Depuis 3 ans et deux finales consécutives, les clubs de la Rochelle et du Leinster se retrouvent en phases finales de la Champions Cup.
Une rivalité d’autant plus forte que les Rochelais ont réussi à battre les Irlandais deux fois d’affilée, à Marseille et à Dublin, avec des scénarios de matchs assez fantastiques.
Dans les deux dernières finales, les Maritimes avaient réussi à inverser la vapeur. On se souvient du match en Irlande, où les jaune et noir étaient menés 17-0 en moins de 12 minutes.
Les coéquipiers de Grégory Alldritt étaient revenus dans le match après une entame catastrophique, pour repasser devant à 8 minutes de la fin du temps réglementaire, grâce à un essai de Georges-Henri Colombe.
La revanche du Leinster
Malheureusement pour le club français, le quart de finale de cette édition de Champions Cup n’a pas eu du tout la même tournure.
Les hommes de Ronan O’Gara n’ont pas fait le poids face au Leinster à Dublin, avec une défaite 40 à 13, sans vraiment avoir pu poser de problèmes à une équipe qui ressemblait fortement à celle du XV du trèfle (Dan Sheehan, Andrew Porter, Joe McCarthy, Jamison Gibson-Park, Robbie Henshaw, James Lowe).
Un score fleuve et une domination qui a surpris beaucoup de monde, mais pas l’entraîneur du Leinster et ancien international irlandais Leo Cullen, loin d’être effrayé par leurs rivaux rochelais.
Nous avons beaucoup parlé de ces rencontres, de manière assez approfondie, et ce, depuis la présaison. Il n’y avait pas lieu d’en avoir peur. Vous devez apprendre des échecs du passé et les gars avaient le bon état d’esprit à ce sujet.’’ Propos recueillis par le Midi Olympique
Profiter de la fraîcheur physique
Tout était donc calculé pour le staff de l’équipe de Dublin, avec un plan de jeu tourné vers les extérieurs pour contourner la puissance du pack adverse. Mais aussi pour fatiguer une équipe qui a eu un quart de finale compliqué.
Le message a été de continuer à jouer, car, lors des rencontres précédentes, l’équipe s’était comme renfermée sur elle-même et avait restreint son jeu. En plus, nous savions que La Rochelle avait voyagé et qu’ils avaient encore des kilomètres dans les jambes. Il fallait les mettre en difficulté.
Même si Ronan O’Gara a assuré que les déplacements ne constituent pas une excuse pour expliquer la différence de niveau entre les deux équipes, le huitième de final en Afrique du Sud a sûrement laissé des traces.
Un match très physique face aux Stormers, où les doubles tenants du titre sont passés tout proches de l’élimination.
Le Springbok Manie Libbok avait même la balle de la victoire avec une transformation après la 80e minute pour permettre à son équipe de passer devant au tableau d’affichage, un coup de pied sous pression, que le buteur sud-africain manquera.
Après avoir éliminé la Rochelle, le Leinster fait désormais partie des grands favoris de la compétition (avec le Stade Toulousain), il faudra pour cela battre la révélation Northampton, quasiment à domicile au stade de football gaélique de Croke Park, à Dublin.
Dans une enceinte de 82 000 places, le spectacle devrait être au rendez-vous, avec une équipe anglaise joueuse, particulièrement séduisante en championnat et en Champions Cup. Les coéquipiers de Courtney Lawes avaient d’ailleurs passé 59 points face aux Bulls en quart de finale (victoire 59-22).
Jièl
Je savais que le rugby ça abime, mais au vu de la photo de ce que j'en déduis être celle de L.Cullen, il faut vite que je prévienne mes enfants que je serai probablement méconnaissable dans un avenir très proche.
Sobre Riqué
Un détail intéressant, la demie se joue donc à Croke Park. L'histoire dans ce lieu qui s'impose à tout irlandais (sauf peut-être Lowe et Gibson Park) ; m'est avis que le poids de jouer un match dans une telle enceinte risque de leur être défavorable. Je me souviens, chez elle sans vraiment y être car le rugby y est difficilement reçu, près de son stade sans toutefois être dans son jardin, L'Irlande avait perdu contre les bleus l'année où les matchs furent délocalisés là bas. De mémoire ils avaient vaincu les anglais, ce n'était pas un dimanche, heureusement ce ne fut guère sanglant, un match terne mais l'essentiel, les verts ont vaincu. Je me souviens aussi du poids des hymnes, une tension palpable et, malgré tout, le respect envers le visiteur.. Pardon, je digresse, (hors sujet 322) je pense que n'étant qu'un match de club et non de sélection, la pression ne sera que sur les épaules des joueurs du Leinster (et dans les pintes of course) et je les vois tomber comme l'année dernière en finale.
pascalbulroland
Je rajouterai qu'il connait aussi très bien les "faiblesses" du ST...
Quand tu mets plus de 100 points en 3 rencontres aux toulousains, on peut dire qu'il maîtrise son sujet.
A contrario, j'ai entendu Mola dire par deux fois que son staff s'était trompé dans la stratégie face aux Irlandais
S'il y a une finale de CC entre les deux, la fraicheur , la discipline et la stratégie seront les 3 points les plus important pour gagner...
Oymar
Clairement le Leinster à l'avantage sur le ST niveau psychologique.
Après pour pondérer ton propos, sur le dernier match la blessure de Barassi (si je me souviens bien) en tout début de match (14ème ?) avait totalement changé la donne du match.
pascalbulroland
Certes, mais Ramos et ses "boulettes" aussi, ainsi que l'indiscipline ( 2 cartons jaune).