Suite à la dernière Coupe du monde en France, le cyberharcèlement est monté en flèche, dans un sport qui semblait jusque-là, à peu près épargné.
On se souvient notamment des arbitres du mondial qui avaient subi des propos injurieux allant jusqu’à des menaces de mort.
Des cas précis, comme le Néo-Zélandais Ben O’Keeffe ou le Sud-Africain Cobus Reinach, ont dû faire face à une vague de haine sur les réseaux sociaux après leur performance.
Un des auteurs d'une attaque contre l'arbitre du quart de finale du XV de France avait d'ailleurs été retrouvé en Australie, pour un procès qualifié "d'historique" par le directeur de World Rugby Alan Gilpin.
Condamnation d'un fan : virage historique du monde du rugby dans la lutte contre le cyberharcèlement
Un phénomène de plus en plus fréquent
Le phénomène du cyberharcèlement ne s’est pas seulement cantonné au dernier mondial. Des exemples plus récents ont eu lieu en TOP 14.
En février, des insultes ont été dirigé à l'encontre des joueurs de Clermont-Ferrand, après une défaite à domicile contre le Stade Toulousain (33-37).
Le journal l’Equipe avait d’ailleurs révélé des messages particulièrement violents qui ont été adressés à Alivereti Raka et Rabah Slimani.
Une plateforme de lutte contre le cyberharcèlement
Des dérives qui s’expliquent par plusieurs facteurs selon Mathieu Guidicelli, le patron de Provale.
Le phénomène n’est pas nouveau mais il prend de plus en plus d’ampleur. Je l’ai vu arriver avec la démocratisation des paris sportifs il y a quelques années. Certaines personnes qui ne sont pas issues du milieu du rugby parient sur un match et vont perdre une somme d’argent. Elles vont chercher un coupable, et le coupable pour elles, ce sera le joueur. Puis ça s’est accentué avec le développement des réseaux sociaux et encore plus récemment. La Coupe du monde a permis d’aller chercher un nouveau public avec un développement conséquent de la base de fans mais malheureusement parfois au détriment des valeurs de notre sport.’’ Propos recueillis par le journal l’Equipe
Pour protéger les joueurs, Provale a donc décidé de lancer une plateforme, permettant aux joueurs et joueuses victimes d’insultes et de menaces de remplir directement un formulaire.
Ce dernier répertorie les propos et la voie utilisée par l’agresseur en ligne (Facebook, X, Instagram, messages privés…). Puis le syndicat indique qu’il se porte « partie civile » dans toutes les affaires.
Un système mis en place pour dissuader des personnes derrière leurs écrans d’écrire des atrocités qui touchent les sportifs, à l’image de Cobus Reinach.
Le premier message me disait de ne pas revenir à Montpellier, sinon je me ferais tuer. Ensuite, ça a commencé à concerner ma famille. Des gens qui vous insultent, ça arrive. Ceux qui disent que votre fils doit mourir…’’ Source : L’Equipe
potemkine09
Il faudrait quelques procès bien médiatiques. Mais comle les medias profitent aussi des réseaux asociaux, pas sûr qu'ils se fassent le relais de quelque chose qui aillent contre leurs intérêt financier. Qui a entendu parler du procès australien mentionné dans l'article ?
duodumat
Remplir le formulaire et ensuite ? C'est Provale qui va se charger des suites juridiques ? Ou conseiller aux victimes de plus consulter son profil ? Ou placer la plainte sous la pile ?
Amis à Laporte
Provale va prendre une mesure radicale, il va fermer les comptes de tous les joueurs sur les réseaux sociaux.
alan75
"Syndicat de protection" comme les ceinture et ...
Mais au fait, quel autre raison d'exister pour un syndicat de salariés... On n'est pas chez les teamsters !
Fufu Brindacier
C'est sût que c'est forcément des gens qui viennent d’autres milieux que celui du rugby, les rugbymen étant tous irréprochables c'est bien connu. D'ailleurs au bout de combien de temps à suivre le rugby devient on du milieu (et donc empli de ses valeurs©) ?
Enfin c'est une progression dans le bon sens si quelque chose est fait pour luter contre ce phénomène.
LAmiDeTous
Le déni, il n'y a que ça de vrai.Ne jamais lancer une action de ce type sans sa bonne couche de déni.