Guy Novès : ''la France peut lutter contre les meilleurs''

XV de France - Guy Novès réclamerait plusieurs millions d'euros à la FFRLe conflit qui oppose l'ancien sélectionneur du XV de France à la FFR vivra un nouvel épisode le 19 février prochain, jour de l'audience aux prud'hommes. Ce jour, Guy Novès l'attend avec impatience. "Aujourd'hui, je me prépare, j'attends l'heure H pour atteindre la cible qui est la mienne : démontrer que ce qui m'arrive est quelque chose de compliqué, difficile à admettre, à comprendre et peut-être pas tout à fait ce que l'on entend", confie le technicien à France Bleu. Quand tout sera réglé, il pourra enfin passer à autre chose et pourquoi pas enfiler à nouveau son costume d'entraîneur.

Ça me bloque un petit peu car je ne peux pas me concentrer et donner le meilleur de moi-même. D'ailleurs, j'ai refusé quelques sollicitations parce que mon combat est quelque chose de capital aujourd'hui. Un des grands clubs français (Brive ?) m'a contacté mais pour faire ce métier il faut être complètement libéré. Ce n'est pas mon cas aujourd'hui.

Quel avenir pour Guy Novès ?

Ce temps libre forcé, Guy Novès l'accueille avec philosophie mais aussi impatience. Certes, il peut passer plus de temps avec sa famille après avoir donné une très grande partie de sa vie au rugby. Mais pour un homme aussi actif que lui, qui se donne à 100% dans ce qu'il fait, ce n'est pas facile tous les jours comme il le confie ce mercredi au Parisien : "C’est difficile de ne pas me trouver d’objectif au quotidien. J’ai toujours été très actif. C’est ce qui arrive à toutes les personnes qui arrêtent leur activité. On pense être un peu plus libre, mais on perd aussi le contact social." Néanmoins il garde toujours un oeil sur le XV de France et ses joueurs. "Voir Wesley Fofana blessé, par exemple, me navre énormément, car c’est un garçon adorable."XV de France : la composition des Bleus pour affronter les SpringboksS'il est toujours supporter, il n'a plus le même plaisir à voir évoluer les Bleus. Et ce n'est pas seulement à cause des résultats en berne. Il estime d'ailleurs que la France, hormis face aux All Blacks, "n’est pas si loin que ça. On a vu des choses très positives, même s’il y a eu des défaites. Les résultats sont impactés par ces trois défaites en Nouvelle-Zélande en juin (52-11, 26-13 et 49-14), où je n’ai d’ailleurs pas entendu dire qu’il y avait un ultimatum sur le nombre de victoires ou de défaites." En référence aux objectifs fixés par le président de la FFR Bernard Laporte avant la tournée de novembre 2017 fatale à Guy Novès. Son successeur Jacques Brunel n'a pas été mis sous pression de la même façon  pour la tournée à venir ou la Coupe du monde au Japon. Toute victoire sera bonne à prendre. "L’équipe de France peut croire en son destin. Dire qu’elle sera championne du monde est présomptueux, mais qu’elle peut lutter contre les meilleurs, oui." On aura un premier élément de réponse samedi face à l'Afrique du Sud.XV de France : les Bleus doivent-ils jouer plus souvent en province ?