La fausse interview de Germán Kessler, nouvelle star de la Coupe du monde 2019 !
La fausse interview de Germán Kessler, nouvelle star de la Coupe du monde 2019 !
La nuque longue la plus célèbre de la planète Terre, c'est bientôt lui. Entretien (presque) réel avec notre idole, Germán Kessler.

Il y a une semaine, personne ne le connaissait. Il a suffi que World Rugby dévoile la composition de l’Uruguay pour son entrée dans cette Coupe du monde 2019 pour que tout le monde découvre Germán Kessler. Une coupe mulet, la moustache, un double menton… La magie ne pouvait qu’opérer. Le reste appartient ensuite à l’Histoire, de sa chistéra décisive, au buzz sur les réseaux sociaux, en passant par l’exploit monumental des Teros face aux Fidji.

Pourquoi Germán Kessler doit être LA coqueluche de la Coupe du monde 2019 ?Pourquoi Germán Kessler doit être LA coqueluche de la Coupe du monde 2019 ?

Sollicité par les médias du monde entier, de CNN à Picsou Magazine, Kessler n’a pu répondre à nos questions. On s’est donc permis de faire les réponses. [Attention : ceci est donc une fausse interview. Soyez patients, la vraie arrive prochainement sur le site !]

Salut Germán ! Difficile de commencer cette interview sans te féliciter pour cette victoire contre les Fidji. 

Ce qui nous arrive, c’est juste incroyable. Avant le match, on nous promettait l’enfer, même au pays ! Les Fidji ont quand même battu la France, venaient de faire souffrir les Wallabies. Et nous, on l’emporte, alors que la plupart de nos joueurs ne sont pas professionnels. Franchement, l’exploit est aussi fort que celui du Japon face aux Boks, il y a quatre ans.

Disons les choses : à titre personnel, tu as crevé l’écran. T’as conscience de ce statut de star en devenir ? 

Je suis né à Montevideo, mais je viens de la campagne. Les strass, les paillettes, les moulures au plafond… Tout ça, c’est pas pour moi, même si ça fait toujours plaisir. J’en parlais avec Felipe (Berchesi, l’ouvreur de l’Uruguay, ndlr) qui a l’habitude d’être exposé puisqu’il évolue en Europe. Il m’a conseillé de ne pas me prendre la tête. C’est sûr que ça me change des matchs avec Los Cuervos, hein ! En Uruguay, le rugby n’est pas très populaire. 

Au-delà de ton jeu, c’est ton look qui interpelle. La moustache, on a l’habitude dans le rugby avec Movember, mais le mulet… D’où t’es venue l’idée ?

J’avais envie de changement, tout simplement. J’ai failli me faire blond platine, mais j’ai entendu dire que ça abimait les cheveux. Quand j’étais petit, on regardait MacGyver et Walker Texas Ranger tous les jours à la télévision. J’adorais ! La suite, tu la connais. Même si attention : il n’y aura toujours qu’un seul Chuck Norris.

Tu es né 1994, la même année que Justin Bieber, Niska et Harry Styles des One Direction. On peut dire que cette année est bénie des Dieux de la musique. Avec ton look, tu pourrais percer non ?

Merci, mec ! Là, je pense que tu en fais trop… Le problème, c’est que je chante comme une casserole. Celui qui a du talent c’est Agustin Ormaechea, avec son répertoire traditionnel landais : ça fout les poils [Ormaechea joue à Mont-de-Marsan, ndlr] ! Au passage, 1994, c’est aussi l’année de la mort de Marcel Mouloudji, mon chanteur préféré. “L’amour l’amour l’amour”, c’est la musique que j’écoute pour me motiver avant un match.

Tu nous tends une perche là ! Les amours, tu en es où ?

Ça va, imhotep comme dirait l’autre. Je voudrais d’ailleurs lancer un message d’espoir à tous les premières lignes du monde : non, il n’y a pas que les ouvreurs qui chopent en soirée ! Depuis la victoire contre les Fidji, on parle beaucoup de moi. Oui, je suis sollicité, mais pour le moment je préfère me concentrer sur la compétition. On verra par la suite. Au passage, merci pour votre article, j’ai vu que #Kesslermania était en TT, c’est ouf. Encore un peu, et Beatriz Luengo va finir par me repérer. J’étais fou amoureux d’elle quand j’étais ado. Un, dos, tres, un autre grand classique !

2019 peut être un tournant dans ta carrière, mais en 2015, tu étais déjà là.

Oui, je joue avec Los Teros depuis 2014, et j’avais fait la Coupe du monde en Angleterre. Si tu retrouves les photos, tu verras qu’à l’époque, je mangeais déjà bien à la cantine (Rires) ! Mais je n’avais pas eu le cran de faire le mulet. Bon, de toute façon, on était reparti les valises pleines en tombant dans la poule de la mort avec le XV de la Rose, l’Australie et le Pays de Galles. Heureusement, que les Anglais ont été éliminés, du coup, on a moins parlé de nos performances.

Au Rugbynistère, on pose les questions qui fâchent. Avec un tel patronyme, le doute existe quant à ton ascendance. Un doute qui s’envole avec ton prénom, Germán...

Tu parles de mon arrière grand-père, qui est venu d’Allemagne après la guerre ? Je préfère ne pas trop m’étendre sur le sujet… D’abord parce que je ne l’ai pas connu, et parce qu’on ne choisit pas sa famille, tu vois ? Moi, je me sens Uruguayen. Après, c’est sûr qu’avoir un ancêtre qu’on soupçonne d’avoir été nazi, c’est moins vendeur qu’être le fils d’Emile Ntamack ou Alain Penaud.

Tu cites spontanément deux joueurs du XV de France. Ça te brancherait d’évoluer dans l’Hexagone, en Top 14 ou en Pro D2 ?

Pourquoi pas ! J’ai signé aux Utah Warriors pour la saison prochaine, en Major League Rugby. Mais c’est sûr qu’évoluer en Europe, et pouvoir vivre du rugby, c’est le but ultime. D’ailleurs, je devrais pas t’en parler, mais…

Mais ?

Allez, je balance, au pire ça fera monter les enchères ! Disons que ma chistéra - et mon look ! - ne sont pas passées inaperçues en France, et que j’ai déjà eu quelques coups de fil sur Whatsapp. Mourad Boudjellal a été le premier à m’appeler. Il m’a dit qu’avec Anthony Etrillard, on pouvait définitivement relancer la mode du mulet en France. En plus, il joue aussi talonneur, c’est ça ? Et Toulon a l’air d’être un coin sympa…

Sur Twitter, on a reçu plein de messages nous disant que tu étais plutôt le sosie officiel du Clermontois Yohan Beheregaray. L’ASM, tu pourrais y jouer ?

Pfff, Clermont ? Attends, je connais pas, faut que je regarde sur Google à quoi ça ressemble. [Trente secondes plus tard] Mais t’es cinglé toi ! J’aime la campagne, mais pas à ce point-là. Et c’est quoi ce maillot à damiers ? Non, l’autre club qui m’a contacté, c’est Castres. Une très belle ville, apparemment. 

Euh… T’es sûr qu’on parle du même Castres ?

C’est là où joue Rodrigo Capo Ortega ! Une légende chez Los Teros. S’il a préféré rester là-bas plutôt que disputer une Coupe du monde avec nous, c’est parce que la vie doit y être fantastique, je vois pas d’autres raisons. Jouer contre Brive, Pau… Le pied, qu’il nous a dit !

Tu parlais tout à l’heure de ta chistéra face aux Fidji. Il se passe quoi dans ta tête à ce moment-là ?

(Il rigole) C’est de l’instinct… On nous vend les magiciens fidjiens, mais nous aussi, on est capables de faire ce genre de gestes ! On a joué avec le coeur et les tripes, mais il y a aussi des skills en Uruguay !

Après la ''chiste'' de Kessler, Arata résiste à Radradra et Goneva pour l'essai [VIDÉO]Après la ''chiste'' de Kessler, Arata résiste à Radradra et Goneva pour l'essai [VIDÉO] Tu serais surpris de notre niveau technique, il n’y a pas qu’en football qu’on touche notre bille. 

En parlant de football, vous avez reçu le soutien de Luis Suarez, l’attaquant du Barça. Sympa, non ?

Lui, il est complètement dingue. Je te rappelle qu’il a déjà mordu un joueur sur le terrain, il pourrait donc tout à fait jouer au rugby. C’est pas Neymar, hein ! J’aimerais pas le voir dans un ruck celui-là…

T’aimes pas Neymar ?

Je suis les matchs du PSG depuis qu’Edinson Cavani joue là-bas. Et je te cache pas que le comportement de diva de Neymar, là… Il faut savoir qu’en Uruguay, tout le monde aime le foot. Dans la rue, t’as pas un ballon ovale. Et les Brésiliens, c’est un peu l’équivalent des All Blacks, la classe en moins dans son cas. Il a quoi de plus que Neymar, Germán Kessler ? Pas grand chose, j’ai même pas Instagram. Mais bon, j'ai des valeurs ! J’en dis pas plus, car on va dire que je suis jaloux, ou que j’ai copié le mulet sur lui.

Sur cette photo, une star internationale. Et à côté, Neymar.

La dernière fois qu’on a fait un lobbying aussi lourdingue pour un joueur, c’était il y a un peu plus d’un an pour Sofiane Guitoune. Là, il est au Japon… Et toi, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter?

Jouer contre la Géorgie, ce dimanche. Et pourquoi pas l’emporter ? Avec deux victoires, on se placerait pour la course à la qualif’, un peu à la surprise générale, je te l’accorde. Ensuite, il reste l’Australie, et le Pays de Galles. Comme dirait Jean-Claude Duss, sur un malentendu ça peut marcher. En plus, lui aussi il a une nuque longue.

En ¼, vous pourriez affronter le XV de France.

Et donc Sofiane Guitoune, c’est ça ? On pourrait appeler ça le Rugbynistèrico. Je ne sais pas s’il y aurait beaucoup de jeu, mais je te promets que la 3e mi-temps serait belle...

Le mot de la fin ? 

On dit souvent que le rugby est un sport qui fait la part belle aux petits, grands, gros, maigres… J’espère aussi prouver que tous les styles sont permis. Alors n’hésitez pas : rejoignez la #Kesslermania et laissez-vous pousser un petit mulet !

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  • jlr974
    19897 points
  • il y a 5 ans

La coupe mulet , c'est une ânnerie .

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