La Coupe du monde 2023 s'est lancée ce samedi matin au Stade Ernest-Wallon en présence de Claude Atcher, Directeur Général de RWC France 2023. La scène était bien garnie avec notamment l'hôte du jour, Didier Lacroix, plusieurs membres du bureau fédéral de la Fédération Française de Rugby mais également des réprésentants territoriaux de Toulouse métropole ou de la région Occitanie. L'objectif de cette conférence ? Lancer concrètement la prochaine Coupe du monde 2023 dans cette région qui est tourné vers le rugby. C'est donc dans une salle donnant directement sur le terrain d'Ernest-Wallon, foulé par quelques joueurs tatant le ballon pour le match qui suivra, opposant une sélection Occitanie à l'Espagne, que les présidents de clubs et invités sont venus nombreux. Le comité d'organisation n'est pas la FFR ni Rugby World Cup Limited, deux autres acteurs de la prochaine compétition en France. Ils sont chargés d'organiser, de préparer et de livrer l'évènement. La FFR a confié par contrat l'exclusivité de l'organisation.
Un comité local de coordination ? Kézako ?
Vous le savez bien, les villes hôtes de la prochaine Coupe du monde 2023 en France sont désormais connues et Toulouse en fera partie, malgré son statut de "petit stade" avec seulement 33 000 places au Stadium de Toulouse. Mais ce n'était pas possible qu'une région qui tourne autour du rugby n'accueille pas une Coupe du monde. Et c'est chose faite. "Même les grands clubs, qui sont censés s'opposer à la Ligue et à la Fédé, sont très heureux d'accueillir une Coupe du monde", ironise Didier Lacroix. Mais c'est surtout ce comité local de coordination qui permettra aux supporters et équipes venant des quatre coins de la belle bleue de vivre la meilleure expérience possible. De quelle manière ? Atcher a été clair : "nous souhaitons que pas un seul étranger ne repartent sans dire "j'ai vécu la meilleure expérience de la vie". Il faudra donc mettre tous les ingrédients pour et le comité local de coordination sera là pour s'en assurer.
Les missions des comités locaux d'organisation (CLC) sont claires : "mobiliser les collectivités locales, les services déconcentrés de l'État, les chambres consulaires et les entreprises de chacune des régions pour réussir la promotion et l'animation auprès de l'ensemble de la population", comme l'indique le livret destinée. Ils seront donc en place dans les 13 Ligues Régionales en métropole et Outre-mer. Trois forces sont réunies dans ces CLC afin de ne rien rater. Le monde du rugby bien évidemment avec tous les représentants (joueurs, dirigeants, décisionnaires, etc), le monde économique (chambre de commerce, MEDEF, etc) et le monde institutionnel (villes, régions, départements, éducation, jeunesse, sports et collectivités locales). Il y aura donc des missions, qu'il faudra atteindre : Coordonner & accompagner, promouvoir & animer, transmettre et pérenniser.
Les retombées espérées
Au Japon, les premières retombées sont estimées à environ 2,3 milliards d'euros ! Un Japonais sur deux a vu un match durant la compétition et la Coupe du monde en France est attendu comme le 3e ou 4e événement de l'année 2023. De quoi élever les attentes par rapport à la dernière Coupe du monde dans un pays qui compte largement moins de licenciés. Claude Atcher l'a affirmé : 223 télévisions (au minimum) diffuseront la Coupe du monde 2023 dans le monde entier et 246 millions de téléspectateurs seront touchés. Une belle promotion pour l'Hexagone. Au niveau national, 80% des Français vivent à moins de 2h d'un stade sélectionné pour la Coupe du monde. Mais ce sont les supporters étrangers qu'il faudra accueillir qui seront susceptibles de revenir en France.
L'objectif du comité d'organisation n'est pas si élevé que ça : 600 000 visiteurs étrangers. Pour prouver la bonne santé de la France, Claude Atcher a donné un exemple. Un tour operator australien veut déjà booker 7000 billets pour des supporters Wallabies qui resteront au minimum 17 jours. De quoi faire un beau voyage. La totalité des bénéfices sera redistribuée à des acteurs du rugby et non des actionnaires comme lors de l'Euro 2016 a affirmé le directeur Claude Atcher.
"Dans notre dossier de candidature, on a demandé d'inviter toutes les équipes éliminées à rester après les phases de poules. Aujourd'hui, elles doivent quitter les lieux 24h après leur élimination. Ce sera bien évidemment pas obligatoire pour les joueurs souhaitant rentrer chez eux", a affirmé Claude Atcher.
Les camps de bases
Ils ont été nombreux à postuler pour accueillir l'une des 20 équipes internationales qui participera à la Coupe du monde. En Occitanie, neuf ont retenus l'attention dont un qui sort du lot. Il s'agit de Font-Romeu dans les Pyrénées, qui a déjà l'habitude d'accueillir des équipes sportives mais également des compétitions sportives d'hiver avec un site olympique crée à l'occasion des Jeux Olympiques d'été de 1968 à Mexico. Dans leur dossier de candidature, il faut évidemment que l'hôtel soit au minimum de 4 étoiles, proche du terrain et des installations sportives comme piscine, gymnase ou salle de musculation. Mais Claude Atcher souhait également inscrire la particularité française dans le projet. La dénomination "Fan Zone" prend un coup de Larousse derrière la tête et sera renommée pour le pays des Lettres.
"Et toi ? T'en penses quoi Marcel ?"
Vous l'avez déjà vu, le clip de promotion a fait un carton de vues. Mais attention si vous utilisez cette phrase de fin "et toi ? t'en penses quoi Marcel ?", car comme "Non mais allô", la marque est déposée...
breiz93
"Nous souhaitons que pas un seul étranger ne reparte sans dire "j'ai vécu la meilleure expérience de ma vie "..."
Vas savoir pourquoi, cette phrase a fait TILT avec les quelques neurones qui me restent .
Peut être l'état d'esprit ambiant éloigné de cette déclaration.
batelier
@Grand Sachem aux sages commentaires
Je crois que C Atcher a la langue fourchue......
AKA
MEDEF??? "Il y aura donc des missions, qu'il faudra atteindre"!!! La Fédé elle fait quoi là dedans???
Le rugby est un jeu
Elle a une double fonction. Elle sert de caution "utilité publique" pour une entreprise privée et de gilet pare-balles en cas de problème.
AKA
Pas mal résumé! 😉 De toutes façons avec Atcher en tête de gondole on savait à quoi s' en tenir...