6 Nations - Ibanez : ''Je pense que la marge de progression de l'équipe est assez conséquente''Dimanche, le XV de France se déplace à Murrayfield pour y défier l'Écosse dans le cadre de la 4e journée du 6 Nations. Après trois victoires en autant de matchs, dont une prestigieuse au Pays de Galles, les Bleus ont endossé le costume de leader, mais aussi de favori. Conscient des forces, mais aussi des faiblesses individuelles et collectives, le staff tricolore se veut mesuré. Les Bleus ont des ambitions, mais la prudence est aussi de mise pour éviter de tomber dans un piège qu'ils se seraient eux-mêmes tendu. L'Écosse est certes un adversaire à ne pas prendre à la légère. Mais le pire ennemi des Bleus, ce n'est pas forcément celui auquel on croit. C'est un Fabien Galthié, mi-psychologue, mi-philosophe qui a évoqué le sujet ce vendredi en conférence de presse.
Aujourd'hui, on entend le concert de louanges qui est destiné à cette équipe et à chaque joueur individuellement. Mais il ne faut pas perdre de vue notre cap, notre finalité, ce qui fait que nous arrivons à "matcher", à élever nos standards, à gagner les matchs. Notre finalité, c'était gagner des matchs, vite. Gagner des titres, vite. Le danger est sûrement là aussi. Donc nous travaillons sur ce sujet et nous essayons de comprendre pour éviter de nous tromper. Que l'adversaire nous pose des problèmes, ce sera encore le cas dimanche. Cette équipe d'Écosse, redoutable, va nous poser des problèmes chez elle. À nous de garder notre cap : la qualité que nous recherchons dans notre cadre de jeu, dans notre cadre de vie, dans notre engagement au quotidien. Notre rugby, notre exigence. C'est très important. C'est un danger. Nous sommes des Latins. Nous avons déjà vécu ce type d'expérience. Nous sommes en alerte face à ce danger.
Galthié n'a également pas oublié le match perdu 17 à 14 sur cette même pelouse l'été dernier lors du deuxième match de préparation à la Coupe du monde. Ce jour-là, alors qu'il n'était qu'adjoint de Jacques Brunel, il n'avait pas caché sa colère. À l'époque, il avait indiqué que cette rencontre n'avait servi à rien. Plusieurs mois, plus tard, il est revenu sur ses propres mots. Estimant justement que ce revers leur avait permis de travailler sur leurs erreurs, mais aussi de préparer la rencontre de dimanche. Le XV du Chardon a certes perdu deux fois sur trois, mais en Irlande comme face à l'Angleterre, il a eu des occasions et aurait pu l'emporter. Galthié sait parfaitement à quoi s'attendre.6 Nations - Ecosse vs France : qui a la meilleure troisième ligne ?
L'Écosse propose un jeu fait de vitesse essentiellement. Lorsqu'ils vont entrer dans la "zone action", c'est-à-dire un peu avant notre camp et après notre camp, ils sont capables de chercher à créer le chaos avec un déplacement du ballon, longueur des passes, accélérations des joueurs comme Hamish Watson qui est un excellent joueur ou leur arrière Stuart Hogg. Ils ont toute une organisation autour du ballon qui est capable de déstabiliser quasiment toutes les équipes au monde. Et ils le font régulièrement. Elle a des qualités indéniables, qui s'est trouvé une mêlée. Très complète et à prendre très au sérieux. Il n'y a pas de match facile à Edimbourg dans le Tournoi.
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STEDF
L'équipe d'écosse a baisée de niveau , depuis l'arrivée de toussend, ballons tombés , mauvais choix de jeu , mais beaucoup d'intensité . Le choix de ne pas sélectionner Russel est très préjudiciable , et enlève à l'équipe ce trai génie qui fait la différence. Avec le jeu proposé par l'écosse en ce moment, je vois pas comment l'équipe de France peut perdre ce match
dusqual
voilà voilà...
Cote rotie
La réalité du rugby, c'est qu'il s'agit d'un sport de combat, dans lequel c'est en général celui qui est pret à se faire le plus mal qui gagne, à talents comparables.
Donc il faudra se faire mal, comme à Cardiff.
Le risque est que les français n'abordent pas ce match en ayant l'intention de souffrir, espérant que le talent individuel et tactique fasse la différence . Ca a peu de chances de marcher comme ça contre les Ecossais qui nous battent régulièrement à Murrayfield.
Kad Deb
Vu la photo de Galthié avec ses grosses lunettes, on a plutôt l'impression d'un professeur de médecine échappé des années 70 qui nous met en garde contre le danger du coronavirus.
Byron
Il ne faut pas exagérer, on va finir par avoir peur... L'Ecosse est l'équipe qui concède le plus de Turnover avec l'Italie. C'est l'adversaire idéal avec l'Italie pour l'équipe de France, dont le jeu est essentiellement basé sur le contre. Avec Russel l'Ecosse avait une chance, en son absence je vois une large victoire de l'équipe de France, à n'en pas douter.
sapiac76
ben l'analyse de Galthié est juste, la mêlée de l'écosse est devenue très très bonne, et quand tu as des joueurs comme Hogg capables de vraiment tout avec des pattes et de la justesse technique ...ce sera pas simple
Peut-etre que strategiquement contrairement aux matches précédents, il faudra les priver des ballons et jouer moins au pied
adourAB
Nous sommes favoris et nous devons l’assumer. Cela ne veut pas dire que l’on rentre sur le terrain en ayant déjà gagné le match.
Welwitschia 2023
J'adore l'Écosse ! Mais contre la France ça sera compliqué. Mauvaises finitions, incapacités de mener des actions jusqu'au bout, c'est le problème écossais. Leurs individualités ne pourront pas faire la différence. Leur équipe, aussi bonne soit elle, n'arrive pas à convaincre et c'est dommage !
breiz93
"L'organisation aurour du ballon..." en clair ça veut dire que rien n'est planifié et que c'est le chaos le plus total. Et parfois du chaos surgit une étincelle.
MARCFANXV
J'ai la Roumaine qui s'est engagée sur cette connerie de liste pour les municipales dans mon bled. Je vais lui dire de tenir le même discours. Ça mange pas d'pain et puis ça plait à l'électeur que de donner l'illusion de maîtriser l'avenir !
lelinzhou
Oui, mais "l'organisation autour du ballon", si elle n'est pas enceinte...
Pianto
Pour rappel, l'an passé, ces écossais que certains raillent parce qu'ils perdent beaucoup sont allés arracher un nul à Twickenham dans le tournoi, contre les futurs vice champions du monde.
Nous, la dernière fois qu'on n'a pas perdu à Twickenham, c'était en 2007, contre une équipe anglaise moins forte qu'actuellement.
Certes, les écossais ne sont pas les premiers de la classe mais les trois dernières visites à Murrayfield en 2019, 2018 et 2016 se sont soldées par des défaites.
Ils ne sont pas des cadors mondiaux mais ils sont très proches de nous alors ne faisons pas trop les malins. Gagner à l'extérieur en terre britannique est toujours une performance.
adourAB
Suffit de se remémorer la fin de match contre les italiens ou les gallois. Oui, on a gagné, mais cela aurait pu comme l’an dernier sur certains matches basculer sur des erreurs individuelles, un coup de pied malheureux, et une faiblesse collective en fin de match. On aurait pu gagner le Tournoi ou terminer second sans crier au scandale.
Team Viscères
On aurait pu gagner le Tournoi l'an dernier?
adourAB
On aurait dû battre les Gallois qui me sembe-t-il ont réalisé le Grand Chelem. Nous n’avons pas été ridicules en Irlande surtout en fin de matches. On en tire profit aujourd’hui avec une progression et un aguerrissement de nos jeunes qui ont pu prendre conscience de la valeur de leur équipe. Se souvenir de la façon dont ils étaient traités. Ils ne devaient même pas passer les phases de Poule en CdM.
Team Viscères
On aurait pu battre les Gallois en effet, cela ne veut pas dire pour autant qu'on était au niveau pour faire un grand chelem.
Pour l'Irlande je ne sais pas d'où vient l'impression qu'on aurait pu faire quelque chose. On se fait atomiser pendant quasiment tout le match et notamment en première période où l'on ne voit quasiment pas la balle et encore moins le camp adverse (23% de possession et 11% d'occupation). À la 77ème il y a 26-0 et on sauve juste les apparences au score en marquant 2 essais parce que les Irlandais lèvent le pied avec un match déjà bouclé.
On peut y rajouter un naufrage en Angleterre, et un match ignoble gagné péniblement contre les Italiens.
Cela donne un Tournoi catastrophique autant sur le bilan comptable que sur le contenu, probablement le pire du dernier cycle. Que les Bleus aient sorti un bon mondial derrière et un excellent début de Tournoi cette année ne change rien au Tournoi de l'année dernière. Ce n'est pas de "non-scandale" dont il faut parler pour une hypothétique victoire au Tournoi 2019, mais de miracle ou de science-fiction tellement on en était loin.
dusqual
tu me rassures, quand j'ai lu adour, il m'a collé le doute.
artillon
Eh ouais tout bon !
Le relâchement : ce mal bien français qui nous guette continuellement au sortir d'une performance accomplie.
Galthié fait bien de maintenir la vigilance de ses ouailles.
S'il ne se sent pas suffisamment en danger, le joueur français a tendance à se laisser un peu aller.
Chaque match dans ce Tournoi est un défi différent posé aux Bleus... Il y a eu l'assaut brutal, l'initiation, l'entrée dans l'âge adulte (cf. E. Jones). Le test de confirmation bâclé, remporté sans émotion. Puis le plus haut massif, cheveux au vent, l'exploit en terre galloise. Ce week-end c'est l'épreuve de maturité (éviter le piège, surtout ne pas le sous-estimer). La semaine prochaine ce sera le moment de savoir si on a atteint l'âge de raison.
hasiotus
Tu as tout dis! Que Linzhou te lise!
adourAB
Un dirigeant écossais a annoncé qu’ils jouaient pour nous empêcher de gagner le Grand Chelem. Même si c’est un avis individuel, faut en tenir compte dans l'état d’esprit qui pourrait être celui de quelques joueurs.
Maraud en Toge
Il deviendrait pas un peu Britannique notre cher Fabien ?
Quand ils n’ont pas peur d’un adversaire, ils leur dressent des louanges. Et quand ils le craignent, ils jouent la provoque...
Flo Menot
La provoc, ce sont surtout les anglais et les gallois qui l'ont utilisée. Le staff du XV de France n'avait fait qu'y répondre et avec beaucoup de retenue d'ailleurs.
lelinzhou
Bon, Calepied reprend encore à son compte la technique Prunelle: avant chaque match, l'adversaire devient "redoutable", d'où exploit en cas de victoire et on minimise en cas de défaite.
Certes il ne faut pas prendre l'Écosse à la légère mais ce coup de cornemuse calepietonnier me parait un peu ridicule.
Quant au "Ils ont toute une organisation autour du ballon qui est capable de déstabiliser quasiment toutes les équipes au monde", il faut croire qu'être capable de déstabiliser toutes les équipes du monde ne suffit pas à gagner grand chose.