Boris Bouhraoua a lui aussi plusieurs fois porté le maillot de l'équipe de France, à XV avec les -18 ans, puis à 7 avec les universitaires – il fut d'ailleurs sacré champion du monde et élu meilleur joueur du Tournoi en 2004. Titulaire de la double nationalité, il décide d'intégrer l'équipe nationale d'Algérie en 2006. Voici ce qu'il déclarait à ce sujet après avoir honoré sa première sélection lors du Tournoi du Caire :
Avoir la double nationalité franco-algérienne est une richesse. J'ai eu la chance de chanter la Marseillaise lorsque j'étais jeune. Maintenant, je suis tout aussi fier de jouer pour l'Algérie. Surtout pour mon grand-père qui est né là-bas. Je lui avais offert mon premier maillot bleu il y a neuf ans et je m'apprête à lui donner cette tunique verte dans la semaine. (…) Le peuple algérien vit actuellement pour le football, mais je reste persuadé que le rugby peut avoir sa place. Je prépare actuellement le diplôme d'entraîneur BE 1 à Marcoussis et j'aimerais m'investir à moyen terme dans le rugby algérien. »
Après la sélection algérienne, c'est une nouvelle aventure que connait Bouhraoua aujourd'hui : un voyage Nouvelle-Zélande. Une idée qui lui trottait dans la tête depuis longtemps. Il s'est décidé après en avoir discuter avec Régis Lespinas, qui avait fait le même pari il y a un an.
Je pars pour découvrir et m’imprégner de la culture Néo-Zélandaise. La formation, les méthodes d’entraînement, la préparation physique. Il faut bien sûr que j’assure mon quotidien. Dans un premier temps un petit boulot dans la restauration va me permettre de répondre à mes besoins. Par la suite, j’espère m’impliquer dans l’entraînement d’une équipe. Et puis je vais profiter du séjour pour découvrir les merveilles et les loisirs que procurent cette région et ce pays. (…) C’est d’abord une aventure humaine que je vais rechercher. Découvrir une autre culture, des traditions, un mode de vie. (…) Et puis je dois relever un challenge sportif, celui de gagner mes galons de titulaire. »
Un challenge sportif relevé avec brio, puisque Boris n'a eu besoin que de deux semaines pour devenir titulaire au sein de l'équipe des Napier Old Boys, actuellement engagée dans la course au Maddison Trophy. Une compétition qu'il juge du même niveau que le haut de tableau de Fédérale 1.
Sur le terrain, il évolue dans une équipe multi-culturelle, où les Néo-Zélandais côtoient des Anglais ou des Samoans. En dehors, Boris travaille comme cuisinier à l'Ujazi Café, tenu par Tom, un Irlandais. En tout, il compte passer 6 mois chez les Kiwis, avant de revenir disputer la fin du championnat de Fédérale 1 avec Bobigny, à partir du mois de décembre.
Une belle aventure dont Bouhraoua reviendra probablement avec de beaux souvenirs, et quelques connaissances qu'il pourra mettre à profit pour aider au développement du rugby en Algérie.
Petite vidéo où Boris et son frère présentent le rugby à 7 :
Sources : site officiel de l'AC Bobigny et Le Parisien.
ERT
Un grand joueur mais aussi un grand entraîneur qui a amené l'ESSEC Rugby Team en finale de la Coupe de France et au titre du Top Eight!
Engué
Reportage très intéressant ! Dommage que le journaliste soit apparemment un gros neuneu et ne soit pas foutu de lire et prononcer correctement leur nom. Ce n'est pourtant pas difficile (mais c'est sûr qu'il faut vouloir bien faire son travail). J'espère que les frangins n'ont pas vu cette vidéo, ils doivent s'arracher les cheveu... (Et ils en ont à revendre 😉 )