60, c’est le nombre de sélections qu’un Australien doit avoir s’il veut partir en Europe, tout en restant éligible pour l’équipe nationale. Contrairement aux Springboks ou aux Pumas - qui ont décidé de mettre fin à leurs politiques concernant les internationaux potentiels évoluant à l’étranger - les Wallabies n’ont donc pas profité de l’arrivée de la Coupe du monde pour permettre à certains joueurs de prétendre jouer la compétition.
Un nouveau problème pour Michael Cheika, qui ne pourra pas non plus compter sur sa star Israel Folau, licencié par la Fédération.
Les All Blacks expatriés seraient-ils capables de battre la véritable équipe de Nouvelle-Zélande ?
Une telle politique s’explique simplement : elle permet d’éviter un exode massif des meilleurs joueurs locaux, qui doivent donc jouer au sein d’une des quatre franchises engagées en Super Rugby (Brumbies, Reds, Waratahs, Rebels) pour intégrer les Wallabies. Sauf si un joueur possède plus de 60 sélections, donc, ce qui avait notamment permis à Matt Giteau de participer au Mondial 2015 malgré son contrat au RCT.
A quoi ressemblerait une équipe d’Australie composée seulement d’expatriés ?
Arrières / Ailiers :
Jesse Mogg (Pau) est une valeur sûre de notre championnat, et occuperait le poste d’arrière devant Jonah Placid (RCT), qui n’a jamais vraiment réussi dans le Var.
Et les ailiers ? Peter Betham pourrait apporter chez les Wallabies, même si le réservoir local est conséquent à ce poste. Luke Morahan (Bristol) a également porté le maillot de l’équipe nationale. Sans oublier le monstre physique, Taqele Naiyaravoro (Northampton) et Eto Nabuli (UBB), également internationaux. Derrière eux, on trouve Blair Connor (UBB), lui aussi une valeur sûre de notre championnat, et Chris Kuridrani (MHR), qui n’a toujours pas joué depuis son arrivée…
Monty Ioane (Trévise), neveu de Digby et passé lui aussi par le Stade Français, est indiscutable chez le cador italien. Citons aussi Andrew Kellaway (Northampton).
Centres :
Plusieurs internationaux sont là, mais le plus capé, James O’Connor, ne peut postuler à l’équipe nationale (44 sélections). Fixé au centre à Sale, le Wallaby retrouve peu à peu son niveau. Il pourrait être associé à deux autres internationaux : Joe Tomane (Leinster) ou Ben Tapuai (Harlequins). Voire à Kyle Godwin, du Connacht.
Les “Français” Malietoa Hingano (Stade Français), Afusipa Taumoepau (USAP) ou UJ Seuteni (UBB) sont plus loin, comme l’ancien septiste Paul Asquith (Llanelli).
Ouvreurs :
Ici, pas d’incertitude : s’il est capable d’évoluer en n°12, c’est à l’ouverture que Zack Holmes serait fixé. Quid de sa doublure ? On pense à Jake McIntyre (Agen) ou Jono Lance (Worcester), même si ce dernier manque de temps de jeu en Angleterre. Désolé, Brock James (UBB).À quoi ressemblerait un XV des Springboks composé de joueurs expatriés ?
N°9 :
Passé par Montpellier, Nic White fait une très belle saison à Exeter, et son retour au pays est annoncé pour 2020, afin qu’il puisse porter à nouveau le maillot de l’équipe nationale. Sa doublure serait Nic Stirzaker (Bristol) ou Nick Frisby (Glasgow). Manque plus que Nick Quasi-Sans-Tête pour compléter cette belle famille.
3ème-lignes :
Afa Amosa est sélectionnable, mais a révélé qu’il souhait porter le maillot des Samoa : c’est pourquoi il ne figure pas dans cette équipe. En n°8, qui mettre ? Prime à l’ancienneté avec Ben Mowen (Pau), ancien capitaine des Wallabies. Jarrad Butler (Connacht) serait sa doublure.
Sur les ailes, difficile de ne pas mettre Liam Gill (LOU), déjà international, et surtout Scott Fardy (Leinster), vice-champion du monde en 2015. Mais Fardy n’a que 39 sélections et ne jouera pas l’édition 2019… A ce poste, seul le vétéran - et néo-retraité - George Smith (Bristol) aurait pu prétendre à une sélection avec ses 111 sélections. Colby Fainga’a (Connacht), Talalelei Gray (Stade Français) ou Ed Kennedy (Llanelli) postulent aussi, comme Leroy Houston (UBB), une sélection en 2016.
Enfin, au Japon, un certain Sean McMahon fait des siennes...
2ème-lignes :
C’est clairement en 2ème-ligne que le réservoir des expatriés est le conséquent. En dehors du néo-retraité James Horwill (Harlequins, 62 caps), Cheika ne pourra compter sur aucun d’entre eux, la faute à la règle des 60 sélections. Will Skelton (Saracens) aurait pourtant fait du bien, comme Kane Douglas (UBB) ou Sitaleki Timani (ASM), tous internationaux.
Lopeti Timani (La Rochelle) et Dave Dennis (Exeter) ont également porté le maillot de la sélection. En Top 14, Hugh Pyle (Stade Français, blessé cette saison), Richie Arnold (Stade Toulousain) et Tom Murday (Agen) font du très bon boulot.
Piliers :
Un poste où l’Australie a toujours été assez faible. Les piliers sont d’ailleurs très peu à s’exporter. Dans les championnats majeurs d’Europe, Greg Holmes (Exeter) est le seul international à jouer. Le droitier aurait comme doublure Jack Payne (Newcastle).
A gauche, aucune référence, avec Cruze Ah-Nau (Zebre) et Dylan Evans (Llanelli).Isa, Sanchez, Imhoff, Cordero : quels expatriés pourraient jouer le Mondial avec l'Argentine ?
Talonneurs :
Tatafu Polota-Nau (Leicester) ne compte pas : le talonneur aux 89 sélections termine la saison de Super Rugby avec les Waratahs. Au poste, parmi les expatriés, on retrouve le Clermontois John Ulugia et surtout l’international James Hanson (Gloucester).
charly le vrai
Pas mal
mimi12
C'est quand même une belle équipe...