6 Nations. XV de France. 7 avants, 50 minutes de combat, 1 mission : renverser l’Irlande
À Dublin, les Bleus ne viendront pas faire du tourisme : 7 avants sur le banc, un plan basé sur la puissance brute pour faire craquer l’Irlande. Crédit image : Screenshot France 2
Un banc à 7 avants, un plan musclé, une guerre de rucks annoncée : samedi, les Bleus joueront la carte de la puissance brute à Dublin dans le 6 Nations.

La stratégie musclée du XV de France pour faire plier l’Irlande

Samedi 8 mars, le XV de France débarque à Dublin avec une idée bien arrêtée en tête : relever le défi physique de l'Irlande. Et pourquoi pas les faire exploser à l'impact. Pour ça, le staff tricolore n’a pas tremblé en optant pour une compo ultra-musclée et un banc en 7-1. Une stratégie risquée ? Peut-être. Mais face à cette Irlande qui carbure depuis plusieurs saisons, les Bleus savent qu’il faudra d’abord gagner le combat des gros. Peato Mauvaka l’a résumé sans détours pour La Dépêche : « C’est un choix, une stratégie qu’on a. On sait, si on veut être dominants ou matcher avec les grosses équipes, que ça commence devant. »

Pourquoi les Bleus misent tout (ou presque) sur la puissance ?

Si la France s’apprête à défier l’Irlande avec une telle densité physique, ce n’est pas juste pour faire plaisir à William Servat. C’est un vrai pari tactique, nourri par ce que les Boks ont fait subir aux Verts lors du dernier Mondial. Comme le rappelle Brian O’Driscoll lui-même, les rares fois où l’Irlande a pris l’eau ces dernières années, c’était face à des packs monstrueux : « A chaque fois, c’était face à des équipes extrêmement fortes physiquement. L'Afrique du Sud, la France, la Nouvelle-Zélande et même l'Angleterre, quand elle mettait l’accent sur cet aspect. »

XV de France. Meafou : un trou dans le poumon, un gros vide en seconde ligne, et un retour qui soulageXV de France. Meafou : un trou dans le poumon, un gros vide en seconde ligne, et un retour qui soulageAvec Meafou, Marchand, Baille ou encore Jelonch dans les starting-blocks, les Bleus veulent créer une lame de fond irrésistible dans les rucks. L’objectif ? Privatiser chaque ballon au sol et couper le tempo irlandais à la source. Pas question de laisser Gibson-Park dicter la cadence.

Un 7-1 qui fait débat… même chez les légendes

Évidemment, aligner un banc avec 7 avants et un seul trois-quart (en l’occurrence Lucu) fait grincer quelques dents. Brian O’Driscoll s’en étonne : « Si vous avez un blessé derrière, vous êtes déjà en difficulté. Et si vous avez un deuxième blessé, les choses sont, soudain, plus que complexes. » Le message est clair : les Bleus jouent un jeu dangereux. Mais dans la tête de Fabien Galthié, le calcul est simple. En envoyant une première ligne de remplaçants capable de mettre l’Irlande en marche arrière, il espère briser la dynamique verte bien avant le money time.

Pour David Campese, cette guerre des zones de collision sera la clé. Car si les deux équipes adorent le ruck rapide, elles l’exploitent de manières très différentes. « L’Irlande recycle en pods, la France attaque plus directement autour des bords. » C’est là qu’un Antoine Dupont inspiré peut faire basculer le match. Encore faut-il que les gros Bleus le mettent dans le bon sens.

L’Irlande peut-elle encaisser ce déluge de viande ?

De son côté, Simon Easterby le sait : ses hommes vont devoir tenir la marée bleue. Mais il préfère positiver via L'Equipe : « Le défi est une chose, mais l’opportunité est aussi spéciale. Si nous créons une dynamique, nous pouvons faire quelque chose de grand. » Dans cette guerre du tempo, chaque perte de balle coûtera un bras. « Si l'occasion leur en est donnée, les Français ont la capacité de faire de réels dégâts. » Dès lors, peut-on dire que le scénario est écrit d'avance ? Nul n'est devin.

XV de France. ''Je ne sais pas si je serais le même joueur si...'', les propos révélateurs de Julien MarchandXV de France. ''Je ne sais pas si je serais le même joueur si...'', les propos révélateurs de Julien MarchandSi la France domine physiquement l’entame et met les Irlandais sous l’eau en conquête et dans les rucks, le banc XXL des Bleus pourrait faire la différence. Si au contraire le XV du Trèfle garde son flow habituel, la stratégie 7-1 pourrait vite devenir un piège pour Galthié et ses hommes. Campese l’a bien senti pour Planet Rugby : « Si la France gagne les 50 premières minutes, alors la puissance des Bleus sur le banc leur permettra de gagner, mais si le match est serré, je peux voir l'impact émotionnel comme un point clé de différence entre les deux équipes. » Alors, pari génial ou coup de poker hasardeux ? Verdict samedi. Une chose est sûre : à Dublin, les Bleus ne viendront pas pour enfiler des perles.

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Guerre, renverser, combat, puissance, stratégie musclée... On est quand assez éloigné du French Flair ???

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