On peut être champion du monde, avoir une très belle carrière de rugbyman et vouloir en finir avec la vie un soir de 2009. Ce constat tragique, c’est celui qu’a fait Ben Tune, ancien ailier international australien submergé au fil des années par la dépression, au moment d’avaler 80 analgésiques entre deux gorgées de bourbon en l’espace d’une heure. « Je savais que ce moment approchait. Depuis plus d’un an je vivais un cauchemar dont je ne pensais pas pouvoir sortir. » Une décision réfléchie. Ben Tune vit très mal l’après rugby. Impliqué dans un accident de voiture quelques temps après avoir pris sa retraite en 2007, il doit subir une opération du dos.
Sa longue agonie le conduit à devenir dépendant des antidouleurs. Sujet à des coups de blues à chaque fin de saison, il est submergé cette fois-ci. « La dépression est une maladie chronique qui change la vision que vous avez de vous-même ainsi que la façon dont vous pensez et ressentez les choses. » Convaincu par la maladie qu’il ne vaut rien, qu’il est inéluctablement seul et que ses amis et sa famille n’ont aucune idée de ce qu’il endure, il prépare des lettres à ses proches, à ses enfants pour quand ils seront grands. « J’estime avoir 20 minutes avant de perdre connaissance alors je décide d’envoyer un message à mon amie de l’époque en m’excusant de ce que je lui fais vivre. » Ben Tune prend également le temps de prévenir son parton qu’il ne viendra pas au travail le lendemain, convaincu qu’il ne se réveillera pas.
Les médecins n’expliquent toujours pas pourquoi la mort ne l’a pas emporté ce jour-là. « Je mentirai si je disais que je lui en suis reconnaissant. » S’en suivent des mois de traitements médicamenteux, des passages en hôpital psychiatrique où il est contrôlé toutes les dix minutes. « J’avais laissé tomber tous ceux qui m’étaient proches, et à ce moment-là je n’avais sincèrement aucune envie de vivre. » Mais après quelques semaines, son esprit s’éclaire peu à peu. La thérapie aidant, Ben se redécouvre. S’il n’est pas guéri, il ne le sera vraiment jamais, il a tout de même réussi à mettre un bon bouchon à l’épaule à ce qu’il appelle son « dark passenger » et à 36 ans il sort aujourd’hui du silence alors trois joueurs de NRL se sont données la mort durant les sept derniers mois. « Personne, peu importe sa force de caractère, ne peut battre cette maladie tout seul. Il ne faut la sous-estimer. »
Source : Couriermail
Sa longue agonie le conduit à devenir dépendant des antidouleurs. Sujet à des coups de blues à chaque fin de saison, il est submergé cette fois-ci. « La dépression est une maladie chronique qui change la vision que vous avez de vous-même ainsi que la façon dont vous pensez et ressentez les choses. » Convaincu par la maladie qu’il ne vaut rien, qu’il est inéluctablement seul et que ses amis et sa famille n’ont aucune idée de ce qu’il endure, il prépare des lettres à ses proches, à ses enfants pour quand ils seront grands. « J’estime avoir 20 minutes avant de perdre connaissance alors je décide d’envoyer un message à mon amie de l’époque en m’excusant de ce que je lui fais vivre. » Ben Tune prend également le temps de prévenir son parton qu’il ne viendra pas au travail le lendemain, convaincu qu’il ne se réveillera pas.
Les médecins n’expliquent toujours pas pourquoi la mort ne l’a pas emporté ce jour-là. « Je mentirai si je disais que je lui en suis reconnaissant. » S’en suivent des mois de traitements médicamenteux, des passages en hôpital psychiatrique où il est contrôlé toutes les dix minutes. « J’avais laissé tomber tous ceux qui m’étaient proches, et à ce moment-là je n’avais sincèrement aucune envie de vivre. » Mais après quelques semaines, son esprit s’éclaire peu à peu. La thérapie aidant, Ben se redécouvre. S’il n’est pas guéri, il ne le sera vraiment jamais, il a tout de même réussi à mettre un bon bouchon à l’épaule à ce qu’il appelle son « dark passenger » et à 36 ans il sort aujourd’hui du silence alors trois joueurs de NRL se sont données la mort durant les sept derniers mois. « Personne, peu importe sa force de caractère, ne peut battre cette maladie tout seul. Il ne faut la sous-estimer. »
Source : Couriermail
Kadova
Beaucoup de courage, vraiment, pour ce garcon. J'espere que de rendre son calvaire public permettra a d'autres de prendre conscience et de commencer un traitement avant de devenir suicidaire.