France 2023. EXCLU. Vincent Clerc : ''Le Stadium de Toulouse ? Un stade lié aux grands évènements''
Qui d'autre que Vincent Clerc pour présenter le Stadium de Toulouse ?
En exclusivité, Vincent Clerc nous a évoqué ses meilleurs souvenirs au Stadium de Toulouse, qui accueillera 5 matchs en 2023. Un stade "bouillant", selon lui.

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Oh Toulouse ! La Garonne, la cité de l’Espace, le Stadium… que des lieux symboliques dans l’inconscient collectif. C’est d’ailleurs là, lors du Mondial 2023, que les acteurs concernés se rendront durant leur visite en Occitanie, qu’ils soient Néo-Zélandais, Fidjiens ou Japonais. Et qu’ils sont chanceux ! Car le Stadium, entièrement rénové en vue de l’Euro 2016, dispose d’une des architectures les plus modernes de l’Hexagone. Son concepteur et responsable de la maîtrise d’œuvre, Francis Cardete, a notamment axé son travail sur la rénovation des sièges à l’époque, qui étaient au coeur de la logistique. Leur conception en fonte d'aluminium les rend uniques en France, propose donc un confort bien supérieur aux traditionnels sièges en plastique ainsi qu’une vue d’ensemble sous forme de vibration grâce aux jeux de couleurs. Pour un spectacle visuel garanti depuis n’importe laquelle des 33 500 assises ! Qui plus est, pour assister à la coupe du Monde en France, c’est au Stadium de Toulouse que les packs seront les moins chers, là aussi qu’auront lieu 5 rencontres lors des phases de poules.

France 2023. Un pack à 58€ pour 3 matchs à Toulouse ou 260€ pour suivre les BleusFrance 2023. Un pack à 58€ pour 3 matchs à Toulouse ou 260€ pour suivre les BleusAlors, pour vous présenter le plus bel écrin de la ville rose, qui de mieux que l’idole toulousaine Vincent Clerc, qui l’a foulé durant près de 15 ans ? Le temps d’un entretien téléphonique des plus agréables, « Chicken » nous a évoqué ses meilleurs souvenirs dans « le petit Wembley », l’importance que revêt ce stade à ses yeux, ses plongeons lors de la coupe du Monde 2007…

Vincent, quel est votre meilleur souvenir au Stadium de Toulouse ?

Instinctivement je dirais France - Namibie en 2007. C’était mon premier match de Coupe du Monde, à Toulouse qui plus est. Il y avait beaucoup de public toulousain, ma famille, des amis… D’autant que je m’étais mis la CDM dans le viseur après avoir manqué celle de 2003 notamment, et débuter en coupe du Monde, dans un stade que je connais par coeur, avec l’importance que revêtait ce match après la défaite inaugurale contre l’Argentine… C’est un souvenir vraiment extraordinaire !

D’autant que vous aviez été plutôt en réussite ce jour-là, avec un triplé personnel et une victoire 87 à 10…

C’est clair ! Avec Cédric (Heymans) et Clément (Poitrenaud), deux Toulousains, nous formions le triangle d’arrières ce jour-là et on avait touché beaucoup de ballons, énormément relancé… J’avais en plus pu marquer mes 3 premiers essais en coupe du Monde et devant le public toulousain, ce qui rajoute du sel à ce souvenir.

Justement, lors de ce match contre la Namibie, l’atmosphère était-elle vraiment différente de celle que vous aviez pu connaître avec Toulouse au Stadium ?

Je ne sais pas si c’était vraiment différent parce que même pour le public toulousain, c’est toujours un évènement quand le Stade vient au Stadium. Mais disons que c’était une ambiance des très grands soirs ! Le public était chauffé à blanc et je me rappelle notamment que les hymnes avaient été particulièrement émouvants… Chanter devant toutes ces têtes qu’on connaît, c’était un sentiment très particulier pour nous surtout, les Toulousains. Et puis il y avait ce sentiment étrange parce qu’en fait, à ce moment-là tu découvres quelque chose que tu connais par coeur. Autant lors du Mondial en Nouvelle-Zélande en 2011 on était très attentifs à l’envers du décor parce que tout était nouveau pour nous, qu’on cherchait à capter le maximum de choses... Autant en ce soir de 2007, on avait envie de prendre la même place et les mêmes habitudes qu’en club, presque de guider un peu nos partenaires. Pourtant, on ressentait aussi que la coupe du Monde était quelque chose de tout nouveau pour nous.

D’ailleurs, avec 6 essais en 3 matchs en Bleu au Stadium, saviez-vous que vous possédiez un ratio des plus impressionnants dans ce stade ?

Pour être franc je n’y avais jamais songé, mais j’aurais dû y jouer plus souvent, alors ! Blague mise à part, c’est vrai qu’en y réfléchissant il y a donc : ce triplé contre la Namibie en 2007, et un doublé contre les Tonga en 2005 il me semble. Et puis bien sûr un essai contre l’Afrique du Sud en 2009, chose qui ne s’oublie pas.

Votre essai en fin de première période avait d’ailleurs été décisif dans la victoire contre les champions du Monde Springboks (20 à 13 au final). C’est un autre moment fort de votre carrière ?

Tout à fait, je me rappelle d’ailleurs très bien de ce match. C’était une époque où l’on se sentait un peu capables de tout avec cette équipe de France, de battre les meilleurs dans les bons jours… Comme souvent en ces temps-là, les avants avaient été énormes dans le combat et en conquête. Et puis j’avais eu la chance de marquer à nouveau devant le public toulousain pour conclure un temps fort de l’équipe. Yann David avait remué de la viande ce jour-là et c’est à la suite d’une de ses percées que je plonge d’ailleurs en coin.

Entre tout ça et vos souvenirs avec Toulouse, on imagine que ce stade revêt une importance particulière pour vous…

Complètement, c’est pour moi un stade lié aux grands événements. D’autant qu’à l’époque, on ne délocalisait finalement que très peu nos matchs au Stadium et cela a laissé du coup des souvenirs encore plus rares et impérissables de cet écrin. Et puis il ne faut pas oublier que du fait de ce phénomène de rareté que ce soit avec Toulouse ou l’équipe de France, le public était vraiment préparé à un grand évènement à chaque fois qu’on se rendait au Stadium.

Faute de capacité suffisante en tribunes, la France ne jouera pas à Toulouse en 2023, mais les supporters seront tout de même gâtés avec les venues au Stadium des All Blacks, mais aussi des Fidji et du Japon. L’idéal pour du spectacle selon vous ?

Oui, la frustration du public toulousain est d’ailleurs normale, mais je comprends que l’équipe de France a besoin d’être vue par un maximum de personnes et que le Stade de France ou le Vélodrome aient donc été privilégiés. Mais il y a de très bons matchs de prévus à Toulouse, c’est génial pour la ville et ses supporters, qui aiment tout particulièrement les étincelles, en plus. Et quoi de mieux que les Blacks pour ça ? Les Fidjiens ont également un jeu basé sur le mouvement perpétuel plus que personne, et un côté très spectaculaire. Et quand on sait que les Japonais progressent encore d’année en année et proposent un jeu dynamique comme on a pu le voir lors du Mondial 2019, ça promet d’être vraiment super pour le spectacle !

D’autant qu’avec sa pelouse hybride, le Stadium est réputé pour favoriser un jeu rapide...

Dans le plus pur style à la toulousaine ! On y a encore vu des rencontres très spectaculaires lors des dernières affiches qui y ont eu lieu, à l’image d’un Toulouse - Clermont auquel toutes les générations de joueurs passés par le Stade avaient été invitées en avril 2019 et où les deux équipes s’étaient livrées un chassé-croisé phénoménal. La pelouse n’y est certainement pas étrangère et alliée au jeu de mouvement qu’aime pratiquer le Stade Toulousain, on voit que c’est souvent un cocktail gagnant. Vu le profil des équipes qui joueront au Stadium en 2023, on peut donc imaginer que cela matchera tout aussi bien durant la coupe du Monde.

Enfin, les intimes le surnomment « le Petit Wembley ». Vous signez pour une finale France - Angleterre en 2023, même si elle n’aura pas lieu à Toulouse ?

Ah oui, tout de suite ! France - Angleterre en finale de coupe du Monde, ça serait pas mal… Il y a tellement une histoire commune entre ces deux nations dans cette compétition notamment, que ça serait super de battre les Anglais en finale. Pourquoi pas au Stadium d’ailleurs si le Stade de France avait un imprévu de dernière minute ce jour-là !

Et aussi, un mot un souvenir :

Un mot pour définir le Stadium ?

Bouillant.

L'adversaire le plus impressionnant que vous y ayez affronté ?

Bryan Habana.

Votre plus grand souvenir en tant que spectateur ?

Toulouse - Clermont (47 à 44) en avril 2019.

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  • Desman
    1784 points
  • il y a 3 ans

Interview assez lisse, comme le bonhomme et le joueur, qui fut très grand mais je préférerais les coups de folie de son comparse Heymans.

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