"Ceci est juste un écrit d'un ancien rugbyman, père de famille, issu d'un petit village ariégeois et amoureux du rugby", c'est de cette manière que Sébastien Descons termine un long témoignage sur son compte Facebook. C'est aussi de cette manière qu'il aurait pu le débuter. L'ancien demi de mêlée du Racing 92, de la Section Paloise et de Perpignan a pris son courage et s'est livré à coeur ouvert suite au témoignage d'Émilie Andéol pour Le Parisien, aujourd'hui au chômage après avoir été championne olympique aux JO de 2016. Le jeune de Saverdun en Ariège s'est reconnu dans ces mots, dans cette fin de carrière, mais surtout dans cette solitude. Mettre des mots permet souvent aux autres de suivre et tout simplement dire "moi aussi".
J'ai un peu le même ressenti (qu'elle) sur la notoriété que j'ai pu moi aussi acquérir grâce à ma carrière et à la "chute" qui a suivi", écrit l'originaire de Saverdun.
Cette "chute" qui a suivi, comme il le décrit, a été difficile, mais sans jamais en parler. On découvre que Sébastien est passé des entraînements aux rendez-vous chez les médecins, de séances vidéos à des appels à des plateformes anonymes pour parler de son mal-être, des séances de muscu à des médicaments à prendre le soir pour éliminer ses "idées plus que noires". Sébastien continue et affirme qu'il est passé par des passages sombres : "un début de burn-out, datant je pense de 2014 et mon départ en cours de saison du Racing 92 et qui s'est empiré d'année en année." Les raisons de cette descente aux enfers lors de la fin de carrière sont souvent liées à des épreuves à traverser, une nouvelle vie à reconstruire alors que tant d'efforts avaient été faits pour la construire. Dans son post, on apprend que Sébastien a également eu quelques soucis financiers dûs à des placements et un conseiller en patrimoine véreux.
"Comme si une petite voix me disait de me faire mal, ou comme si elle jalousait le Sébastien Descons joueur, parfois trop sûr de lui, ne se rendant plus compte sur la fin de la chance qu'il avait de faire ce métier-là... Ce côté enfant gâté, fils unique en partie peut être dû au décès de ma maman tout jeune", lance Sébastien.
Après s'être livré, Sébastien Descons affirme aller mieux aujourd'hui avec la création de son association pour les séjours vacances de jeunes, son diplôme de DEJEPS et une licence validée en 2 ans. C'est surtout, encore une fois, sa famille et ses proches qui lui maintiennent la tête hors de l'eau. Ces témoignages sont de plus en plus fréquents, et sur les réseaux sociaux certains joueurs commencent à se dévoiler.
Jak3192
La vie de sportif de "haut niveau"...
😭
Pour un qui sort du lot,
combien restent sur le carreau dans "l'après carrière" ?
Et ce gars "n'est" qu'un bon joueur comme des centaines tous sports confondus.
Miroir aux alouettes
ced
c'est bien, les langues se délient, on commence à parler des conseillers véreux, on passera bientôt aux sorciers que l'on appelle médecin et on ouvrira clairement le tabou dopage qui gangrène le rugby et malheureusement d'autres sports
allez les gars n'ayez pas peur
bon courage à lui, à Perpignan il a été honnête avec le club
AKA
De tout coeur pour que ce garçon puisse sortir durablement la tête hors de l' eau.
DuStadoLou
C'est un phénomène que l'on retrouve chez de nombreux sportifs et pas seulement au Rugby. De nombreux joueurs de foot ou affiliés à d'autre sport passent aussi par cet état.
Passer de l'hyperactivité (Entrainements/Match/Compétition) à rien et passer de la notoriété à l'anonymat c'est très déstabilisant.
Il y a aussi des exemples chez certains retraités ou même chez certains élèves de Star Academy ou autre Nouvelle Star.
Mais pour en revenir aux sportifs, il est PRIMORDIAL de bien prévoir sa fin de carrière et sa reconversion.
Je pense malheureusement que les instances fédérales ne sont pas assez attentives à cet état de fait et qu'elles ont encore beaucoup de boulot à faire sur ce sujet.
Pommette Enflée
https://www.facebook.com/sebastien.descons.1/posts/641227269745040
roro31400
C’est bien que les sportifs prennent la parole sur ces sujets-là. Certains en NBA ont également commencé à le faire depuis 2-3 ans. Il faut que le public comprenne, qu’ils restent des êtres humains, et le fait d'être bien payé ne leur interdit pas d’avoir des galères, de l’ouvrir sur les sujets ou les problèmes qu’ils vivent ou prennent à cœur.
Ne pas jamais oublier que même si on a le droit de critiquer des joueurs (désolé Lauret), ce sont des gens qui connaîtront une carrière très courte (de quelques années à 15 ans) et qu’ils ont énormément sacrifié toute leur vie pour en arriver à ce niveau. Ça paraît obvious, mais je pense que c’est bien que des gens comme lui ou des médias en parlent de temps en temps.
Force à toi Sébastien, et bon courage pour ta nouvelle vie!
Qu'est-ce que j'aimais bien ce joueur, sûrement un des mecs que j'ai le plus kiffé de voir jouer avec le maillot du Racing. Un super état d'esprit et un très bon niveau de jeu, pas dégueu à l'ouverture non plus.
Tout ça pour le dégager et prendre Ruan Snyman, qui n'aura rien montré (un seul match je crois?).
Vraiment triste d'apprendre qu'il a souffert de cette gestion calamiteuse des Lolos à l'époque.