INTERVIEW. Carrière en suspens, Au Micro et accession en Top 14 : le Vannetais Sacha Valleau nous dit tout
Sacha Valleau ne sait pas s'il pourra continuer sa carrière, auquel cas une reconversation l'attend. Screenshot : Mairie de Vannes
Actuellement convalescent mais coach de Vannes pour le Supersevens, l’international à 7 Sacha Valleau a pris le temps de nous parler du rugby, mais aussi de tout le reste.


Making-off : Ancien membre éminent de France 7 et désormais joueur important de Vannes depuis 3 ans, Sacha Valleau est également un garçon qui voit au-delà du rugby. Passionné de ballon rond depuis toujours, fidèle abonné du club de Manchester City - où il se rend plusieurs fois par an - le 3/4 centre de 27 ans s’est également découvert un hobby franchement fait pour lui, un micro entre les mains. Pendant près de 45 minutes, au fil d’une discussion entre passionnés de sport, il s’est confié à nous pour évoquer la pluralité de ses activités, quelques anecdotes surprenantes et sa période de trouble actuelle, sportivement. Le tout avec une affabilité et une qualité d’échanges de plus en plus rares, dans le sport professionnel actuel. Sacha, c’est à toi !

VIDÉO. A près de 40km/h, les Pumas Imhoff et Moneta s’offrent une course digne d’une finale du 100mVIDÉO. A près de 40km/h, les Pumas Imhoff et Moneta s’offrent une course digne d’une finale du 100m

Sacha, tout d’abord, comment vas-tu ?

Tout va bien, même si je suis actuellement blessé au dos et que je ne peux donc pas participer à la préparation de la nouvelle saison avec mes coéquipiers. Malgré tout, du fait de mon vécu à 7, on m’a donné l’opportunité de faire partie du staff de Vannes 7’s pour le Supersevens, et j’en suis ravi. Ça occupe bien mon mois d’août.

Quand envisages-tu un retour à la compétition ?

Malheureusement, l’état actuel de ma blessure au dos ne me permet de rien envisager du tout. On est plutôt sur une blessure assez grave, qui fait que je ne sais pas trop de quoi sera fait demain, à vrai dire…

A ce point ?

En fin de saison dernière, lors d’un stage militaire avant les phases finales, je me suis fait mal au dos tout seul. C’est une zone qui a toujours été mon talon d’Achille, mais je ne pensais pas à ce point… Les examens ont révélé 4 hernies discales, dont on ne sait toujours pas si elles seront opérables ou non. J’ai une inflammation permanente au dos depuis, ce qui n’est évidemment pas très agréable au quotidien, mais c’est surtout la période de flou pour mon avenir que cela entraîne qui n’est pas simple à appréhender. Mais je reste très motivé et j'espère revenir le plus rapidement possible.

Est-ce pour cela que l’on t’a vu participer à l’émission au Micro sur Canal Plus la saison dernière, ou encore commenter le rugby à 7 aux JO pour la FFR cet été ?

A la base, pas du tout. Au Micro, c’était simplement pour le délire car je suis un accro de football, et que j’aimais plutôt bien l’idée de pouvoir commenter ce sport. Et puis ma blessure est arrivée, et comme j’avais du temps et que mon apparition sur Canal Plus avait plutôt plu, on m’a proposé d'intervenir sur Sud-Radio en fin de saison dernière. Puis la fédération française de rugby pour les JO sur Twitch, du fait de mon passé de septiste aussi. C’était super cool !

Est-ce pour toi une solution de repli si jamais le pire était à envisager concernant la poursuite de ta carrière professionnelle ?

A la base je ne pensais pas, car mon emploi de temps de joueur ne collait pas du tout avec le fait de pouvoir commenter à gauche à droite, et c’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas pu participer au tournage à Paris pour Au Micro. Mais je m’éclate à commenter du sport et même si ce n’est pas pour du foot, je suis ouvert à plusieurs opportunités qui peuvent aussi être très sympas. A ce propos, Canal Plus s’est rapproché de moi récemment pour savoir si ça m’intéresserait d’être consultant rugby pour leur chaîne. Quand la section football m’avait promis qu’on reprendrait contact lorsque je serai à la retraite. Pour un sport ou un autre, peut-être que de me voir au micro arrivera donc plus tôt que prévu (rires)…

Pour en revenir au rugby, comment as-tu vécu la montée en Top 14 de ton club, Vannes ?

C’était vraiment une émotion exceptionnelle, même si je n’étais pas sur le terrain. Mais la joie était la même tant elle récompense ce groupe qui mérite ce qui lui arrive. De mon côté, j’ai aussi beaucoup savouré car j’ai notamment pensé au fait que mon histoire avec Vannes n’était vraiment pas faite, au début.

C'est-à-dire ?

Pour refaire un peu l’histoire, mes plans ont changé durant le Covid. On s’entraînait très peu avec France 7, je n’avais que 24 ans et l’impression de régresser. Alors, comme d’autres septistes, la voix qui voulait savoir ce que je valais à XV s’est réveillée. Étant de Toulouse et ayant fait toute ma formation là-bas avant de partir à 7 en 2015, le Stade m’a ainsi pris ouvert ses portes pour que je puisse m’entraîner avec eux grâce aux très bons rapports que j’avais gardés avec Émile Ntamack ou Antoine Dupont, par exemple.

Et Vannes, alors ? 

Jusqu’au moment où Toulouse comptait m’engager, mais n’avait pas la certitude de pouvoir le faire à ce moment-là. On m’a alors demandé d’attendre, mais l’opportunité de Vannes est arrivée de manière complètement inattendue. Le projet était intéressant, cela représentait malgré tout plus de sécurité pour moi et je me suis dit que la Pro D2 me laisserait probablement plus de temps pour m’acclimater au XV, à ce nouveau poste de centre pour moi, l’ancien 3ème ligne. 3 ans plus tard, on finit champion de France de ProD2 et le club va découvrir le Top 14 pour la première fois de son histoire. C’est magique.

Justement, on parlait cette semaine de 9 000 abonnés à La Rabine pour 2024/2025 : Sens-tu une ferveur encore plus forte qu’à l’accoutumée en Bretagne, à l’approche de la reprise du Top 14 ?

L’atmosphère fut vraiment incroyable ici au moment du titre. On espère bien évidemment surfer sur cette dynamique et il y a des indicateurs forts, avec un soutien permanent du public, même à l’entraînement. On a hâte de voir si ça sera encore plus fort à la reprise (Vannes accueillera le Stade Toulousain lors de la 1ère journée, NDLR).

Enfin, question Sevens pour l’homme aux 177 matchs avec France 7 que tu es : le titre des Bleus aux JO t'a procuré quel type d’émotions ?

J’étais comme un fou ! C’est juste unique ce que les Bleus ont fait, et ils se rendront compte dans quelques années qu’ils ont marqué l’histoire, tout simplement. Les gars ont réussi ce dont j’ai toujours rêvé : être champion olympique à Paris. C’est le Graal.

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