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AMICAL. Top 14 - USAP vs Toulouse. Aimé Giral, première !
USAP - Les supporters ont répondu présent pour ce match amical face à Toulouse. Crédit photo : @LionElsa66
Pour la première fois depuis 2013, l’USAP prépare sa saison de Top 14. Quoi de mieux que d’accueillir le grand Stade Toulousain dans son antre mythique pour reprendre goût à l’élite ?

En arrivant à Aimé Giral ce soir du 9 août, une chose est sure : le peuple catalan est heureux de remonter en Top 14. Pensez donc : à la mi-temps, le speaker annonce pas moins de 8 666 spectateurs ! Plutôt pas mal pour un match de préparation estivale. Avant même le coup d’envoi, la boutique est prise d’assaut à tel point que le vigile s’improvise videur et fait patienter les supporters à l’extérieur. Dans le Stade, c’est l’ivresse : chacune des quatre tribunes est peuplée, et même le pesage, qui, nouveauté cette saison, n’est plus grillagé. Tout est en place pour accueillir ce nouveau cru de l’USAP, formule Top 14.

Le match commence tranquillement, le rythme est bon sans être trop soutenu, chaque équipe tente de poser son jeu. L’USAP est la première à commencer à mettre sa patte sur le match, mais c’est Toulouse, grâce à une percée de Zack Holmes, qui ouvre la marque. Thomas Ramos transforme l’essai de son ouvreur, qui peut remercier la naïveté de la défense catalane. Dans la foulée, un gros travail de Piukala sur la ligne médiane permet d’ouvrir la marque des sanq i or, via Duguivalu. Mon père vous dira que c’est un essai de match amical, mais il était pour Toulouse. Paddy Jackson transforme, les équipes sont à égalité, mais Perpignan entre dans son match. Toulouse ne voit plus le ballon, et encaisse un second essai, de Brazo, à la suite d’une action chanceuse : servi dans son couloir sur la ligne médiane, Pujol tape à suivre un coup de pied de recentrage, récupéré par le Stade. Un cafouillage sur la ligne plus tard, Piukala aplatit au nez et à la barbe des Hauts-Garonnais ! Jackson transforme, le score grimpe à 14-7. La furia catalane poursuit son travail de sape et Toulouse se met à la faute dans un regroupement : carton jaune pour Gayraud, et essai de Muller sur l’action qui suit. Le stade chante, tout va bien à Aimé Giral à la mi-temps !

Au retour des vestiaires, on pense repartir sur les mêmes bases quand Degmache plonge dans l’en-but. L’essai est invalidé par l’arbitre pour un en-avant, et une mêlée se prépare. Ça tombe bien, l’USAP domine outrageusement dans ce secteur. Et en effet, les dix minutes qui suivent voient les Catalans camper dans les 22 mètres occitans. On assiste même à une série de mêlées, suite à une pénalité bien placée. Cette période de nette domination ne débouche sur rien, et une maladresse offre même un essai à Elstadt pour Toulouse, sur une récupération. C’est le tournant du match : le Stade, qui a beaucoup fait tourner son groupe, commence à équilibrer les débats dans le jeu d’avant. La touche est propre depuis le début du match, et c’est maintenant la mêlée qui rivalise avec celle de Perpignan. Cela n’empêche pas une belle fulgurance usapiste sur le bord de touche, mais la domination est clairement toulousaine. Le match perd en intensité, rythmé par les maladresses de part et d’autre. Dans les derniers instants du match, le Stade pousse et une belle percée offre un essai à Arthur Bonneval, en bord de touche. Le panneau d’affichage d’Aimé Giral affiche un curieux 21-20 avant la tentative de transformation de Romain Ntamack, ce qui ne plaît pas du tout en public. Les sifflets pleuvent sur le pauvre champion du monde U20, déjà très mal placé. Sa frappe passe juste à gauche. Sur le renvoi, l’USAP sécurise le ballon et tape en touche. Victoire des hommes d’Arlettaz, 21-19 selon mes propres calculs de modeste statisticien.

Quels enseignements tirer de cette opposition ?

Côté Toulouse, le staff a pu prendre la mesure de la richesse de l’effectif. À vue de nez, une trentaine de joueurs ont foulé la pelouse d’Aimé Giral. L’animation offensive fut bonne, mais la conquête a laissé peu de ballons aux lignes arrière. Malgré trois essais encaissés, la défense fut solide, en particulier après les citrons, quand l’USAP campait dans les 22. Enfin, mention spéciale à Romain Ntamack, qui a su dynamiser son équipe. Côté Perpignan, le bilan est plus sévère : les locaux ont récolté un certain nombre de pénalités, et certaines ont été oubliées en route. La discipline sera un chantier vital pour le maintien, ainsi que la maîtrise des nerfs : les Catalans n’auraient pas volé un ou deux jaunes, notamment sur l’échauffourée de fin de match. Si l’USAP a marqué trois essais, il faudra toutefois faire des efforts de réalisme : on ne passe pas dix minutes dans les 22 mètres adverses sans repartir avec des points ! Mais il y a du positif : la mêlée est au point, et les joueurs avaient le match en main pendant une grosse heure de jeu. Attention toutefois à ne pas laisser filer les fins de match ; le banc aura une importance capitale pour ce dernier aspect.

Merci à Yann Béli pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Je crois pas me tromper en disant que le jaune était pour Gayraud.....

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