Charles Géli ne voulait pas quitter son club formateur

Il y a de l’électricité dans l’air à Perpignan : en cause, le transfert de Charles Géli vers Montpellier. Le talonneur, blessé au genou et absent les deux prochains mois, n’a pas franchement apprécié l’attitude de ses dirigeants.

Le joueur a jeté un pavé dans la mare dans l’émission radiophonique « Lundi, c’est rugby » sur France Bleu Roussillon en reprochant à la direction de l’USAP de ne pas avoir abordé son avenir avec lui. Face à son mutisme, le joueur a pris les devants : « Jusqu'au 15 mars, je n'ai eu aucune nouvelle des dirigeants de l'USAP pour savoir s'ils comptaient sur moi ou pas la saison prochaine. Or, il faut bien faire un choix, car à partir du 30 juin, on peut se retrouver au chômage. Le choix a été simple : dès que j'ai eu une proposition, j'y suis allé ».

Un choix forcé pour le joueur formé au club qui ajoute : « issu du centre de formation, je n’aurais jamais laissé tomber le club ».

Un cas qu’il estime ne pas être isolé dans l’effectif de l’USAP, pointant du doigt la volonté du club de privilégier des recrues aux joueurs actuellement sous contrat. Des déclarations qui visent explicitement Jérôme Porical qui s’est engagé en faveur du Stade Français.

Des accusations rejetées par le Président Paul Goze : « Le problème, c'est qu'il n'a pas d'agent. Il faut savoir qu'on ne traite quasiment qu'avec les agents, car les joueurs ne veulent pas parler directement. Pourquoi Géli n'est-il pas venu me voir avant ? ». Une excuse difficilement recevable quand on connait la gestion d'un autre dossier brulant : « Quant à Porical, ce que dit Géli est faux, j'ai négocié avec son agent en août et septembre, mais on n'est pas tombé d'accord. »

L’ambiance n’est donc pas au beau fixe même si le maintien en Top 14 est en bonne voie.