Face à la gestion de la crise sanitaire, le rugby français s'entête depuis plusieurs semaines. De son côté, le football souhaite également reprendre, mais l'UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels, le syndicat des joueurs) s'est positionné, par la voix de son président Sylvain Kastendeuch dans un communiqué, contre une reprise du championnat : "le risque lié à la propagation sur le territoire du virus est inévitable même dans des stades à huis clos, même avec des dispositifs « barrière », les championnats se déroulant sur l’ensemble du territoire national métropolitain."
Le football serait-il plus avantagé que le rugby dans une possible reprise ?
La position est claire : la santé des joueurs et de la population est primordiale. C'est également la position de Provale, présidé par l'ancien Perpignanais Robin Tchale-Watchou, comme affirmé à RMC Sport : "il a bien été redit qu’on ne ferait pas ce schéma de demi-finales et finale si cela avait des conséquences sanitaires pour les spectateurs comme pour les joueurs." Pourtant, les paroles et les actes ne sont pas les mêmes. Aujourd'hui, le championnat reprendrait en août avec un schéma de phases finales avec demies et finales.
Mais pourquoi le football et le rugby ne prennent pas la même décision face à une crise commune ? Robin Tchale-Watchou estime, au micro de RMC Sport, que Provale et l'UNFP "n'ont pas la même approche" : "Au foot, si j’ai bien suivi, ils veulent jouer tous les matchs restants. De notre côté, nous sommes partis dans une potentielle option de jouer les demi-finales et la finale en août. Je partage son avis sur l’aspect santé mais nous n’avons pas les mêmes contraintes sur l’aspect opérationnel." Selon lui, "la moins mauvaise solution" a été choisie pour "sauver les meubles", mais le rugby est composé d'humains et les premiers joueurs s'inquiètent d'une reprise. Il est vrai que le football n'est pas concerné par ces phases finales qui engendrent énormément de revenus au rugby entre la billetterie et les droits télés.
La santé des joueurs ne sera donc pas mise en cause, selon Robin Tchale-Watchou : "on sait pertinemment que pour x raisons, cela ne se fera pas en cas d’incidence sanitaire. Quel que soit le schéma adopté par la Ligue et les clubs, ce sera à l’Etat, aux pouvoirs publics, de décider." Dans chaque club, les voix commencent à s'élever contre une reprise. Les premiers à dire "non" ont été les médecins de clubs, bien conscients du danger qu'une reprise sportive, en pleine crise sanitaire d'une telle ampleur, pourrait engendrer. L'argent est le nerf de la guerre et le président de Provale a conscience qu'un gel du championnat était impossible : "mais il ne faut pas se mentir, ce choix a été fait uniquement pour une dimension financière qui n’est pas négligeable."
AKA
C' est bizarre mais des pays moins impactés que nous et plus respectueux que nous des règles de distanciations et donc ont eu des règles de confinement moins strictes que nous, ont carrément annulé tous événements sportifs, festivals et autres rassemblements jusqu' à fin d' année minimum! Et puis il va falloir arrêter d' enculer les mouches 🐝 il faut encore rappeler le nombre de morts et de personnes en réa? On parle de plus en plus d' une seconde "vague", on a plein d' inconnues sur ce virus! J' ai un copain qui a été en réanimation et qui viens de revenir dans un état d' épuisement total 😵 alors si certains rêvent de se retrouver par centaines dans un stade en se postillonnant dans la binouze à la 1/2 temps, ce sera sans moi 😠 😠 😠
Rchyères
On peut comprendre que des sportifs professionnels ne veuillent pas reprendre leurs jobs tant qu'il y aura des risques sanitaires . mais alors quid des autres professions ? Les infirmiers , les policiers , les employés de supermarché et autres ne sont pas plus rassurés qu'eux et pourtant ils vont au turbin depuis le début de la crise sanitaire . Les autres professions vont reprendre petit à petit courant mai , les sportifs pro ne devraient pas échapper à cette règle
Dormeur 15
je pense que les mesures barrières sont plus difficiles à mettre en place selon les professions
Piekx
Oui mais pour quelle raison tout le monde reprendrait le travail, sauf les sportifs?
Attention, des pays moins touchés que nous ont déjà annoncé la fin des matchs, concerts et festivals jusqu'à décembre minimum.
Donc, soit le championnat peut reprendre en huis clos, soit on peut garder le classement et se préparer à finir la saison en 2021.
Mais il faudra trouver des solutions pour que les clubs soient encore là.
En tout cas des phases finales avec public en août, même si ça serait mieux que rien, ça reste très optimiste aujourd'hui.
Jak3192
1. mais qu'attend notre Eminent Président (pas BL, 😒 le vrai) pour dire à sa ministre des sports de se positionner sur cette question ?
2. au moins au foot, les joueurs ouvrent leur bouche de manière réelle, par la voix de leur responsable, mais au moins on les entend.
3. ceux qui veulent la tenue d'une fin de championnat du T14 sont essentiellement ceux qui souhaitent gagner (enfin) le titre, mais pas en étant targué d'avoir obtenu un titre en carton.
Club des pitoyables.
adourAB
Le Top14, c’est la Ligue de Goze. Les championnats amateurs sont clôturés depuis un moment. Par contre je pensais qu’en période électorale pour la FFR et la Ligue, les oppositions se feraient entendre. Pourquoi n'émettent ils pas leur opinion?
Jak3192
Tout simplement parcequ'ils n'ont (probablement) pas de solution tangible.
Demande à Florian Grill.... 😁
adourAB
Une différence de poids, les droits TV. Un championnat à huis clos en foot permet de limiter l’impact financier en parallèle avec une baisse des salaires. Suffit de regarder les répartitions des recettes, et des dépenses( dont le personnel stadier et autres frais d’organisation).