Ce lundi 12 août, la justice argentine a ordonné la libération d'Oscar Jégou et Hugo Auradou, après plusieurs semaines de détention préventive. Cependant, cette libération s'accompagne de l'obligation pour les deux joueurs de demeurer sur le territoire argentin, une contrainte qui pèse lourd dans une affaire encore loin d’être terminée.
Oscar Jégou, joueur du Stade Rochelais, et Hugo Auradou, membre de la Section Paloise, restent inculpés dans le cadre d'une enquête complexe. Mais ce geste de la justice argentine marque une première étape vers une potentielle résolution de l'affaire.
Malgré la pression et l'incertitude, les deux joueurs continuent de clamer leur innocence, appuyés par leurs proches et leurs clubs respectifs. "Dans cette affaire qui a un tel retentissement médiatique, obtenir la liberté au regard des derniers éléments de l’enquête, cela prouve la crédibilité de la parole des joueurs", a commenté via Rugbyrama, Antoine Vey, leur avocat en France.
Le Stade Rochelais a d'ailleurs réagi via un communiqué officiel, exprimant sa satisfaction quant à la libération de Jégou. « Nous nous réjouissons de la libération de notre joueur, Oscar Jégou. C’est une étape importante vers la démonstration de son innocence », a déclaré le club, tout en réaffirmant sa confiance dans le système judiciaire argentin.
Du côté de la Section Paloise, on a choisi de ne pas commenter cette évolution importante. "Le club préfère laisser la main à l’avocat d’Hugo Auradou, Me Antoine Vey, pour l’expression médiatique sur l’affaire", peut-on lire chez nos confrères de Sud Ouest.
Cette libération partielle suscite des réactions mitigées. Du côté des soutiens, on y voit un signe encourageant pour la défense des joueurs, tandis que d’autres soulignent la douleur persistante de la plaignante, qui espérait une conclusion rapide à cette affaire.
Les deux rugbymen devront encore faire preuve de patience avant de connaître le dénouement de cette situation. En attendant, ils resteront sur le sol argentin mais avec l'espoir de prouver leur innocence.
Jeu de main
Oui, cela s'éclaircit, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de procès. Il faut encore attendre car des gens qui sont arrivés libres à des procès, il y en a des tonnes.
LAmiDeTous
Un procès dans une société libérale est avant tout un rapport de force. Cette décision reflète le rapport de force en coupant en poire en deux. Les joueurs restent cloués en Argentine, leur principale force dans cette affaire est le capital d'enrichissement qu'ils représentent. Ils ne pourront pas s'entraîner en club, donc à eux de travailler pour maintenir ce capital par eux mêmes.Peut-être auront-ils accès à un entraineur particulier.
Les joueurs n'ont pas à prouver qu'ils sont innocents, les institutions de justice ne font pas l'innocence des jugés. Elles se prononcent sur la culpabilité. Et contrairement à l'adage flatteur (les sociétés libérales veulent absolument se dépeindre en sociétés de bien, c'est une première demande, elles veulent apparaître comme faisant le bien de tous alors que ce sont des sociétés d'égoisme, qui ont constamment utilisé les droits humains pour avancer des intérêts égoistes), on n'est pas innocent jusqu'à preuve du contraire, on est non coupable jusqu'à preuve du contraire. C'est une différence notable que le rugby français ne devra pas ignorer s'il veut éviter de se remettre dans une situation similaire. L'institution argentine déclara peut-être une non culpabilité par faute de preuves.
Les institutions de justice libérale l'ont déjà montré à multiples reprises, elles peuvent faire d'un innocent un coupable, comme elles peuvent faire d'un coupable un non coupable. Ce n'est pas parce qu'une institution de justice libérale déclare un jugé non coupable qu'il est innocent.
Kad Deb
C'est bien joli toutes ces analyses juridico-psychologiques, mais en attendant, qui est accusé et dans l'impossibilité de rentrer dans son pays et de jouer au rugby pour le début de la nouvelle saison ?
Après l'affaire d'Edimbourg en 2018, on pouvait espérer que les joueurs français seraient un peu plus prudents lors de leurs déplacements à l'étranger. Et surtout Oscar Jégou qui s'est déjà fait pincer pour une histoire de cocaïne. À seulement 21 ans, il fait déjà très fort en matière d'affaires médiatico-judiciaires. Comme le déclare Bernard Lemaître à propos de Jaminet, le manque de maîtrise et de discernement est inadmissible de la part de joueurs professionnels sensés représenter le rugby français et se montrer exemplaires. J'espère que, comme il l'a annoncé, Florian Grill va mettre les joueurs face à leurs responsabilités et ne plus tolérer ce type de débordements. Être en tournée avec le XV de France n'a rien à voir avec un film des Bronzés. Imaginez que cela se reproduise avant le quart de finale de la prochaine CdM...
LAmiDeTous
C'est l'enjeu fort de cette affaire. Comment le rugby français va se prononcer pour diminuer ces agissements. Se méprendre sur une non culpabilité sera une erreur. Car la non culpabilité ne fait pas l'innocence.
A voir comment le rugby français va se comporter.
mic4619
Car la non culpabilité ne fait pas l'innocence. ?????
Explique ?
Car je ne comprends pas, surtout quand c'est prononcé par une juridiction étatique dans une démocratie comme l'Argentine, je conçois que la démocratie argentine n'est pas parfaite, mais c'est le cas pour toutes les démocraties du monde !
L'Argentine n'est plus gouvernée par une dictature depuis plus de 41 ans.
O'Livey
Je dirais que c'est une distinction juridique. Ça dépend des pays, mais en gros tu as une distinction entre "non coupable" et "innocent". "Innocent" c'est quand il y a des preuves irréfutables que t'as rien fait, "non coupable" c'est qu'on a pas pu prouver que tu étais coupable. "Innocent" est donc plus fort que "non coupable", et dans une affaire de ce type, ça peut carrément faire une distinction pour le côté plaignant. Dans lecas "non coupable", ça s'arrête là, mais dans le cas "innocent", ce côté plaignant peut se voir attaqué pour diffamation.
Mais dans le cas qui nous intéresse, je vois surtout ça comme le fait qu'ils soient peut-être innocent du point de vue de la justice Argentine, mais que même si c'était le cas, ils ont quand même m€rdé très fort sur le cadre du comportement en tournée, et qu'il devraient prendre des sanctions par la FFR à leur retour.
mic4619
"Mais dans le cas qui nous intéresse, je vois surtout ça comme le fait qu'ils soient peut-être innocent du point de vue de la justice Argentine, mais que même si c'était le cas, ils ont quand même m€rdé très fort sur le cadre du comportement en tournée, et qu'ils devraient prendre des sanctions par la FFR à leur retour."
Cela est du domaine purement français, donc de la FFR et des clubs, et n'a absolument rien à voir avec la décision de la justice argentine .
Et ce qui nous importe ici, c'est la décision de justice argentine, le reste est franco français Il ne faut pas tout mélanger.
De plus, dire qu'ils ont m;;; der, cela est ton avis, mais ne connaissant pas totalement le contexte, je ne m'engagerai à les sanctionner sans éléments probants, qui n'a pas fait de con...rie dans vie !
LAmiDeTous
Les preuves irréfutables, dans une telle situation... Trop d'ambiguetés.
Yonolan
Une intime conviction ce n’est pas un simple avis comme j’ai déjà pu le dire
Non c’est une opinion qui se forge avec la connaissance du dossier et qui se nourrit des éléments à charge et à décharge
Sans ce travail toute forme de certitudes est indécente car derrière un fait de cette nature se cache des souffrances et des vies qui peuvent être brisées ou qui devront se reconstruire
Alors il est nécessaire d’être mesuré si on est respectueux des autres et de la souffrance humaine
Rappelons-nous ce qui nous avait mis un sacré coup sur la tête et fait passer l’histoire Jaminet pour de la roupie de sansonnet
D’apprendre que dans la nuit du 6 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza ,deux de nos joueurs avaient sauvagement violé une femme et roué de coups…
Entrainant une arrestation pour viol aggravé
Et les premiers témoignages de la plaignante relayés dans la presse par son avocate provoquaient l’horreur alimentée par des sources policières « anonymes »
Dans sa plainte elle indiquait avoir fait cette rencontre dans un bar, bu quelques verres qui auraient déclenché des vertiges et amené à l’hôtel pour y subir viol, tentatives de strangulations morsures violentes et coups
Horreur amplifiée par ce rapport d’expert ayant fuité dans la presse qui détaillait tout ce que son corps avait dû endurer
Bon on a appris plus tard que ce rapport n’était en réalité qu’une manœuvre de son avocate : rien d’officiel : juste un rapport fait sur photos transmises par l’avocate à un médecin officiant effectivement de temps à autre pour les tribunaux…
Car oui nous avons eu droit à une guerre de l’information des avocats avec en toile de fond les mouvements féministes argentins et la controverse sur les liens de parenté de l’avocat argentin de nos joueurs laissant planer le doute sur la sincérité de la justice dans ce cas
Mais pour la première fois nous avons eu hier les premières déclarations de la justice argentine se basant sur le déroulé et les éléments de l’enquête
Et là c’est édifiant
Tout d’abord pas de malaises dans le bar et donc de drogue
Non on voit bien sur les vidéos de l’hôtel cette jeune femme attendre Hugo Auradou devant sa chambre le temps qu’il aille chercher les clés
Pas de vertiges ni de problèmes de maintien
Et première contradiction avec sa plainte initiale ou elle expliquait avoir perçu un changement dans les intentions d'Hugo Auradou quand celui-ci a baissé son pantalon dans le couloir de l'hôtel… ce qui n’est pas montré par les vidéos
Mais alors pourquoi ne pas avoir fuit le temps qu’il aille chercher ses clefs et l’avoir sagement attendu ?
D’autant que pendant ce moment précis d’attente elle envoie un message a son amie « Je suis partie avec un rugbyman étranger, je suis dans son hôtel, alors ne compte pas sur moi, d'accord ? »
Etonnant pour quelqu’un qui dans sa première déclaration avait dit ressentir de la peur ou de l’effroi à ce moment là
Puis vient selon elle l’horreur et son départ traumatisé de l’hôtel
Concernant l’horreur : les viols, les coups les morsures, et les strangulations
Et bien qu’en dit la procureure dans son rapport divulgué par l’Equipe
« Bien qu'une ecchymose violacée de 4 cm x 1 cm ait été constatée à l'œil gauche, le docteur Sonego a expliqué dans son témoignage que cette blessure aurait pu être produite par un frottement, excluant aussi bien une gifle qu'un coup de poing, puisque ce dernier, impliquant une plus grande force, aurait provoqué une ecchymose sur la paupière supérieure et une réaction conjonctivale, signes qui n'ont pas été retrouvés chez la plaignante. »
Concernant l’étranglement : « qu'aucune blessure typique d'une telle manœuvre n'a été constatée sur son corps, les lésions trouvées dans les zones sous le menton et supra claviculaire ne correspondaient pas à cela ».
Pour les morsures « le docteur Sonego a déclaré n'avoir rien trouvé qui lui permette de penser que les blessures constatées auraient pu être causées par une empreinte dentaire ».
Elle avait aussi initialement déclaré que Jegou les avait rejoins une heure après et avait agi sans son consentement ; bon au final il a bien fallu qu’elle reconnaisse qu’il est arrivé 5 minutes seulement après ( vidéo à l’appui) ….
Puis son départ en état de choc en raison de ce qu'elle avait vécu selon sa plainte
Etonnant là-aussi
Selon la procureure
« Elle a également indiqué qu'elle avait quitté la chambre en état de choc en raison de ce qu'elle avait vécu, mais, sur la séquence vidéo, on la voit quitter la chambre à 8 h 26 et 7 secondes en souriant, en regardant la caméra de sécurité, en corrigeant sa coiffure (elle était entrée dans la pièce avec les cheveux lâchés et en est sortie avec les cheveux peignés, qu'elle a ensuite réarrangés en attendant l'ascenseur). Elle entre dans l'ascenseur et continue de sourire (...) puis elle croise d'autres personnes, en échangeant des gestes et des mots avec elles. D'après les gestes, observables via les caméras, elle n'est pas perçue comme une personne choquée ou traumatisée qui "s'échappe" de la chambre. »
Et que dire du témoignage du chauffeur de taxi qui ne dit avoir rien remarqué de particulier ..
Et alors ses échanges avec son amie qui n’évoque qu’une soirée caliente avec quelques débordements quand même…
La procureure ne voit pas « de corrélation entre les événements rapportés et la conversation qu'elle a eue avec son amie. Il n'est pas compréhensible que si elle a subi une attaque de l'ampleur de celle qu'elle a mentionnée, elle commence sa conversation en remerciant son amie d'avoir "fait l'effort" en emmenant sa fille chez elle afin qu'elle puisse sortir danser ».
Et donc :
« Après avoir examiné la présente procédure, j'estime qu'il n'existe pas à ce jour d'éléments de conviction suffisants pour autoriser une demande de placement en détention provisoire des accusés, à ce stade le risque d'entrave de l'enquête ou de fugue semble écarté»
« La première caractéristique que devrait avoir un témoignage solide n'est pas présente en l'espèce »
Oui il faut dire que la plaignante a modifié ses propos au fil des preuves collectées ce que les procureurs ont relevé
« les contradictions internes au sein du récit lui-même et celles qui ressortent d'une comparaison » entre la version lors du dépôt de plainte, le 7 juillet, et celle de l'audition de la plaignante, un mois plus tard.
L’enquête va se poursuivre et en particulier se focaliser maintenant sur la plaignante pour savoir aussi ce qui l’a amené à modifier les faits puisque aucun éléments de l’enquête ne va dans son sens y compris ses modifications lors des auditions
Et comme l’enquête n’est pas terminé, la détention provisoire a été levée et les joueurs resteront en Argentine pour le moment
Mais il est fort probable maintenant que la fin de l’enquete devrait aussi rimer avec abandon des charges contre nos joueurs mais peut-être pas conte la pliagnante qui pourrait bien changer de statut
Mon intime conviction est faite
Yonolan
Erratum
J'ai dit que les cameras n'avait pas filmé Auradou baissant son pantalon dans le couloir de l'hotel avant d'aller chercher les clés : c'est faux il l'a bien fait
La partie fausse de la plainte est qu'elle dit qu'Hugo Auradou l'a prise brutalement dans le couloir, ce qui n'est pas observé "
Ca en rajoute
mic4619
Si cette affaire se termine pas l'abandon des charges, le " summum" pour la plaignante, son avocat et toutes personnes ayant conduit a l'arrestation et detention des joueurs ce serait d'être à son tour, accuser de toute une liste de plaintes de la part des joueurs, de la FFR des clubs des joueurs !
NeST
Merci pour ce récapitulatif complet des éléments à décharge pour nos joueurs et à charge pour la plaignante.
La question de la moralité de cette personne (la plaignante) est sérieusement à poser, pas celle de sa sexualité, elle fait ce qu'elle veut de ses fesses, mais de sa moralité civique. Je comprends qu'il faille faire son profil psychologique, car on est en présence d'une personne fortement déséquilibrée, et à titre personnel, honnêtement à gerber.
Je développe ma "conviction profonde" en m'appuyant sur les mêmes faits que Yonolan... (et un pavé supplémentaire).
Le viol est un comportement abject, jamais excusable. Toutefois, dans le cas Mendoza, cela aurait pu être "facilité" par un état d'alcoolémie avancé accentué par la barrière de la langue, on va dire "dans le feu de l'action". Je précise que je ne cautionne ni n'excuse rien : si on ne se maîtrise pas, on ne boit pas, et on reste toujours responsable de ses actes. Mais on reste hors préméditation.
Ce qui me gène profondément : l'accusation de cette femme plusieurs heures après, donc "à froid", prête à pourrir la vie de ces deux jeunes (20 ans !!! sûrement pas beaucoup plus vieux que sa propre fille) loin de leur pays, leur famille, deux joueurs prometteurs plein d'avenir, quitte à risquer de détruire leur vie, pour justifier ses frasques sexuelles. Sa famille a joué le jeu, le témoignage du frère, le père qui se tape la tête contre les murs... Quelle famille écoeurante.
Et son avocate, je la mets dans le même panier : utiliser la pression médiatique et publique avec des éléments incomplets, biaisés, appeler des associations féministes, quelle honte ! Déontologiquement, déjà, elle aurait dû refuser l'affaire, mais ses manœuvres montrent qu'elle a cherché tous les moyens pour arriver à ses fins, puisqu'elle devait savoir que les preuves n'allaient pas dans la bonne direction.
J'éprouve un dégoût profond pour ces deux personnes.
Question restante : pourquoi aller jusqu'à une telle extrémité pour une relation sexuelle consentie ? Pour se racheter une dignité ? Au même titre que le viol, il faut assumer ses actes, j'espère que tous ceux qui ont trempé dans ce "coup" en paient le prix.
Jak3192
De retour dans la famille, la probable question qui tue: "c'est quoi ton cocard, tes ecchymoses partout là sur toi ?"
Pas évident de dire que de s'être fait culbuter grandiose par un type (voire 2) un peu trop... viril(s)
Dur d'assumer semble t'il.
NeST
Et tu crois que c'est mieux maintenant ? Au lieu de la famille c'est toute l'Argentine et la France qui sont au courant 🫤
Jak3192
Tu oublies probablement le Monde global du rugby: parait que les anglais sont fans de Tabloïd... Rien que pour nous caguer dessus, ils ont bien dû envoyer quelques articles missiles 😄
Analyse de comptoir perso: il fallait une reponse rapide face aux questions familiales immédiates, sans penser aux conséquences à terme.
Question 1: "T'étais ou toute la nuit ? En boite ?"
Questions suivantes : voir post précédent...
Le plus simple, inventer un bobard à la mord moi le.
Quoi de plus normal qu'un petit viol ?
Comme fait dire Audiard au Grand Lino Ventura dans "Les Barbouzes": "La vérité n'est jamais amusante à dire, sans cela tout le monde la dirait."
😂
Et je reste sur le côté... honneur perdu", et non pas "appat du gain vénal ", que je pensais être le motif premier de cette carabistouille.
LAmiDeTous
Rien trouvé. Pas beaucoup cherché non plus mais ça n'a pas l'air d'être la folie destructive.
LAmiDeTous
Les sociétés libérales sont des sociétés du groupe et non pas de l'individu.
De fait, elles substituent une version de groupe à une expérience individuelle. Ici, état de droit, c'est la perception d'un groupe qui fera le viol ou non. Il y aura viol si le groupe en charge de juger déclare le viol.
D'emblée, il était acquis que cette femme mentait. Cela dit, ce n'est pas parce qu'elle ment qu'il n'y a pas eu viol. Elle peut très bien avoir menti pour renforcer sa version, son expérience de viol car elle doit convaincre un groupe qu'il y a bien eu viol.
Dans le scénario fictif proposé dès le départ, à savoir une relation démarrée comme consensuelle puis dégénérant comme non consensuelle, avec une passivité de la personne violée qui ne fait pas état de son viol. Quelle capacité d'une institution de justice d'une société libérale à caractériser le viol? Le viol est là mais reste à convaincre la perception du groupe.
Il ne serait pas étonnant de découvrir que cette femme a voulu consolider sa version en fabriquant des faits.
D'emblée, cette femme fut perçue comme mentant; la capacité à convaincre qu'il y aurait eu viol est faible.
NeST
Au contraire, la société libérale s'appuie sur la liberté de chacun dans la limite de celles fixées par la société, chacun est libre de ses actions et reste responsable a posteriori (répression) si non respect des règles, ici le droit. Je ne vois pas ce que vient faire le libéralisme dans cette affaire, hormis le fait d'une absence de liberté de la "victime" contrainte dans un viol, qu'il reste à prouver (le mot est important).
Car dans un état de droit, le droit est garant de la liberté, ainsi que la protection de chacun : la perception et la subjectivité, contrairement au libéralisme, n'ont normalement rien à faire au niveau d'un jugement, groupe ou non : je ne suis donc absolument pas d'accord avec la première partie de la réponse. Le jugement doit s'appuyer sur des faits non subjectifs, d'où le nom de "preuves".
Justement dans un état de droit, il faut arriver à prouver que le droit n'a pas été respecté, et sans preuve c'est une parole contre une autre. La parole est donc d'une importance cruciale, et une absence de crédibilité dessert clairement dans l'objectif de faire accepter sa version.
Dans cette affaire, non seulement la parole de la "victime" n'est pas crédible, mais de plus infirmée par des faits qui sont contradictoires à sa version. Étant conseillée par un avocat dès le début, le fait de mentir, travestir la vérité d'une déposition, même pour consolider ce qu'elle estime (subjectivité) être un viol, ou convaincre davantage, était une stratégie vouée à l'échec et incompréhensible, car dans le droit, on n'est pas dans le subjectif, il faut exposer des faits.
Je ne suis pas non plus d'accord avec la phrase "D'emblée, cette femme fut perçue comme mentant", car au début c'était seulement sa parole, renforcée par son avocat et les mouvements comme MeToo, qui était perçue comme la vérité, puisque sans parole contradictoire. Cela a abasourdi tout le monde, car tellement énorme, personne ne comprenant ce qui s'était passé.
Jusqu'à la version des accusés qui niaient en bloc, ce qui a semé un premier doute , puis la première constatation que certains faits n'allaient pas en son sens. Mentir n'a fait qu'accélerer le processus de décrédibilisation...
Question plus personnelle, cela fait plusieurs messages où la société libérale est la cible de tes messages, pas forcément à juste titre par ailleurs. Quel est ton objectif de revenir systématiquement sur ce point ?
LAmiDeTous
Le recours aux sociétés libérales se fait car pertinent. On a parlé de moeurs, ici, des attitudes, des comportements, des façons de penser etc qui sont diffusées
sans être formellement enseignées. Le viol est relié à un consentement. Il se trouve que le consentement est une pierre angulaire des sociétés libérales.
Pour le libéralisme, une société est libre lorsqu'elle consent à être gouvernée. Une société libérale cherche le consentement pour tout. Ca formate une population
dans la relation au consentement. Il y a des façons de faire qui sont véhiculées par une société libérale sans être enseignées formellement. Ce sont des règles non
dites. On a déjà pris l'exemple des politiques pour montrer un effet de bascule, il y l'avant consentement et l'après consentement. Avant, le politicien est charmeur et
une fois le consentement acquis, le politicien peut s'asseoir sur le consentement pour en faire sa guise. Le consentement est un blanc seing. On rajoute que le vote ayant valeur de consentement, on
note une accoutumance des votants qui ne réagissent pas au piétinement de leur consentement. Ils reviennent toujours voter. On a consenti, derrière, on s'aperçoit
que ça ne se passe pas comme annoncé, on n'émet pas de signes de résistance. La politique n'est qu'un exemple de l'utilisation du consentement dans une société libérale.
Dans l'affaire, on avait proposé un scénario spéculatif : une femme mûre de moeurs libéralisées qui veut se faire plaisir, se faire un jeune (d'emblée dans ce scénario,
on voyait que la femme mentait) et de l'autre un jeune homme aux moeurs libéralisées. Une rencontre qui démarre en consentement pour la faire la bascule vers un viol.
D'un côté, un jeune qui baigne dans une société où le consentement peut avoir valeur de blanc seing, recueillir le consentement est une formalité pour s'ouvrir la
porte à une forme d'impunité (on fait ce qu'on veut parce que l'autre a consenti) En face, une femme qui baigne dans une accoutumance au piétinement du consentement,
ce qui peut freiner la prise de conscience de la bascule et qui ne donne pas signe d'absence de consentement. Le viol est là, ce n'est pas parce qu'on ne résiste
pas, qu'on n'est pas violé.
Dans ce scénario fictif, dans le cas où les deux parties s'accordent sur la même version. Une rencontre démarrée consensuellement, des faits de violence, pas de
manifestations d'une absence de consentement. Une société libérale est elle capable de caractériser cet acte en viol? Le jeune habitué à ce qu'un consentement
soit un blanc seing déroule, en face une femme, sidérée par le changement de contenu, habituée au piétinement du consentement, qui ne réagit pas. Une fois encore,
les deux parties s'accordent sur cette même version.
On voit la pertinence de situer ce cas dans une société libérale.
LAmiDeTous
Pour le reste, le commentaire répète ce qui a été dit. Dans une société libérale, on n'est pas sur l'expérience individuelle du viol, on est dans une réprésentation
collective de l'acte du viol. Cette définition écrase l'expérience individuelle. L'important n'est pas de ne pas violer mais de faire en sorte que l'acte de viol
qu'on fait ne corresponde pas à la définition du viol. L'état de droit trie en les malins et les moins malins. Et ce n'est pas que pour le viol. On peut tuer quelqu'un
voler quelqu'un, torturer, violer etc tant que ce n'est pas illégal. On a une impunité par voie de la loi.
Une autre point, les sociétés libérales sont très fortement hiérarchisées (ce sont les sociétés libérales qui ont introduit le racisme dans l'humanité) et qui sont
maintenant accoutumées à l'unilatéralisme. Tout se fait dans un sens unique. En effet, la subjectivité peut faire qu'une personne considère être violée alors qu'elle
ne l'est pas. Ca fonctionne dans l'autre sens, la subjectivité peut faire qu'une personne violée ne se considère pas violée. Impliquer la subjectivité n'avance à rien.
Dans le scénario spéculatif, la subjectivité de la femme indique dans un premier temps qu'il n'y a pas viol. Ce n'est que lorsqu'elle revisite la rencontre qu'elle
admet le viol.
NeST
Je ne suis pas d'accord avec plusieurs de tes propos, et ta position de manière générale. Mais ce sont les vacances, les ferias, pas envie de rentrer davantage dans un débat.
Concernant cette affaire, je reste convaincu que si la plaignante a menti, c'est au mieux une erreur, au pire la preuve d'une fausse accusation. Et que c'est absolument sans rapport avec la société, libérale ou non.
lebonbernieCGunther
C'est un T.O.C (trouble Obsessionnel Compulsif). Mais quand c'est à ce point, on peut légitimement dire qu'il est complètement Toqué!
NeST
P.... j'ai remis une pièce, j'aurais pas dû 🤕
lebonbernieCGunther
Quand y'en a plus, y'en a encore...
Jak3192
Bon résumé
Perso, même conclusion sur une intuition de base dès le début : les 2 jeunes se sont fait avoir.
Question : des 3 qui est le plus crétin ?
Yonolan
J'ai juste voulu remettre les faits avérés dans l'ordre et en rapport avec sa première plainte pour que chacun puisse se faire un avis étayé
Au niveau crétinise mon intuition serait de dire ..la fille
Visiblement elle avait passé une bonne soirée un peu houleuse quand même
Et ça a commencé à déraper quand elle a discutée avec sa copine ; là elle n'a pas surement pas voulu avouer qu'elle était consentante pour le trio d'emblée et sa copine lui a expliqué alors que c'était un viol
Comme le prouve sa conversation sur WhatsApp
Et à partir de là la version a été modifié d'où incohérence entre la plainte et les faits prouvés et donc cette obligation de modifier sa version devant les procureurs début aout
Très étonnant d'autant que si j'ai tout bien suivi son père et son frère sont avocats
A mon avis elle s'est enferrée toute seule dans une histoire sordide sans retour en arrière possible avec la pression médiatique et surement le poids de son image vis à vis des siens légitimement offusqués par la situation
Et ça ça peut lui couter cher au final
Comme dit le proverbe Avec un mensonge on va loin, mais sans espoir de retour.
Jak3192
Accord complet sur l'analyse
Une fois de plus ... 😄
Ce ne sont pas 2 cretins, mais 1 crétine.
Même si les 2 ne sont pas bien malins.
Si ces nouveaux rebondissements sont avérés, surpris toutefois que la dame se soit livrée à un tel baratin rocambolesque alors que socialement plutôt proche du monde judiciaire ou, au su de tous, normalement la Vérité apparaît gentiment...
Envoyer un tel bobard dans un cas comme celui là, tel un mome de 8 ans pris la main dans la confiture... Hallucinant
Quoique, une fois que tu te lances dans des salamalecs improbables, difficile de revenir en arriere quand la machine judiciaire EFFICACE se met en route.
Ma conclusion est pour Président Grill:
Ces 3 événements de l'été extra sportif,
les 2 grotesques argentins (niais Jaminet + (pseudo ?) viol)
et celui horrible dAfSud (jeune Narjissy disparu en mer)
va naturellement modifier la gestion des "promenades" des déplacements à l'étranger,
et pas vers du fun.
Ya pas d'autre déplacement en cours au moins ?
Jacques-Tati-en-EDF
L'affaire est bien complexe en effet, davantage que les faits tels qu'ils ont été sauvagement présentés au départ. L'enquête va se poursuivre et c'est certainement mieux, car aller au bout des choses et aboutir à une conclusion étayée permet de tourner la page ne pas garder de doute ou alors se retrouver face à ses actes. Mais il reste sûrement des points encore à éclaircir ...
Toutefois, je trouve cette affaire d'une tristesse considérable.
Yonolan
C'est effectivement d'une grande tristesse
On sait maintenant que la version de la plaignante est insincere sur l' horrible
Alors oui c'est trés triste et trés grave
D'abord comme le rappelle @NeST parce que 2 jeunes auraient pu voir le cours de leur vie changer radicalement sous le coup de cette accusation sans que cela soit pris en compte dans des attaques infondées
Ensuite parce que cette attitude trahit une cause essentielle pour le combat des femmes en jetant un trouble sur les mots des femmes ; alors que c'est toujours la présumée victime qui doit avoir à priori notre compassion
Attendons que l'enquete soit terminée et quelles décisions seront prises pour les deux joueurs et pour leur accusatrice
Mais l'importance de cette cause pour les femmes ne merite pas la moindre indulgence pour des faits travestis
dusqual
c'est vraiment ces aspects là que je retiens et qui me répugnent dans cette affaire. cette femme met en péril la vie de deux jeunes hommes et jette le discrédit sur une quantité innombrable de victimes et leur cause qu'il faut absolument continuer de défendre.
et pour quoi? laver son honneur? essayer de grapiller de l'argent?
une ou des causes qui ne peuvent être qu'égoïstes au possible et qui n'ont aucune commune mesure avec la gravité des accusations et des conséquences qu'elles peuvent entrainer.
Yonolan
Attendons d'avoir l'expertise psychiatrique de la plaignante
Il se peut aussi que ce soit une des raisons de cette attitude en ne mesurant pas à leur juste valeur les conséquences de ses actes
Mais dans tous les cas c’est pitoyable et pas excusable
Soit de sa part , soit de son environnement qui lui la connait
dusqual
oui, la fragilité émotionnelle peut en effet l'avoir amenée à être mal conseillée, à avoir pris de mauvaises décisions.
il peut aussi s'agir de bêtise simplement. elle peut n'avoir aucune perspective des conséquences de ces accusations au moment où elle les formule.
elle a très bien pu se faire convaincre qu'elle était une victime et vouloir simplement défendre sa cause.
néanmoins, l'égoïsme, même s'il ne vient pas primairement d'elle, persiste. si j'ai bien compris, elle a dans sa famille des avocats, ils sont clairement à même de comprendre les intérêts derrière, tout autant que les conséquences néfastes.
j'ai un peu trop focalisé sur elle mes propos lors de mon 1er com, c'est ce qu'on pourrait appeler son clan que je visais, car elle peut très bien être victime des influences autour d'elle ou être instable psychologiquement, voire les deux.
Jacques-Tati-en-EDF
Bien sûr.
Au début, j'ai eu de gros doutes dans cette affaire concernant cette accusation. Je n'affirmait rien évidemment car les éléments de ce genre d'enquête restent souvent confidentiels. Comme tout le monde j'y voyais les incohérences évoquées un peu partout.
Mais cette affaire me semble encore plus complexe qu'elle n'y parait maintenant. Bien que je ne sois pas au courant de tout. Cette femme parait "perdue" et sous influence, des autres, des hommes, de sa famille, de son amie etc .. Après ce qui s'est passé dans l'intimité reste encore plus opaque. C'est toujours le cas dans ce genre d'affaires et c'est normal. Je n'ai toujours pas d'avis tranché à vrai dire. Banalité: rien n'est tout noir ou blanc ... Mais d'une affaire qui a été désignée soit comme un vi*l soit comme une arnaque, se transforme progressivement en une affaire moins binaire qui serait la rencontre entre une personne fragile et deux jeunes gars dont je ne saurais rien dire.
Arnaque volontaire ? Vi*l ? Abus sexu*l ? Soumission ? Femme sous influence ?
Je ne me permet pas de juger. Mais pour avoir connu des affaires du même genre et même si la justice doit trancher, la vérité est souvent une chose bien composite...
Dernières choses: la violence a surtout été accentuée par les médias avec une instrumentalisation de l'accusation. D'où à mon sens l'habileté et la patience de la défense qui a temporisé et dont le calme a contribué à redonner un regard plus objectif sur les faits. Et contrairement aux raccourcis que j'ai pu lire à droite et à gauche, je trouve aussi que la FFR a plutôt été très digne et respectueuse.
potemkine09
c'est toujours la présumée victime qui doit avoir à priori notre compassion
Pas sûr sur celle-là. Respecter la parole de la présumée victime, soit, mais avoir un à-priori sa faveur je ne sais pas. Dans cette histoire, il semblerait bien que la présumée victime soit celle qui a nuit très sévèrement à la vie de deux jeunes de 20 ans qui vont mettre longtemps à s'en remettre. Donc compassion automatique, non, pas forcément. Par contre prise en compte et enquête sérieuse ensuite oui, et après on verra à qui doit aller la compassion.
Yonolan
Quand une affaire de ce genre sort et avant toute enquete, oui je pense sincerement que notre empathie doit aller vers la presumée victime ; et ce serait d'ailleurs indecent à mes yeux de mettre sa parole en doute dans ce moment là et de ne pas compatir
Et je ne sais pas si des statistiques ont été faites mais là aussi je pense qu'elles pencheraient trés fortement du coté de la véracité des victimes , même si la justice ne se nourrit pas de statistiques dans son approche qui est par essence individuelle
Et c'est justement parce que dans notre cas elle a trahit cette cause et ce principe qu'elle doit rendre des comptes de façon ferme
Douter de la parole des femmes à priori de façon systématique nous ramenerait à une autre époque à mes yeux
La compassion pour la presumée victime et la presomption d'innocence pour le presumé accusé ne sont pas du tout incompatible à mes yeux
Mais ce n'est que mon avis
potemkine09
Je ne parle pas de douter systématiquement, mais de garder un doute raisonnable. Il est aussi indispensable de préserver la présomption d'innocence.
Au point de vue statistiques, j'ignore si les fausses accusations sont minoritaires ou pas, mais les cas où de telles accusations ont été fausses n'est pas rare.Je me souviens d'un ancien maire de Toulouse victime dece genre de fausses accusations.
Oui, il faut encourager les victimes à témoigner mais oui aussi, il faut être circonspect et prudent pour ne pas briser d'autres vies.
La présomption de culpabilité n'est pas acceptable.
Yonolan
Voici ce que j'ai pu trouver m^me si ca date un peu
L’étude du National Sexual Violence Resource Center de 2012 montre que les fausses accusations de viol représentent 2 à 10% des accusations;
Une étude du FBI en 1996 pour qui les fausses accusations s’élèvent à 8%;
L’étude Lisak et al. en 2010 : 5.9% des accusations;
L’étude Heenan & Murray en 2006 : 2.1% des accusations;
L’étude du British Home Office de 2005 : après avoir vérifié leur première conclusion (8% de fausses accusations), les chercheurs ont réalisé que ce résultat comprenait de nombreuses erreurs dues aux nombreux préjugés des policiers sur les femmes victimes et les manquements induits. Ils arrivèrent finalement à un nouveau chiffre de 2.5% de fausses accusations;
Une étude menée par Theilade et Thomsen en 1986 à l’Institut de médecine légale de Copenhague entre 1981 et 1985 : entre 1.5% et 10% de fausses accusations;
Enfin, l’enquête d’Eugène Kanin de 1994 (souvent citée par des sites masculinistes) estime que 40% des plaintes pour viol dans une ville des Etats-Unis étaient de fausses accusations. Cependant, cette étude a depuis été largement remise en cause pour les critères et les méthodes employées. Par exemple, “des accusations de viol ont été jugées fausses car la victime était soûle ou droguée, avait tardé à porter plainte, avait omis des détails, ou était mentalement déficiente ou souffrait d’une maladie mentale”.
Ainsi, aucun chiffre officiel n’existe concernant les fausses accusations de viol. Cependant, en considérant l’ensemble des résultats des études les plus fiables menées à ce sujet, on peut considérer qu’entre 2 à 8% des accusations de viol reportées à la police seraient fausses.
Jak3192
Tout à fait.
Si tout cela est avéré,
rien que pour le combat des Femmes j'espère qu'elle prendra très cher.
Me demande si un ... "MLF" (comme on disait avant) local ou non se portera partie civile contre elle pour atteinte à la parole féminine dans les cas viols.
Ronnie64
'une étape importante selon La Rochelle'
Quoi La Rochelle ???
Le maire, le patron du Mary Lili, un employé municipal voire le père Fouras ???
😊