On disait d’eux qu’ils étaient les meilleurs centres du monde. Il y a 4 ans de cela, Semi Radradra et Virimi Vakatawa marchaient sur l’eau et étaient les seuls à pouvoir se regarder dans les yeux, sur l’échelle mondiale du milieu de terrain.
La preuve par les chiffres ? Allez, si vous voulez : entre les saisons 2018/2019 et 2019/2020, le Tricolore aux 32 sélections avait planté 27 essais en 45 titularisations sous les couleurs du Racing 92 et des Bleus. Radradra, à l’issue d’une coupe du monde au Japon où il fut transcendant, roulait sur tout le monde avec l’UBB, qui ne perdait presque jamais lorsqu’il était là (12 victoires en 13 matchs). Bref, des facteurs X à l’influence énorme sur le jeu de leur équipe, que les chiffres ne suffisent pas à raconter.
Depuis ? Leurs trajectoires ont à nouveau été très similaires. Les deux garçons nés en cette année 1992 à l’autre bout du monde ayant connu une plus ou moins grande descente aux enfers. Peu à peu, leurs performances se sont étiolées, leur santé aussi et les deux hommes du Pacifique sont désormais bien loin d’être toujours considérés comme les meilleurs numéros 13 de la planète.
Radradra a très (trop) souvent été blessé du côté de Bristol et a perdu de sa superbe, jusqu’à ne pas être reconduit par les Bears, qui cherchaient à dégraisser leur masse salariale. Il s’est engagé à Lyon, dans un Top 14 qu’il connaît bien (12 essais), mais on ne l’a pas encore vu à l’œuvre sous ses nouvelles couleurs…
VIDEO. ''Je lui ai fait un câlin à cet ours", Nans Ducuing marqué par le geste fort de Semi Radradra
Virimi, lui, après avoir perdu sa place en Bleu et largement baissé en rendement du fait de genoux fragiles notamment, a été contraint d’arrêter le rugby pendant 11 mois "pour un motif cardiologique, avec une pathologie susceptible de le mettre en danger dans le cadre d’une pratique sportive à haute intensité", expliquait alors le médecin du Racing 92 Sylvain Blanchard.
Aujourd’hui, il a pris la place d’un certain… Semi Radradra et est aujourd’hui un joueur des Bristol Bears, avec qui il a disputé 8 matchs depuis le début de la saison (1 essai). Le dit risque est-il à géométrie variable, que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la Manche ? D’après L’Equipe et selon les médecins de la RFU, l’ancien funambule est aujourd’hui en mesure de jouer. Le Premiership s’en délecte, d’ailleurs et puisque nous ne sommes pas médecins, on ne fera aucun commentaire là-dessus.
Je suis tellement heureux de pouvoir poursuivre ma carrière au plus haut niveau. On a discuté avec Pat Lam après le match des Barbarians et je le remercie de me donner cette opportunité. Je me sens béni d’être là aujourd’hui.
Ce que l’on sait en revanche, c’est que comme un clin d’œil du destin, les deux Fidjiens d’origine devraient se retrouver ce samedi soir en Champions Cup. A Gerland, le LOU reçoit les Bears de Bristol. Au bon souvenir de leur affrontement légendaire de novembre 2019, lors duquel ils avaient inscrit un doublé chacun. Plus vieux de 4 ans et avec tous leurs aléas derrière eux désormais, seront-ils capables d’en faire de même cette fois ?
cahues
Toujours un mystère le cas Virimi Vakatawa, ou l'apogée de la cacophonie du rugby mondial. Notion du risque différente selon qu'on se situe d'un coté ou de l'autre de la Manche. Aucune cohérence.
alan75
C'est bien connu l'air pur d'Albion fortifie...