Ecosse. Sione Tuipolotu ? Rapatrié en 2021 alors que seules quelques personnes connaissaient son nom en Europe, après avoir découvert que l'Australien de naissance avait des origines écossaises. Idem pour Patrick Dempsey, 14 capes avec les Wallabies mais débarqué en Ecosse l’an dernier dans le but de poursuivre sa carrière avec la sélection du pays de son grand-père.
RÉSUMÉ VIDÉO. Finn Russell le Magicien ! L’Écosse régale sans complexe avant de défier la FranceEn regardant un peu plus loin, au devant de la mêlée des Britanniques, l’on trouve également Pierre Schoeman, ce gaillard aux allures de Thor, véritable titan en mêlée et qui fait rugir le public de Murrayfield à chaque fois qu’il touche un ballon. Tandis que l’ailier Kyle Steyn, promu titulaire en l’absence de la bombe Darcy Graham, a joué en Afrique du Sud jusqu’à ses 24 ans. Avant de rejoindre le pays d’un de ses aïeux pour une carrière à 7, d’abord, avant d’être appelé par Greg Townsend. En clair, sans 5 joueurs de son groupe des 23 de ce début de Tournoi, l’Ecosse n’aurait pas la même allure. Mais l'évoquer, c’est aussi faire ressortir la qualité de son recrutement, qui ne va chercher que des éléments qui en valent vraiment le détour…