L'ancien capitaine des Pumas qui ont martyrisé le XV de France en 2007 ? C'est lui. L'ambassadeur du rugby de son pays dans le monde entier ? C'est lui. L'entrée de l'Argentine dans le Tri-Nations (pour devenir le Four-Nations, donc) ? C'est lui.
Agustín Pichot est une véritable légende de l'Ovalie au pays de l'Asado. Depuis 2009, date à laquelle il a pris sa retraite, "le Petit Napoléon" se démène corps et âme, et ce dans le monde entier, pour la reconnaissance d'un sport qui chez lui reste dans l'ombre du sacro-saint Fútbol. Prouesse à souligner, l'ancien demi de mêlée de poche a réussi à faire sortir de l'ombre le ballon ovale, même s'il ne déchaîne pas encore les passions comme Messi, Ortega, Riquelme et Maradona le font depuis toujours. Pour ce, Pichot a plusieurs grands projets en tête, dont un déjà réalisé : celui de voir ses Pumas jouer l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud tous les ans. Retour sur le combat d'Agustín I° contre des moulins pas si invincibles que ça.
Nous sommes en 2007. En Coupe du Monde, l'Argentine est en constante progression : le meilleur résultat des Albiceleste ? Un quart de finale en 1999 perdu 47-26 contre le XV de France à Dublin. La faute à un groupe relevé en 2003 (Australie, Irlande, Roumanie, Namibie comme adversaires), le XV de l'Asado ne s'était pas qualifié pour les tours à élimination directe.
Lors de cette Coupe du Monde en France, les argentins font un parcours remarquable. Ils terminent premiers de leur groupe devant les frenchies, en gagnant leurs quatre matchs. En quarts de finale, ils éliminent le XV du Chardon et décrochent une qualification historique pour les demi-finales, qu'ils perdront sans démériter contre les futurs vainqueurs sud-africains. Cerise sur le gâteau, ils affrontent le XV de France dans le match pour la troisième place. Ou l'occasion rêvée pour Pichot de prendre sa revanche de la branlée reçue en 1999. Et c'est ce qu'il fera de la plus belle des manières, en enfonçant un peu plus les locaux dans le marasme (après leur élimination contre l'ennemi anglais en demies) en tordant les Bleus 34-10. C'est ce match qui restera à jamais comme le réel acte fondateur du rugby argentin.
Plus rien ne sera comme avant en Argentine après ça. Le rugby se professionnalise, il prend de l'envergure et ça se voit : le niveau de l'équipe nationale est en constante hausse, les meilleurs joueurs jouent dans les plus grands championnats européens... Un palier est passé. Le seul obstacle qui empêche encore le rugby albiceleste d'en franchir un autre, c'est le fait de ne pas participer à une compétition internationale annuelle de haut niveau. Pour ça, il faut que ce soit une personnalité d'envergure du monde ovale qui prenne les choses en mains.
Les bleus et blancs attendront donc 2009, date à laquelle la star des Pumas Agustín Pichot prend sa retraite du sport de haut niveau. Et tout de suite sa mission est simple : faire franchir au rugby de son pays cette marche qui l'empêche de passer à un niveau encore supérieur, et faire en sorte de rattraper un tant soit peu le Fútbol dans le coeur des argentinos.
La tâche est ardue, mais les résultats sont aujourd'hui bien là. Après plus de deux ans de bataille acharnée avec le SANZAR, Pichot et ses boys ont réussi à faire rentrer l'Argentine dans le grand tournoi de l'hémisphère sud, le Tri-Nations. Soit une des compétitions les plus prestigieuses au monde, avec le 6 Nations et la Coupe du Monde. Une juste décision prise tant le rugby argentin avait l'image d'un OVNI sorti de nulle part, sans réelle opposition constante mis à part lors de quelques test-matchs par-ci par-là et des Coupes du Monde.
Le Tri-Nations n'est plus, vive le Four-Nations ! Dès cette année, les Pumas viendront se greffer et quelque part compléter les joutes d'élite entre monstres du Sud. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la reconnaissance du grand public n'a pas tardé à se montrer : tous les matchs de la compétition sont déjà à guichets fermés. Une véritable victoire pour Agustín, même s'il déclare lui-même dans le Midol que ce n'est qu'une victoire, et qu'il doit passer maintenant à autre chose : "Les Four-Nations sont maintenant derrière moi. Nous avons intégré la SANZAR et la compétition. C'est une très bonne chose. Mais aujourd'hui, je suis passé à autre chose : la création de la province de SupeRugby et la démocratisation du rugby en Argentine".
Bam, la bombe est lâchée. Prochaine étape : infiltrer le prestigieux Super 15. Pas une mince affaire quand on connaît le niveau des provinces déjà existantes, mais quand on s'appelle Agustín Pichot et qu'on a fait rentrer son pays dans le cercle hyper-fermé du Tri-Nations, plus rien n'est impossible. Et la machine est déjà en marche : des centres de détection et de formation ont ouvert aux quatre coins du pays (à Buenos Aires, La Plata, Córdoba, Rosario et dans la province de Tucumán) afin de ne laisser passer aucun potentiel joueur prometteur. L'UAR a aussi fait signer des contrats à 10 joueurs, qui composeront l'ossature de la future province argentine... Pour le général Pichot, l'objectif est clair : "Je pense qu'en 2016, nous aurons assez de joueurs sous contrat pour créer la franchise et intégrer le SupeRugby".
D'ici quatre ans donc, l'entrée complète du rugby argentin dans le très haut niveau devrait donc être effective. Et la guerre gagnée pour el general Agustín Pichot. C'est tout ce qu'on lui souhaite, avec le mal qu'il se donne depuis des années. ¡Buena suerte Napoleon!
Agustín Pichot est une véritable légende de l'Ovalie au pays de l'Asado. Depuis 2009, date à laquelle il a pris sa retraite, "le Petit Napoléon" se démène corps et âme, et ce dans le monde entier, pour la reconnaissance d'un sport qui chez lui reste dans l'ombre du sacro-saint Fútbol. Prouesse à souligner, l'ancien demi de mêlée de poche a réussi à faire sortir de l'ombre le ballon ovale, même s'il ne déchaîne pas encore les passions comme Messi, Ortega, Riquelme et Maradona le font depuis toujours. Pour ce, Pichot a plusieurs grands projets en tête, dont un déjà réalisé : celui de voir ses Pumas jouer l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud tous les ans. Retour sur le combat d'Agustín I° contre des moulins pas si invincibles que ça.
Nous sommes en 2007. En Coupe du Monde, l'Argentine est en constante progression : le meilleur résultat des Albiceleste ? Un quart de finale en 1999 perdu 47-26 contre le XV de France à Dublin. La faute à un groupe relevé en 2003 (Australie, Irlande, Roumanie, Namibie comme adversaires), le XV de l'Asado ne s'était pas qualifié pour les tours à élimination directe.
Lors de cette Coupe du Monde en France, les argentins font un parcours remarquable. Ils terminent premiers de leur groupe devant les frenchies, en gagnant leurs quatre matchs. En quarts de finale, ils éliminent le XV du Chardon et décrochent une qualification historique pour les demi-finales, qu'ils perdront sans démériter contre les futurs vainqueurs sud-africains. Cerise sur le gâteau, ils affrontent le XV de France dans le match pour la troisième place. Ou l'occasion rêvée pour Pichot de prendre sa revanche de la branlée reçue en 1999. Et c'est ce qu'il fera de la plus belle des manières, en enfonçant un peu plus les locaux dans le marasme (après leur élimination contre l'ennemi anglais en demies) en tordant les Bleus 34-10. C'est ce match qui restera à jamais comme le réel acte fondateur du rugby argentin.
Plus rien ne sera comme avant en Argentine après ça. Le rugby se professionnalise, il prend de l'envergure et ça se voit : le niveau de l'équipe nationale est en constante hausse, les meilleurs joueurs jouent dans les plus grands championnats européens... Un palier est passé. Le seul obstacle qui empêche encore le rugby albiceleste d'en franchir un autre, c'est le fait de ne pas participer à une compétition internationale annuelle de haut niveau. Pour ça, il faut que ce soit une personnalité d'envergure du monde ovale qui prenne les choses en mains.
Les bleus et blancs attendront donc 2009, date à laquelle la star des Pumas Agustín Pichot prend sa retraite du sport de haut niveau. Et tout de suite sa mission est simple : faire franchir au rugby de son pays cette marche qui l'empêche de passer à un niveau encore supérieur, et faire en sorte de rattraper un tant soit peu le Fútbol dans le coeur des argentinos.
La tâche est ardue, mais les résultats sont aujourd'hui bien là. Après plus de deux ans de bataille acharnée avec le SANZAR, Pichot et ses boys ont réussi à faire rentrer l'Argentine dans le grand tournoi de l'hémisphère sud, le Tri-Nations. Soit une des compétitions les plus prestigieuses au monde, avec le 6 Nations et la Coupe du Monde. Une juste décision prise tant le rugby argentin avait l'image d'un OVNI sorti de nulle part, sans réelle opposition constante mis à part lors de quelques test-matchs par-ci par-là et des Coupes du Monde.
Le Tri-Nations n'est plus, vive le Four-Nations ! Dès cette année, les Pumas viendront se greffer et quelque part compléter les joutes d'élite entre monstres du Sud. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la reconnaissance du grand public n'a pas tardé à se montrer : tous les matchs de la compétition sont déjà à guichets fermés. Une véritable victoire pour Agustín, même s'il déclare lui-même dans le Midol que ce n'est qu'une victoire, et qu'il doit passer maintenant à autre chose : "Les Four-Nations sont maintenant derrière moi. Nous avons intégré la SANZAR et la compétition. C'est une très bonne chose. Mais aujourd'hui, je suis passé à autre chose : la création de la province de SupeRugby et la démocratisation du rugby en Argentine".
Bam, la bombe est lâchée. Prochaine étape : infiltrer le prestigieux Super 15. Pas une mince affaire quand on connaît le niveau des provinces déjà existantes, mais quand on s'appelle Agustín Pichot et qu'on a fait rentrer son pays dans le cercle hyper-fermé du Tri-Nations, plus rien n'est impossible. Et la machine est déjà en marche : des centres de détection et de formation ont ouvert aux quatre coins du pays (à Buenos Aires, La Plata, Córdoba, Rosario et dans la province de Tucumán) afin de ne laisser passer aucun potentiel joueur prometteur. L'UAR a aussi fait signer des contrats à 10 joueurs, qui composeront l'ossature de la future province argentine... Pour le général Pichot, l'objectif est clair : "Je pense qu'en 2016, nous aurons assez de joueurs sous contrat pour créer la franchise et intégrer le SupeRugby".
D'ici quatre ans donc, l'entrée complète du rugby argentin dans le très haut niveau devrait donc être effective. Et la guerre gagnée pour el general Agustín Pichot. C'est tout ce qu'on lui souhaite, avec le mal qu'il se donne depuis des années. ¡Buena suerte Napoleon!