Le week-end dernier, vous avez probablement été nombreux à découvrir l’histoire de Benoit St-Denis, alias BSD, combattant chez les poids légers de l’UFC et figure du MMA français. Malgré sa défaite face à la légende américaine Dustin Poirier, l’ancien membre des forces spéciales a porté haut et fièrement l’étendard français.
Un parcours pour le moins singulier, que devait connaître depuis un petit moment déjà un certain Ethan Roots. Qu’est-ce qu’un flanker international anglais vient foutre au milieu de tout ça ? C’est que niveau sports de combat et itinéraire bis, le 3ème ligne de 26 ans s’y connaît, pour dire le moins…
Car avant de chausser les crampons à haut niveau, le dit Roots avait les arguments pour faire du MMA son métier. Champion de jiu-jitsu durant ses années lycée en Nouvelle-Zélande, le Kiwi est ensuite rentré dans la cage à quelques reprises en profitant de son expertise du sol.
L’une de ses principaux faits d’arme étant notamment d’avoir rompu le tendon du biceps d’un adversaire plutôt coriace et qui refusait de se faire soumettre. Ambiance. Avant qu’une brouille avec son entraîneur n’éloigne celui qui n’était encore qu’un l’irascible enfant d’Auckland, de l’octogone.
Parcours rugbystique unique
Bon gré, mal gré, Roots dispose d’un solide gabarit (1m89 pour 113kg aujourd’hui) et reprend donc le rugby en suivant, au Rosmini College (qui a notamment vu passer Anthony Boric ou Gareth Anscombe). Avant d’aller travailler sur les chantiers 10 heures par jour, à pas encore 18 ans. "J’y reviendrai quand j’aurai fini ma carrière, assure d'ailleurs le principal intéressé pour The Telegraph. C’était bon pour le corps et bon pour l’esprit."
Car oui, Ethan Roots va bel et bien faire carrière ensuite. Mais si vous pensez que le chemin qui l’a conduit d’Auckland au maillot anglais est linéaire, balayez ça d’un revers de main et accrochez-vous ! A pas encore 22 piges, Scott Robertson lui donne sa chance en Super Rugby. Mais pour 6 petites minutes seulement, la concurrence étant démoniaque au poste. Et puis, alors qu’il roule sa bosse avec North Harbour en NPC et que le Covid frappe dans la foulée, c’est justement son concurrent du poste et compagnon de chambre, Ethan Blackadder, qui va chambouler son destin.
Il le met en contact avec un agent qui discute avec son père Todd (alors entraîneur de Bath), qui lui-même prend contact avec Toby Booth, un autre entraîneur NZ exilé sur le vieux continent. Ce dernier cherche un 3ème ligne rugueux pour renforcer son pack aux Ospreys, et croit l’avoir trouvé en ce garçon dont les qualités colle avec le jeu de l’hémisphère nord.
Résultat, Roots débarque au Pays de Galles en 2021. Il y fera 38 matchs, découvrira la Champions Cup, jusqu’à ce qu’Exeter ne le signe lors de la dernière intersaison pour remplacer le tank Dave Ewers. Devenu titulaire indiscutable avec les Chiefs dès son arrivée (18 matchs, 18 titularisations), le joueur (éligible grâce à son paternel) - puissant, rude et gros défenseur - attire l’œil de Steve Borthwick, qui n’hésite pas à l’aligner d’emblée dans ce Tournoi des 6 Nations 2024. Simplement 7 mois après son arrivée sur le sol anglais !
Et si, après un titre d’homme du match face à l’Italie et 3 titularisations consécutives, le Néo-Zélandais de naissance a cédé sa place dans le groupe face à l’Irlande, il sera bel et bien de retour sur le banc contre les Bleus, samedi soir. Histoire de donner un peu plus de grinta encore à cette équipe d’Angleterre, tombeuse de l’Irlande à l’envie le week-end dernier. Que le "bomb squad" de Galthié se prépare !
Theobit
Il en avait marre de se prendre des Roots en MMA. Ça le mettait dans un Ethan pas possible.
duodumat
MMA ? ... UFC ? ... Que choisir (!!!)
Pivot12
On attend l'avis des consommateurs...
HookAHooker
Zéro traca zéro bla-bla!
Amis à Laporte
Ah ben, quand tu t'appelles Ethan, tu as un prénom destiné à mettre le feu, non ?
Jacques-Tati-en-EDF
Une vraie bombe !
HookAHooker
Oui de se mette une caisse!
potemkine09
En tout cas il doit avoir du gaz!