De la difficulté d'être entraîneur du XV de France : ''tu te sens désœuvré'' dixit Elissalde
XV de France. Fabien Galthié va être confronté aux mêmes difficultés que Brunel.
Ancien entraîneur des 3/4 du XV de France Jean-Baptiste Elissalde revient sur les difficultés qu'il a rencontrées à Marcoussis.

Elissalde : ''Au-delà de ce côté enfant gâté, il y avait des comportements bizarres''Elissalde : ''Au-delà de ce côté enfant gâté, il y avait des comportements bizarres''Entraîner les joueurs du XV de France a été une expérience constructive et enrichissante pour Jean-Baptiste Elissalde. Et ce, malgré le comportement bizarre et d'enfant gâté de certains internationaux. Mais faire partie du staff tricolore ce n'est pas une partie de plaisir. L'ancien technicien du Stade Toulousain avait conscience de la difficulté du poste mais pas de tous les obstacles que l'encadrement doit surmonter pour tirer le meilleur des joueurs. "C'est en arrivant que j'ai vu la difficulté, et le manque surtout de ne pas avoir le joueur avec toi, pour parler cinq minutes, faire une petite vidéo, l'accompagner, ou simplement l'observer." Là où d'autres nations ont les internationaux à disposition pendant de longues semaines de manière presque interrompue, la France doit composer avec le calendrier du Top 14

Pour L'Équipe, celui qui a coaché les arrières bleus confie : "tu te sens désoeuvré". Avant même d'avoir les joueurs à disposition, il sait qu'ils vont arriver fatigués et donc que le travail ne pourra pas se faire à plein régime. Les entraînements se font parfois à 20 avec un demi de mêlée à l'aile pour faire le nombre. "Tu ne peux pas vraiment faire du rugby." Comment organiser la semaine sans les épuiser ? Car il ne faut pas oublier derrière que certains repartiront en club par exemple. S'il s'agit d'un stage, la problématique est encore pire. "Tu sélectionnes mais tu as du mal à avoir une continuité". D'une échéance à l'autre, il faut jongler avec les blessures, les performances, les méformes. "Tu as envie de parler avec les joueurs ou les entraîneurs, mais tu ne peux pas, parce que c'est gênant, qu'il y a des petites guerres de clochers, que c'est compliqué d'expliquer des choses quand tu n'as pas de résultats".

Si les clubs s'en foutent, se contentent d'être champion de France de temps en temps, de trouver quatre stars néo-zélandaises pour colmater les brèches, tant mieux pour le Top 14. Mais ce ne sera pas bon pour l'équipe de France.

Le nerf de la guerre reste encore et toujours le même : les besoins du XV de France face à ceux des clubs. Il faut travailler de concert, ce n'est un secret pour personne. Fabien Galthié, comme ses prédécesseurs le sait très bien et ne parle que de rapprochement. "De l'échange vient l'enrichissement." Il a ainsi demandé, et espère, avoir 42 joueurs lors des rassemblements pour garder un maximum de lien avec le coeur du groupe toute l'année. Et ce, non seulement pour ne pas avoir à composer au dernier moment avec les blessures mais aussi pour que les joueurs "arrivent à Marcoussis avec tout le projet en tête et qu'il n'y ait pas trop de temps à passer sur le structurel" au lieu de tout reprendre ou presque depuis le début à chaque fois.Crédit vidéo : France Rugby

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  • to7
    16852 points
  • il y a 5 ans

à un moment si "tu te sens désœuvré" au taff peut être qu'il faut bosser un peu plus, surtout quand tu as les résultats qui ont été les siens

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