Preuve de leur complicité sur le terrain, Kevin et Robin, deuxième ligne et ailier de Bar-le-Duc arborent désormais les stigmates d’une amitié scellée par les liens du sang. Un pacte improvisé lors de leur écrasante victoire face à Lunéville (57-0), où le seconde latte a eu la bonne idée de vouloir prêter main forte en défense à son ailier… Face aux sanglantes conséquences de cette assistance, les deux joueurs ont accepté de revenir sur cette action « autour d’une bonne bière ».
Tout d’abord félicitations messieurs pour ces deux belles oeuvres d’art qui feront que vous ne vous oublierez jamais. Racontez-nous, comment c’est arrivé ?
Kévin : On a voulu fusionner comme San Goten et Trunks dans Dragon Ball Z mais ça a foiré. Non plus sérieusement, alors qu’on dominait largement 43 à 0 à la 70e, un duel d’ailier contre ailier s’est engagé avec Robin.
Robin : Après un long coup de pied (de merde) de l’arrière international meusien #izzybenito. Je vais pour plaquer mon vis à vis, quand Kevin est gentiment venu en travers pour m’aider. Au final, on se neutralise avec un beau front-menton, l’ailier a tranquillement pu continuer sa course, efficacité 100% !
Pourquoi tant de violence alors que vous gagniez déjà 43-0 ?
Kévin : Je pensais vraiment que Robin ne l’aurait pas, puisqu’il n’a jamais plaqué un type.
Robin : Le but quand tu rentres sur un terrain c’est de faire mal non ? Je m’étais monté le bourrichon en faisant la touche et comme je ne suis pas bon au rugby je mise généralement tout sur la violence...
On imagine que vous êtes sortis pour saignement. Vous êtes re-rentrés ?
Kévin : Je voulais, mais le président n’était pas d'accord. Il avait peur que je refasse saigner un de mes copains et qu’un autre maillot soit tâché, comme c’est lui qui les lave…
Robin : Le traumatisme crânien m’a mis a l’ouest. J’étais parti pour me replacer, l’action suivante je vais pas au soutien, du coup je suis sorti. Une fois le banc de touche regagné, j’étais encore chaud, mais interdiction de rentrer avec un sexe de femme a la place du menton. Et c’était plutôt marrant de se me moquer de mon grand deuxième ligne, couché par un type comme moi !
Qui a marqué le plus de points sur le terrain ce week-end ?
Kévin : Moi ! j’ai marqué un essai, c’est toujours plus que « menton d’acier » alias « l’ailier fétiche » rentré pour cinq minutes et sorti alors qu’il ne se souvenait même plus du prénom de sa maman
Robin : Sept points de suture, ça fait un essai transformé non ?
Et qui en a reçu le plus sur le visage ?
Kévin : Devines ? « L’ailier fétiche ».
Robin : Je le reconnais, j’ai chargé ! Pourvu que ça plaise aux gonzesses.
Pirate aviné ou bad boy viril, chez vous ça donne quoi ?
Kevin : Ni l’un ni l’autre, ancien chauve encore plus chauve.
Robin : Pirate aviné sans hésitation, c’est peut être le rhum qui parle !
À refaire ou pas ?
Kevin : Oui ! Les cicatrices quand tu joues deuxième ligne ça le fait ! Même si c’est quand même un peu frustrant de voir son adversaire repartir en moonwalk...
Robin : Avec un peu plus de temps de jeu, oui sans hésiter ! C’est des bons souvenirs partagés entre copains. Même si je reconnais ne pas être super fan des cicatrices sur le visage.
Kévin : C’est une petite princesse de trois-quarts !
Robin combien de temps sans pouvoir jouer à « je te tiens tu me tiens par la barbichette » ?
Robin : Après trois bières avec mon intelligente première ligne, ça peut le faire !
Ça vous a coûté quatre heures aux urgences, comment vous l’avez vécu ? Vous aviez des bières dans la salle d’attente ?
Kevin : Secret médicale… Enfin ça se serait fini au bout de trois heures si on avait pas attendu nos soit disants « copains » en train de poursuivre la troisième mi-temps dans un bar.
Robin : Beaucoup de rires et de moqueries l’un envers l’autre ! Un long mais bon moment, surtout sachant que les copains étaient en train de s’en mettre plein le cornet. Mention spéciale au docteur Baptiste des urgences de Lunéville avec qui, nous avons pu refaire les matchs du week-end tout en se faisant charcuter.
Vous avez pu rejoindre vos co-équipiers pour la troisième mi-temps ?
Kévin : ils nous ont laissé trois pauvres bières, juste assez pour désinfecter la plaie.
Robin : Après tant de négociations pour presser le rafistolage et pouvoir rejoindre les copains, ce fut la déception. Seulement quelques bières qui traînaient et ces culs nuls qui voulaient déjà rentrer ! Bande de lâches, on méritait mieux que ça..
Vous ont-ils réservé un accueil particulier ?
Kevin : Mis à part un co-équipier, qui m’a vomi dessus parce qu’il ne supporte pas la vue du sang, rien de très palpitant. Virés du club-house de Lunéville et d’un bar par la suite, ils étaient tous assagis.
Robin : Oui, ils sont venus nous récupérer aux urgences, la plupart alcoolisés comme pas possible. Ça ne pouvait pas mieux s’annoncer. Malheureusement il y a encore des fois où tu te retrouves avec un mini-bus de mecs qui prétendent avoir « une hygiène de vie », je déteste ce genre de coéquipier. Moi le rugby, je n’aime pas ça, je viens juste pour faire la bringue avec les copains.
SebPBN
J'ai adoré l'article, ça promeut des vrais vals! 😆
SebPBN
valeurs*
kat_Mlslg
Bravo les gars de mettre la Lorraine à l'honneur !