“Je m’appelle Farrell. Chris Farrell.” Disons-le d’emblée : on a connu accroche d’article plus originale. Y aurait-il quelque chose de James Bond chez le ¾ centre du XV d’Irlande ? Même pas, a priori. La précision quant au prénom du Munsterman n’en est pas moins importante... C’est qu’entre Andy et Owen, le patronyme Farrell est à la mode dans un monde du rugby charmé par la réussite du duo père/fils. Un peu moins lorsqu’il s’agit d’affronter ce dernier, promu capitaine de sa sélection lors du 6 Nations 2019.
Ne voyez pourtant aucun lien de parenté entre l’Anglais et Chris Farrell. Un point commun, tout de même ? Plutôt avec le paternel : comme Andy - adjoint de Joe Schmidt - c’est chez les Verts que le joueur né à Belfast s’épanouit. Et c’est avec le maillot frappé du Trèfle qu’il devrait affronter le XV de France.
Révélé à Grenoble
Un match particulier pour l’ancien joueur… de Grenoble. S’il grandit en Irlande du Nord, et fait ses débuts professionnels avec l’Ulster à l’âge de 18 ans, Farrell rejoint l’Isère en 2014, dans le sillage de Bernard Jackman. Et s’impose dans la rotation malgré son jeune âge : 24 matchs la première année, 28 la deuxième, 22 la troisième pour un total de 10 essais toutes compétitions confondus. Ses premières émotions chez les pros sont donc vécues dans l’Hexagone, un maillot bleu sur les épaules.
Pour moi, c'est l'un des mecs en Irlande avec le plus de potentiel. Il est très grand, très costaud avec de bons appuis et une très bonne technique individuelle. - Bernard Jackman à l’arrivée de Farrell en Isère, via Rugbyrama.
A Grenoble, il forme une colonie avec plusieurs Irlandais et Britanniques de l’effectif (Coulson, Hart, Muldowney, Percival) ou du staff local (Prendergast, Jackman). Entendu par la police dans l’affaire de viol présumé mêlant plusieurs joueurs du groupe en mars 2017, lui est innocenté. Mais quand le FCG est relégué à l’issue de la saison 2016/2017, Farrell s’est déjà engagé au Munster, dans le but de poursuivre son rêve international.
Saisir sa chance d’ici la Coupe du Monde
En jouant en Top 14, Farrell n’était pas sélectionnable en équipe nationale. Quelques mois en Ligue Celte, et le voilà déjà dans le radar de Joe Schmidt : à l’automne 2017, il obtient sa première sélection contre les Fidji, profitant (notamment) du forfait de Jared Payne, mais se blesse au genou lors de la victoire irlandaise sur l’Argentine, une semaine plus tard. La suite n’est pas plus heureuse : s’il est élu homme du match du succès irlandais contre le Pays de Galles dans le 6 Nations 2018, le centre est à nouveau touché au genou. L’opération est inévitable, et le Grand Chelem se fait sans lui… comme la suite de la saison, qui voit le Munster échouer en ½ finale de la Champions Cup, contre le Racing 92.
Depuis la rentrée, Farrell a pourtant repris sa place dans le squad de la Red Army. Et n’a pas perdu la confiance de Schmidt, malgré la grosse concurrence à son poste. Forcé de prendre sa retraite suite à plusieurs commotions, Jared Payne n’est plus là. Mais Bundee Aki, Robbie Henshaw et la pépite Garry Ringrose sont des clients. S’ils partent avec une longueur d’avance, le jeu des blessures est cette fois favorable à l’ancien Grenoblois. Ringrose est indisponible. Comme lui, Henshaw s’est blessé en début de compétition, et Farrell a donc débuté les rencontres face à l’Ecosse puis l’Italie, remportées par le XV du Trèfle.
6 Nations 2019 : l'Italie remonte tout le terrain pour l'essai du week-end face à l'Irlande [VIDÉO]Son partenaire face à la Squadra Azzurra, Aki, est sorti en cours de match, commotionné. Tout porte à croire que l’homonyme le plus célèbre d’Irlande sera donc aligné face aux Bleus, le 10 mars prochain. Un match difficile pour les Tricolores, qui doit permettre à l’Irlande de continuer à croire en la victoire finale dans ce 6 Nations…
Vae Victis Brennos
C'est vraiment un super joueur qui a changé de dimension, il faut partie des références à son poste.
Mais, parce qu'il y'a toujours un mais, le rugby est un sport collectif et comme dans tout sport co, il convient de faire la meilleure association possible. Et je préfère nettement quand c'est Ringrose, un profil plus dynamique, qui porte le numéro 13. Aki étant difficilement détrônable, je le ferrais de préférence pas jouer.
Cbobo
un gars super sympa et qui était de loin avec aplon et wisniewski notre meilleur joueur à grenoble lors de notre descente en 2017. il a connu une vraie progression en France et ses performances actuelles ne m'étonnent pas.
reivax
@Cbobo Je trouvais ce joueur sous-côté quand il jouait à Grenoble, dans le sens où on parlait peu de lui malgré ses qualités physiques et techniques bien décrites par Jackman à l'époque ! Je me souviens qu'avec Rory Grice entre autres, ils avaient fait mal au RCT...😉
Il y avait quand même une belle équipe ! Je m'étais dit qu'avec la descente du FCG, il y avait des bons coups à faire sur le marché des transferts ce qui, j'en conviens, n'était pas très respectueux...
pascalbulroland
S'il n'y avait que lui dont les bleus devraient se méfier...