On aura donc dit qu’au Pays de Galles, les Bleus furent comme retrouvés. Là-bas, ils récupérèrent comme d’un seul coup leur soif offensive et leurs envies de jeu, touchèrent du doigts des repères collectifs qu’on ne leur avait plus vus depuis le Mondial 2023 et, in fine, se sont régalés, dans le temple qu’est le Principality Stadium.
Ce qui est évidemment dû à plusieurs facteurs, dont le renfort évident des Flament, Meafou, Le Garrec, Bielle-Biarrey et du banc façon "bomb squad" (123kg de moyenne devant !), mais aussi de manque de puissance du paquet d’avants gallois. Reste que ce qui permit aussi aux Bleus de jouer à leur main, c’est la discipline.
3 fautes seulement
En ce sens, monsieur Pearce n’eut pas la maladie du sifflet et les Bleus ne furent sanctionnés que 3 fois, à Cardiff. A des années- lumière de leurs mauvaises habitudes prises durant ce Tournoi 2024, déjà entaché de 2 cartons rouge et 1 jaune. Soit grossomodo 110 minutes passées à 14 contre 15.
6 NATIONS. Comment le jeu au pied du XV de France a muselé le meilleur joueur du pays de Galles ?"On a vu une statistique dans la semaine : on a joué 46 % du Tournoi 2024 temps à quatorze, expliquait Charles Ollivon pour Rugbyrama cette semaine. Cette stat que nous a donnée Jérôme Garcès (l’ancien arbitre international désormais dans le staff tricolore) nous a marqués."
Vos matchs de Rugby France/Angleterre et Irlande/Ecosse à quelle heure et sur quelle chaîne ?"Dans le rugby international, on ne peut pas se permettre de jouer aussi souvent en infériorité numérique. En ce sens, on a bien réagi dimanche dernier et été très disciplinés au Pays de Galles. C’est une bonne chose." Des efforts consentis qui permirent en effet aux Bleus d’éviter de s’épuiser en permanence et de devoir modifier leur stratégie collective.
RUGBY. 6 Nations. La fin de la dépossession ? Ce que la victoire à Cardiff révèle sur l'évolution du XV de FranceDans la Principauté, celle-ci fut claire : tenir le ballon autant que faire se peut jusqu’à faire craquer ce premier rideau de briques rouges, régulièrement effritable dès lors que les temps de jeu s’enchaînaient à haute intensité. En sera-t-il de même face à l’Angleterre samedi soir ? Cela paraît peu probable, même si tout ne sera pas changé d’une semaine à l’autre. Et ce parce que le système défensif et la physicalité des coéquipiers de Sam Underhill n’auront rien à voir avec ceux de Tommy Reffell.
6 NATIONS. Tommy Reffell, le soldat de l’ombre qui pourrait bien pourrir la vie des Bleus à Cardiff
"Ils sont plus agressifs, plus forts, plus rapides que l’an passé. Sur les contacts, ils sont également très costauds. Pour bouger comme ça les Irlandais dans le un contre un, il faut être solide...", concède Ollivon. Messieurs, faites comme vous voulez, mais il faut coûte que coûte regagner à la maison…
Cedulos
Pearce est un pédagogue. Il aime le rugby. Il accompagne le jeu et les joueurs.
lebonbernieCGunther
Stat brillante s'il en est! Mais ce n'est pas la seule qui a retenu mon attention. Deux autres qui m'ont beaucoup plu: 100 rucks remportés sur 103 et des sorties de balle largement en-dessous des 3 sc en moyenne.
potemkine09
Et très peu de ballons grattés. Les Gallois etaient hyper-presents sur les rucks, ce qui les a aussi concentrés. Ils ont eu peut-être peur du retour de Marchand.