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A la rencontre de Mathilde Coutouly, grand espoir du rugby féminin à seulement 18 ans
À 7 comme à 15, Mathilde Coutouly semble promise à un grand avenir. Crédit Photo : @MCoutouly
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À peine 18 ans, et pourtant déjà un enviable et impressionnant palmarès à son actif. Sans complexe ni complexité, elle s’est livrée. Entre modestie, bonne humeur et simplicité, rencontre avec Mathilde Coutouly.

Mathilde a commencé le rugby à 13 ans après s’être adonnée à de nombreuses disciplines sportives dont l’athlétisme et le handball. Originaire de Lavaur, elle débute au Castres Rugby Féminin, avant de migrer vers Toulouse pour y suivre ses études au Pôle Espoir et par la suite y intégrer le Stade Toulousain Rugby Féminin à l’âge de 16 ans. Demi d’ouverture de formation, elle dispute actuellement le Top 8 en tant que titulaire au poste de premier centre avec le STRF. À 2 années d'intervalle, elle a raflé par deux fois le championnat inter-comité à XV avec la sélection Midi-Pyrénées.

En 2014, elle a été sacrée championne inter-comité, à 7 cette fois-ci, avec la sélection U18 Midi-Pyrénées. Elle échoue en demi-finale l’année suivante. L’an passé en catégorie U18, elle remporte avec le STRF le championnat de France. La même année, elle est appelée pour disputer le championnat d’Europe U18 à 7 qui se dispute en France. Championnat qu’elle remportera également.Dans la foulée et confirmant ainsi sa polyvalence dans les deux disciplines, elle intègre également France 7 féminines pour prendre parts aux HSBC Women’s Sevens Series dont les deux premières étapes se sont déroulées à Dubaï et tout récemment à Sydney.VIDÉO. Sydney 7s - L'Australie ne sourit pas aux équipes de France

Mathilde, commençons par parler de ton club, le STRF. Comment se déroule la saison en Top 8 en cours et quelle est ta situation au sein de l’effectif ?

Mathilde COUTOULY : Ça se passe bien dans l’ensemble. Nous avons fait un bon début de saison, même si certains de nos derniers matches ont été assez poussifs. Nous sommes actuellement 4es et il nous reste deux gros matches pour nous qualifier (terminer dans les 4 premiers et jouer les phases finales, N.D.L.R.), contre Montpellier et à Blagnac lors de la dernière journée. Personnellement, j’ai du temps de jeu au poste de centre.

Le STRF féminin est un très jeune club, créé en 2013. Il a vite gravi les échelons pour atteindre le Top 8 il y a 2 ans. Après avoir échoué en demi-finale face à Montpellier l’an dernier, quel est l’objectif cette année ?

M.C : À court terme, l’objectif est d’abord de se qualifier à nouveau pour les demi-finales. Le titre reste un sujet assez tabou que nous n’abordons pas pour l’instant. Notre équipe est capable du meilleur comme la victoire que nous sommes allées chercher à Montpellier, mais nous avons aussi montré qu’elle était capable de choses beaucoup moins bonnes.

Le Top 8 justement... Se frotter à des joueuses du calibre de Safi N’Diaye, des sœurs Menager, de Marjorie Mayans ou encore de Gaëlle Mignot est-il impressionnant ?

MC : Ce sont des filles que nous regardions l’an dernier encore de loin, et j’étais assez impatiente de me confronter à ce qui se fait de meilleur en France. C’est assez intimidant, car il y a toujours une appréhension de savoir comment on va réagir face à elles, mais c’est surtout très motivant et enrichissant de jouer contre ces filles-là.

L’an passé, tu as remporté le championnat de France U18 avec le STRF en étant capitaine. Raconte-nous.

M.C : Ce titre a marqué pour nous une saison exceptionnelle, nous étions un super groupe de copines. L’année précédente, nous avions perdu en quart de finale contre l’USAP, nous avions donc à cœur de nous racheter et de faire une grosse saison. Nous avons bien travaillé toutes ensemble et nous avons toutes été récompensées. Le capitanat s’est présenté assez naturellement, puisque j’étais une des filles les plus âgées du groupe, et je m’étais parfaitement adaptée à ce statut-là.


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Parle-nous maintenant de l’équipe de France, notamment le championnat d’Europe U18 à 7 que tu as remporté en septembre dernier.

M.C : Là encore, cela a été une expérience très riche. Dans le groupe appelé, nous nous connaissions déjà toutes et le groupe était très soudé. De plus, le championnat se déroulait en France, et ça a vraiment été super de pouvoir partager ça ici.

Parle-nous maintenant de la grande équipe de France à 7…

M.C : J’ai été appelée pour la première fois fin 2016 pour un stage en Irlande, où nous avons disputé plusieurs matches amicaux. J’ai ensuite été appelée pour la première étape des Series qui se déroulait à Dubaï en décembre, puis pour la seconde à Sydney. Ces expériences sont vraiment hors du commun. En fait, je ne m’attendais pas à être appelée. J’espérais au fond de moi être appelée pour France 7 Développement mais être appelée pour France 7 était encore pour moi inespéré.

Je suis la plus jeune du groupe, j’ai beaucoup à apprendre des autres joueuses appelées qui sont bien plus expérimentées que moi, au niveau du rugby mais aussi sur le plan humain. Ces expériences sont extrêmement riches pour moi, j’apprends beaucoup et je passe de superbes moments. Ce sont pour l’instant les meilleures aventures sportives de ma vie. Nous terminons 7e à Dubaï et 6e à Sydney où nous étions bien plus satisfaites du contenu de nos rencontres.6 Nations - France féminines : Un groupe élargi de 30 joueuses pour l’Irlande

L’équipe de France à XV est-il un objectif pour toi malgré ton très jeune âge ?

M.C : Ce n’est pas encore d’actualité. Je suis encore jeune et les choses peuvent aller très vite dans les deux sens.

D’ailleurs, quels sont tes objectifs, sur le moyen et le long terme ?

M.C : Comme j’ai dit je suis encore jeune, je prends pour l’instant tout ce qu’on me donne. J’ai envie de continuer à vivre tout ça à fond, le plus longtemps possible. Sur le très court terme, la qualification pour les phases finales de Top 8 serait très bien. Pour le reste, je n’ai pas de souhait immédiat, je ne me projette pas encore.

Tu as également un petit vécu en Beach Rugby. Là aussi couronné de succès… Parle-nous de tout ça !

M.C : Christian Bages, qui est de Sète, organise tous les étés une équipe de Beach Rugby à plaquer avec des filles qu’il choisit. Il nous emmène sur 3 ou 4 étapes du championnat d’Europe. L’ambiance est très bonne enfant, nous sommes à chaque fois une bonne bande de copines et nous nous régalons sur ces étapes. Nous avons été championnes d’Europe.

Parmi tous ces styles de rugby, lequel préfères-tu ?

M.C : Le rugby à 7. C’est un rugby plus libre, moins stéréotypé et moins conventionnel que le XV. On s’y exprime plus facilement, on a plus d’espace… Sans oublier qu’il me fait vivre des expériences sensationnelles ces derniers temps. Malgré mes préférences pour le 7, je ne ferme actuellement aucune porte.

Pour conclure Mathilde, comment une jeune femme d’à peine 18 ans partage son temps et sa préparation physique entre le XV et le Seven à très haut niveau et les études ?

M.C : Concilier le rugby et les études est assez difficile. J’ai 3 entraînements en club par semaine, le mardi, le mercredi et le jeudi. De plus, depuis que je suis au sein du groupe France 7, je suis suivie comme tout le groupe par un préparateur spécialisé qui nous donne 1 ou 2 séances à faire par jour et qui nous fait suivre un programme physique. Quant aux études, je vais tant bien que mal essayer de valider ma première année de fac, je fais ce que je peux (rires).

Merci à Olivier Rey-Giraud pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Il serait très intéressant voir éducatifs de pouvoir visionner les filles plus souvent à la télé sur les mêmes chaîne est au même horaire que les hommes

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