Ce samedi, l'UBB sera condamné à l'exploit à Deflandre. Et pour cause, les hommes de Christophe Urios se sont lourdement inclinés sur leur pelouse face au Stade Rochelais la semaine passée (13-31). Un revers qui a fait mal aux têtes et un écart de 18 points à remonter pour voir les quarts de finale. Plus que compliqué, on vous l'accorde. Surtout que les Bordelais ont semblé sans solution lors de cette première manche, presque amorphes face à une équipe rochelaise euphorique. Mais ces matchs aller-retour sont toujours difficiles à appréhender et peuvent parfois basculer dans l'irrationnel. Alors, on s'est imaginé en avance, le discours de Christophe Urios pour motiver ses troupes avant un match mal embarqué.
Champions Cup. ''J'aime quand parfois on ne se respecte pas'' : Urios fait monter la sauce avant le 8eVendredi, 14 heures 30. Le groupe bordelais vient de terminer de déjeuner. Il va, dans quelques minutes, prendre la direction de La Rochelle à 24 heures d'une rencontre cruciale. Avant cela, Christophe Urios a convoqué ses joueurs pour un ultime discours avant le départ. Un petit mot a été déposé minutieusement dans l'assiette de chaque joueur : ''RDV, 15 heures pétante dans la salle vidéo, Christophe.'' ''Toi Matthieu, tu as rendez-vous avec Stade 2 à 15h15 pour défoncer notre ancien toubib. Ils font un reportage intitulé : ''Rugby et médecine, vraiment le grand amour ?'' Je crois qu'il y a Serge Simon qui intervient car il est médecin.''
RUGBY. Bordeaux-Bègles. Matthieu Jalibert : ''J’étais très énervé, j’en avais ras le c…''14h55, les joueurs se dirigent donc vers la salle vidéo. L'ambiance n'est pas si pesante que ça et le ton est même plutôt à la rigolade. À vrai dire, à part les quelques supporters des Girondins de Bordeaux dépressifs (pléonasme), plus personne ne croit en une qualification dans la cité girondine. Et les aficionados du club bordelo-béglais, passeront même leur après-midi sur les bords de la Garonne ou à la Place des Quinconces, plutôt que devant leur écran, à essayer de comprendre ce que cherche à faire Nans Ducuing lors de ses relances hasardeuses. Pourtant, un homme est bien décidé à remobiliser ses troupes, Christophe Urios. On le sait, l'entraîneur passé par le CO ou Oyonnax, ne s'avouera jamais vaincu. Et ce même, s'il devait affronter seul dans un combat de MMA, Ronan O'Gara, Ugo Mola, Fabien Galthié, Didier Bès et le soigneur de Clermont réunis et tous armés. Mais cette fois-ci, paradoxalement, Urios paraît plus pessimiste et a même lâché dans la presse à l'issue du match aller : ''C'est compliqué d'y croire avec 18 points de retard avant de jouer là-bas, mais il faut être fier. On verra.'' Du bluff ? Possible.
15 heures, les joueurs sont enfin là. ''Bon les meccccccccs, je vous ai réunis cet aprèm....''. La phrase pas terminée, que Jean-Baptiste Dubié, ouvre la porte brusquement. Toujours commotionné, et les 3 traces des bandes adidas du crampon de Grégory Aldritt visibles sur le visage, le trois-quarts centre girondin s'excuse de son retard. Incompréhension dans la salle, puisque l'ancien joueur du Stade Montois tient des boules de pétanque dans sa main. Christophe Urios, en colère, vocifère quelques mots incompréhensibles avant de se reprendre : ''Ohhhhhhhh, mais qu'est-ce-qui fait lui ???!!!! OOOOhhh ! Mais pourquoi t'as des boules de pétanque dans les mains ?!'' L'air encore plus penaud que Damian, Dubié rétorque : ''Mais tu as marqué sur la feuille : RDV, 15 heures pétanque dans la salle vidéo. Je pensais qu'on passait un petit moment avec nos amis de la boule béglaise avant de partir ?'' Ducuing, hilare, reprend alors son compère ''Boulou'', avant de lui expliquer la signification du mot pétante.
RESUME VIDEO. Champions Cup. Danty et le Stade Rochelais dominent l'UBB avec autoritéCe petit épisode terminé, Christophe Urios se lance alors dans un long discours. Si la qualification est plus que compromise, s'imposer à Deflandre, ne serait-ce que pour stopper cette spirale de défaites et gouter de nouveau au succès, s'avère être primordial : ''Bon les gars, aujourd'hui on a bien rigolé mais la semaine dernière, on a été des grosses pipes, voilà. Et ça, ça a le don de me casser les couilles, quoi hein (mimiques et bruitages de la bouche) ! On s'est fait manger par leur arrière de 45 ans, le célèbre Bruno d'Agen, un acteur de cinéma ! Et là, j'ai les boules. Je ne sais pas quoi vous dire de plus, à part que je vous ai trouvé encore plus mou que la traductrice du Tour de France, purée l'autre elle m'endort à chaque fois. On paraissait vieux, quoi (bruitages). Alors certes, on a quelques dinosaures dans l'équipe : Françoooooois, Rémi, Louis, Vadim. Je sais bien que la retraite risque de passer à 65 ans, mais dans ce cas-là, dites à Cameron de ne pas soutenir publiquement Emmanuel Macron. Je m'en carre de la politique, mais vous avoir encore quelques années dans mon équipe, je vais y laisser la peau, moi.''
Alors que l'ambiance était jusqu'à présent joviale, plus personne ne parle. Seul Jean-Baptiste Dubié qui désormais on peut l'affirmer, est encore complètement KO suite à son choc du week-end dernier, ose glisser à l'oreille de Maxime Lucu : ''Je ne comprends toujours pas ce que cela a à voir avec la partie de pétanque. J'attends toujours les potes de la boule béglaise.'' Avant que le manager girondin ne reprenne : ''Alors maintenant on a le choix. Soit on laisse le retour à La Rochelle filer et on se concentre sur le championnat, soit on va me renvoyer les bagnards jusqu'à l'île de Ré. Et pour moi vous le savez, le rugby c'est un sport de rivalités entre villages. Et dans les villages, on pardonne pas une défaite à domicile, on pardonne pas une défaite en phase finale, on pardonne pas une défaite dans un stade plein. En plus, ils nous embêtent à parler de derby. Alors je vous le dis hein, il ne vous reste que deux options : soit vous me faites exploser Marcel-Deflandre pendant 80 minutes et on attaque la suite en beauté. Soit je monte en l'air Ronan O'Gara devant les caméras et vous terminez la saison seul, vous vous démerdez ! Messieurs, à samedi.'' Imaginez. Et si les Girondins réalisaient LA surprise de ces huitièmes de finale ? Non on plaisante, mais imaginez quand même.
Giflounette ratée et mots doux, Urios et O’Gara ne partiront pas en vacances ensemble
Amis à Laporte
"bordelo-béglais"... Madame Claude était du cru ?
Garou-gorille
Un Urios dans le potage !