VIDEO. Flashback. Brian O'Driscoll prend le tampon de sa vie : « J'ai eu l'impression de mourir »Brian O’Driscoll est une légende du rugby mondial. Mais en dépit de tout son talent, il a comme les autres joueurs subi les affres du temps, des chocs et des blessures. Aussi a-t-il eu recours à des anti-douleurs à la fin de sa carrière. Ici, pas question de dopage puisqu'ils étaient prescrits sur ordonnance. Cependant, l'ancien centre du Leinster, de l'Irlande et des Lions ne cache pas via l'émission Off The Ball que la prise de ces médicaments était devenue une habitude. Notamment avant les matchs.
Pour moi, lors des deux dernières saisons en tout cas, une partie de ma préparation de match consistait à prendre un Diclofénac (un anti-inflammatoire non stéroïdien, NDLR) et deux co-codamol (un mélange de paracétamol et de codéine, NDLR). C'était juste un analgésique, si j'avais quelque chose [une blessure]… C'était presque devenu une habitude car cela me donnait une chance de me battre si je ne me sentais pas à 100 %. Ce qui était le cas la plupart du temps. Telle est la réalité.
L'autre réalité, c'est qu'il n'était bien évidemment pas le seul à en prendre. "C’était généralement les joueurs plus âgés qui essayaient simplement d'être au niveau, ou au moins, de se sentir bien." Si c'est aujourd'hui plus difficile pour les rugbymen de se faire prescrire de tels médicaments, à son époque, c'était beaucoup plus simple de mettre la main sur un diazépam par exemple. Lequel était notamment utilisé pour aider à dormir suite à une trop grande prise de caféine. Il précise qu'il n'y avait pas une culture de la prise de médicaments mais que c'est arrivé aussi bien au Leinster qu'avec le XV du Trèfle. "J'ai fait partie d'équipes où, avant le match, un médecin montait dans le bus et demandait qui voulait quoi avant" de jouer.
Désormais, il faut véritablement que les joueurs en aient besoin. "Il est certain que les armoires à pharmacie qui étaient peut-être ouvertes jadis sont inaccessibles" maintenant. D'autant plus que le Diclofénac a été récemment lié à augmentation des risques cardiaques. "Je n’ai ressenti aucun effet indésirable. Demandez-moi à 75 ans et on verra à quoi ressemble l'état de mes entrailles." Des révélations interviennent après un sondage mené par l'International Rugby Players sur 350 joueurs de nations qualifiées pour le Mondial 2019. Ce dernier révèle que 45 % des joueurs se sentaient obligés par le staff de jouer en n'étant pas à 100 %. Beaucoup de rugbymen se mettent tout seul sous pression et tendent à cacher les choses selon BOD. "Vous jouez des matchs, vous gagnez de l'argent, vous avez une meilleure qualité de vie. C’est une pyramide simple : plus vous jouez, plus vous avez de chances de réussir." Mais à quel prix.
AKA
Ouf, c' est un Irich! Chez nous tout est clean...
lau1
Je fais une cure d'anticiper inflammatoire quand les articulations n'en peuvent plus.
Il est loin des amerloques qui sont acros aux anti douleur.
Sur ordonnance bien sûr...
lau1
Je fais une cure d'anticiper inflammatoire quand les articulations n'en peuvent plus.
Il est loin des amerloques qui sont acros aux anti douleur.
Sur ordonnance bien sûr...
Droitdevant
C'est violent comme traitement du doliprane et de l'efferalgan codeïné.
J'espère qu'il ne va pas avouer d'autres turpitudes de ce genre ça pourrait ternir sa carrière.
Voilà une interwiev qui fait avancer la lutte contre le dopage.
Team Viscères
Ce n'est pas vraiment le dopage le sujet ici, plutôt ce que le rugby/sport inflige au corps et les dérives sur les blessures qui sont minimisées/niées aussi bien par les staffs que les joueurs eux-mêmes. Quand tu souffres à chaque entraînement/match c'est que ton corps à un souci et le faire taire à coup de cachetons pour ne pas être laissé derrière par le monde pro aura forcément des conséquences tôt ou tard, en espérant pour les joueurs que ces conséquences soient les plus légères possibles et surviennent le plus tard possible. Même si en effet dans le cas de O'Driscoll cela ne semble pas avoir atteint d'incroyables excès.
Batistuta (ex grand footballeur argentin) avait témoigné à ce sujet, après avoir subi de nombreuses infiltrations pour jouer malgré des blessures. Ça lui a coûté ses chevilles et après la fin de sa carrière la douleur quotidienne était tellement forte qu'il avait demandé à se faire amputer des jambes, déclarant préférer mourir que continuer de souffrir autant (pour illustrer le niveau de souffrance, il avait avoué parfois préférer se pisser dessus dans son lit plutôt que de devoir marcher jusqu'aux toilettes). Heureusement son toubib l'a dissuadé d'en arriver là. Sans la pression monstrueuse du monde sportif pro (qui est impersonnelle, c'est juste le système) et avec des individus autour de lui qui l'auraient davantage renseigné sur les conséquences possibles, il aurait probablement choisi d'écouter un peu plus son corps.
Ahma
Sur ce dernier point, je n'en suis pas sûr du tout. La psychologie humaine ne fonctionne pas de façon rationnelle. Etre informé des conséquences possible d'un comportement ne suffit pas à l'éviter. C'est valable pour tout le monde, même sans pression spécifique comme celle du sport pro : on boit de l'alcool, ou on fume, ou on mange de la charcuterie tous le jours, ou tout ça à la fois. Ce n'est pas faute de connaître les risques, mais on le fait quand même. Et le mécanisme est valable à plus forte raison dans le sport de haut niveau : on a beau connaître les risques, on ne sacrifie pas un gain immédiat en pensant à des conséquences qu'on imagine incertaines et lointaines. Pas uniquement dans des contextes comme ceux du foot ou du rugby pros, même dans des disciplines sans médiatisation ni argent on retrouve les mêmes comportements.
tropico
les ANS et codeine y'a pas vraiment de dopage car aucun effets sur les perf sportives ni récupération, juste mieux supporter la douleur en cas de bobo type entorse, tendinite, mini fracture etc...
sur le long terme les vrais risques c'est les problemes d'estomac et intestins car les ANS ca attaque bien quand meme
ginobigoudi
Dépend des doses... La codéïne peut entraîner des problèmes de manques... Et puis O'Driscoll le dit bien, c'est aussi une dépendance mentale, puisque la prise ou l'injection te permet de te sentir au niveau... Bon, il ne parle pas d'autres produits, même si personne n'imagine qu'ils ne circulent pas dans le rugby...
dusqual
ouais, voire une dépendance qui empire les effets.
PetitGroom
Haa l'asthme ce grand fléau des sportifs de haut niveau.... Qui a eu de l'asthme petit se marre.
papillotes et syphilis
On parle de diclofenac et de paracetamol quand... wahou ! c'est pas les trucs les plus violents du monde quand meme ...
Ahma
On se trompe lourdement en s'imaginant que la prise de tels médicaments est anodine. Le paracétamol comporte des risques graves en cas de surdosage, et même à doses raisonnables en cas de prises répétées sur la durée. Et le diclofénac peut provoquer des accidents fatals sur une prise isolée.
Team Viscères
Pas surprenant, pour tenir la comparaison avec Jauzion le rouquin n'avait pas d'autres solutions que d'utiliser des produits pharmaceutiques.
Le Haut Landais
Qui pourrait tenir la comparaison?
JapanFlag
Imanoooooooooool
lelinzhou
Pas grave, le fric guérit tous, y compris les effets secondaires...
dusqual
c'est ce que je me disais, on voit les restes sur certains de ses twix. d'ailleurs, je pense qu'andy goode a du se faire plaisir quand il jouait encore...
vevere
"Ici pas question de dopage car prescrit par ordonnance"
C'est la blague du jour du Rugbynistere 😀 😀 😀
C'est bien connu...les médicaments prescrits sur ordonnance ne sont pas dopants...n'est-ce pas les sportifs de haut niveau très nombreux asmathiques? 😉
fabien81
légalement sa phrase est juste, les mecs ont encore le droit de se soigner.
Le problème c'est que l'éthique du médecin complaisant est très douteuse
Marc Lièvre Entremont
Aujourd'hui, il est plus simple de trouver tout type de médoc. Les douces joies des internets.