La recette gagnante pour la Coupe du monde existe ! Qui la possède en 2019 ?
Thibault Perrin
Publié le 05 septembre 2019 à 19:00
Temps de lecture : 3 minutes
Les cinq derniers vainqueurs de la Coupe du monde partagent de nombreux points communs.
Remporter une Coupe du monde demande du temps, ça ne se joue pas uniquement lors de la compétition. C'est un travail sur plusieurs années.
À quelques jours du coup d'envoi de la Coupe du monde au Japon, les pronostics vont bon train.Qui va remporter le trophéeWebbEllis ?Les Blacks pour la troisième fois de rang ?L'Angleterre ou bien les Springboks voire les Wallabies ?Et pourquoi pas le Pays de Galles ou l'Irlande pour la première fois de leur histoire.Les favoris sontnombreux maisau final, il n'y aura qu'un élu.Doubles champions en titre, les All Blacks semblent avoir trouvé la bonne formule.Elle existe et il se pourrait bien que d'autres nations remplissent également les critères nécessaires pour aller au bout et soulever la coupe.
Le site néo-zélandais Spark Sport s'est intéressé aux cinq dernières éditions de la Coupe du monde et à leur vainqueur, soit de 1999 à 2015.Pourquoi ne pas commencer avant ?Et bien parce qu'il s'agit des cinq compétitions qui se sont déroulées depuis que le rugby est devenu professionnel.Depuis cette date, chaque nation joue plus de matchs internationaux.Pour mettre à jour ce modèle, les spécialistes de The 1014 Rugby se sont intéressés à plusieurs facteurs déterminants dans la constructiond'une équipe entre deux éditions d'une Coupe du monde. Ils en ont déduit un modèle du vainqueur idéal.Crédit vidéo : Spark Sport
52
En moyenne, le vainqueur de la Coupe du monde depuis 1999 a joué 52 tests sur une période de quatre ans. Notez qu'en 2003, l'Angleterre ne comptait que 47 tests au compteur contre 55 pour les Blacks de 2011. Le point commun c'est que pour gagner le Saint Graal, il faut acquérir de l'expérience et du temps de jeu. A titre informatif, les nations du tiers 2 jouent plus de deux fois moins de matchs : 23 pour les Fidji ou 30 pour le Japon.
50 sélections, c'est un nombre qui en impose. Bien sûr certaines légendes du sport en possède le double mais rares sont désormais les joueurs qui parviennent à ce niveau. Concurrence, blessure, choix du sélectionneur, les facteurs sont nombreux. Toujours est-il que la moyenne de sélections du XV de départ du champion du monde depuis l'Australie en 99 est de 50. Sur un cycle de quatre ans, ça signifie qu'un international doit jouer tous les matchs de son équipe. Ce qui est presque impossible. Cela montre donc qu'une Coupe du monde se construit sur bien plus que quatre ans.
50
A moins de commencer à 18 ans, cela prend du temps pour atteindre les 50 sélections. De fait, on remarque également que l'âge moyen des vainqueurs est important et sensiblement le même. En 2003 ainsi qu'en 2015, les Anglais comme les Néo-Zélandais possédaient une équipe expérimentée de 29 ans d'âge moyen avec des cadres comme McCaw et Carter notamment pour les Blacks, Lawrence Dallaglio et Jason Leonard pour les Anglais. En 2007, les Boks de Jake White étaient plus "jeunes" avec une moyenne de 27 ans.
28
5,5
Fallait-il "sacrifier" le Mondial 2019 pour préparer celui de 2023 en France ? Les mauvais résultats du XV de France combinés aux excellentes performances des U20 tricolores montrent que ça n'aurait peut-être pas été une si mauvaise idée. Ce qui renforce aussi cette option, c'est le fait que chaque vainqueur depuis 1999 avait plus de quatre ans d'expérience commune. Les Australiens avaient joué ensemble 4,8 ans en moyenne, les Anglais 5,7 ans et les Blacks de 2015...6,5 ans ! Ce qui est énorme en termes d'expérience et de vécu. Dire qu'ils se connaissaient par coeur est un euphémisme.
61%
27,27 %, c'est le pourcentage de victoires du XV de France en 2018 avec seulement trois succès en onze matchs. On est loin de la moyenne de 61 % dégagée par Spark Sport. Bien sûr, toutes les nations championnes ont connu des hauts et des bas. On remarque une constante chez les vainqueurs : ils ont tous connu une baisse de victoires avant le Mondial. Un peu comme la Nouvelle-Zélande ou encore l'Irlande cette année.
Maintenant que l'on connaît tous les paramètres pour construire une équipe capable de soulever la Coupe du monde. Il est désormais temps de savoir si une ou plusieurs nations possède la formule magique ou s'en rapproche. Il y en a quatre : la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre, l'Irlande et le Pays de Galles. Il est intéressant de noter que les trois autres nations du Rugby Championship, demi-finalistes en 2015 (Afrique du Sud, Australie, Argentine), ne remplissent pas ces critères du modèle du vainqueur. Feront-ils mentir les chiffres ?
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Un bel exemple de branlette intellectuelle quand même... D'ailleurs 52 matches en 4 ans ça fait un peu beaucoup non ? Ça fait un match international toutes les 4 semaines si je compte bien. La France avec le tournoi et 6 test-matches par an en joue 44 sur cette période si je ne m'abuse.
Branlette intellectuelle ? Non ca s'appelle du Big Data. Le but est d'analyser et trier la data afin d'en extraire des informations pertinentes et élaborer des prévisions.
C'est un des domaines qui recrute le plus. Dans ma boite on recrute énormément d'analyste big data et de data scientists.
On verra après la coupe du monde si la data avait raison ou pas 🙂
Ils disent justement que c'est impossible car il faut faire minimum tous les matchs internationaux. Ils montrent bien aussi (faut lire l'article quand même) qu'une coupe du monde se construit sur plus de 4 ans d'où les 52 matchs.
Sinon ce n'est pas de la "branlette intellectuelle" mais un travail statistique qui mérite un peu plus de respect. Prends le comme ce qu'il est, un indicateur statistique et rien d'autre, pas une prédiction. Personnellement je préfère avoir ce genre d'article sourcé et chiffré qu'un article sponsorisé par un site de pari en ligne.
En complément des stats c'est peut-être un projet de jeu bien établi, des joueurs capables de jouer ensemble, des postes clefs bien pourvus qu il convient de peser.
Alors c est sûr tous ces critères sont dans les chiffres de cet article. Il y manque quand même la notion du groupe dans l intimité des vestiaires, celle qui transcende, qui met la tête a l envers, qui rend le souffle court, qui accélère le rythme cardiaque. Les stats ne les calculent pas et pourtant ça compte aussi.
Quand tu joue en moyenne depuis 6,5 années ensemble je pense que la notion d'intimité du vestiaire transparaît bien. De plus la moyenne d'âge montre aussi à quel point l'expérience est bénéfique au groupe. Quand on voit les AB, on comprend pourquoi SBW et pas Laumape car quand ce sera un tournant décisif il faudra de l'expérience.
Certes mais il ne faut pas oublier qu ils ne jouent que quelques matchs ensembles (s ils ne sont pas du même club), et savoir, le temps d un objectif, éteindre les rivalités de clocher.
Oui mais justement, quand tu joue 10 fois par an avec un joueur, que quand tu arrives dans le groupe il y a des mecs qui ont 100 sélections, forcément c'est pas comme en Edf où à chaque fois il faut tout reconstruire. A travers les statistiques il faut aussi comprendre l'interprétation qu'on doit en avoir et je trouve que l'article le fait bien transparaître.
Quand on dit qu'il fallait sacrifier 2019 pour envisager 2023 aucune équipe n'a été championne du monde en moins de 4 ans. C'était une évidence mais comme on est plus fort que tous le monde on va le faire. Trop fort EDF
Le nombre moyen de lettres dans les noms des vainqueurs des cinq dernières coupes du monde ? Neuf. C'est l'Australie qui gagne cette année. C'est mathématique, c'est imparable, c'est inéluctable. Il n'y a même pas d'intérêt à la jouer.
Vous pensez que cette statistique est plus absurde que les autres ?
Il ne faut pas voir ces statistiques comme une prédiction de qui va gagner. Le titre de l'article est putaclique mais la démarche est intéressante. En statistique il faut beaucoup de choses pour établir une corrélation et ici il me semble que certains éléments sont plus corrélé que le nombre de lettre dans le nom du pays 😄
La statistique permet juste de confirmer certaines choses comme le fait d’avoir du vécu ensemble ou de privilégier parfois l'expérience à la forme (SBW et pas Laumape par exemple).
"On peut être un prostitué non ?"
Oui, on le peut... Mais ça n'empêche pas que nos idéologies dominantes font que certains mots sont sexistes. Un des trucs dont j'arrive pas à me débarrasser, c'est le mot "putain" justement.
"Et c'est pas moi qui l'ai inventé c'est assez courant sur Youtube 🙂"
...et on peut aussi essayer d'éviter d'user de choses sexistes (ou racistes, ou autres). Puisque c'est un néologisme, pourquoi pas chercher un équivalent aussi original, sensé, et marrant, mais pas sexiste (bon exercice de créativité) ? Tiens, je proposerais bien "vendub", mélange de "vendu" et "pub", mais ça se comprend pas tout seul.
Je vois pas trop pourquoi Putaclique est un mot sexiste, il veut dire que c'est un clique qui est un clique facile car on a fait en sorte de le vendre en utilisant ce qu'il y a de mauvais en l'humain ou en encourageant ce qu'il y a de plus bas. Pour la plupart des "articles" dont certains sont à droite même "Surveillez maison, enfant, animal, personne âgée pour un prix ridicule" on encourage un réflexe utlrasécuritaire.
L'origine du suffixe "put" évidemment prélevé à putain ou pute mais dans le sens, je vend quelque chose qui est pas censé s'acheter, ici c'est le côté "révélation" d'une recette magique.
Oui! 🙂
Je trouve que certaines stats comme l'expérience de GROUPE est un élément très important et une stat permet de mesurer la différence entre les nations à ce niveau.
Ya plus qu'à trouver une exception pour faire démentir. Mais le constat est évident: sans avoir joué ensemble longtemps, une équipe n'est pas une équipe de champions, ça reste une équipe de coups.
Et @coupdecasque
Sérieusement, aucune de ces stats n'a la moindre signification réelle, pas plus que le nombre de lettres. Ce ne sont que des moyennes de différents éléments non significatifs établies sur la base d'un très petit nombre d'évènements. On les surintérprète en en tirant un tas de conclusions définitives, qu'on abandonnera au profit d'autres vérités tout aussi éternelles quand les résultats viendront les démentir.
Je te conseils vivement cette conférence :
https://www.youtube.com/watch?v=SoA7kqCShTY&t=2s
En plus d'en apprendre un peu plus sur les coulisse de la préparation à haut niveau, on y comprend l'intérêt de la Data.
Tu l'aura remarqué un 3 ou un 4 ne veut rien dire, par contre une équipe qui rate 70% de plaquage bah bizarrement j'ai tendance à me dire qu'il va falloir travailler le plaquage.
En ce qui concerne le cas des coupes du monde, Galthier explique bien la façon dont les NZ ont été les premiers à bien utiliser ces statistiques après 2011 et il rappelle aussi que les stats ne sont que des outils à utiliser et que la décision ne revient en définitive qu'à l'humain.
Je trouve ça un peu facile voir démagogue de jeter des "les stat on leur fait dire ce qu'on veut", évidemment puisque ce ne sont que des chiffres, il suffit juste d'avoir un peu d'expérience en technique quantitative pour pouvoir se demander quelles sont les différentes interprétations d'une statistique. C'est comme l'esprit critique, plutôt que d'être pour ou contre il faut prendre en compte tous les avis et se demander quelle est la vraie question.
J'attire ton attention sur le fait que mes remarques concernaient spécifiquement les données évoquées au sein de l'article ci-dessus, et n'étaient pas un jugement sur les statistiques en général.
Ce que tu sembles décrire comme un sentiment général sur une équipe c'est simplement une impression dégagée par le nombre de plaquages manqués, de lignes brisées, d'essais, de mètre parcouru, donc de chiffres.
Quand tu réfléchit à qui va gagner en fait tu te fais une opinion à priori de ce que tu as vu et donc de façon cachée une interprétation de stat que tu ne connais pas car personne ne fais ses stats en regardant un match.
Les stats dont celles de cet article sont donc bien un outil permettant de confirmer ou non ses appréciations à priori. Tout le monde sait à peu près qu'il faut de l'expérience commune dans un groupe et des joueurs avec de l'expérience, seulement maintenant on a des moyennes précises qui nous donne un ordre d'idée sur combien de match jouer pour que l'on puisse dire qu'un joueur est expérimenté, combien de temps pour construire une équipe pour la coupe du monde ect.
Si on reste dans le cadre de cet article, le problème que je pointe, c'est qu'on prétend y donner une recette, ce qui est complètement faux.
Tu peux évidemment t'intéresser aux statistiques pour mettre des chiffres précis sur tes impressions. Mais faire passer ces données pour ce qu'elles ne sont pas est mensonger. Aucune équipe n'augmentera ses chances d'un iota en s'efforçant de s'y conformer. Elles ne permettent pas non plus, tu le disais toi-même, de faire un pronostic. Ce sont, comme l'indiquait un autre contributeur, des photos du passé, elles ne prédisent pas mieux les résultats futurs que les intuitions de n'importe quel amateur.
C'est bien le problème, l'article donne une recette, l'émission peut être pas (je l'ai pas vue) et les stats encore moins.
Sur comment les utiliser je crois quand même qu'elle sont un indicateur, l'Edf par exemple a peut de chance de gagner contre l'Irlande le Pays de Galle et l'Angleterre au vu de ces même stats. Elle indique une impression qu'on a que l'Edf n'a pas de continuité, ni de plan de jeu, ni de l'expérience collective et très peu individuellement. Sur ce dernier point je pense que les allers retour en Edf fragmentent encore plus l'expérience et le vécu des joueurs en les divisant (je dois gagner ma place contre les autres car je peux me faire virer à tout moment).
Sans prédire à coup sûr elle informe comme des chiffres le feraient sur le bon fonctionnement d'une entreprise. Pour information les sondages électoral par exemple ont toujours sur prédire le résultat d'une élection, en 2002 par exemple tout le monde a dit que c'était une surprise Lepen au deuxième tour, alors qu'en fait c'est juste qu'il était dans la fourchette haute et Jospin dans la fourchette basse. Les médias et les électeurs ont interprété les chiffres les plus haut et ils se sont fait surprendre. C'est toujours l'interprétation qui doit être nuancée et qui compte le plus, ici c'est vendu comme une recette alors que tu sais bien que le sport peut toujours aller contre les stats, il faut juste prendre en compte sans en faire un crédo.
Ton catégorisme est tellement excessif que je n'arrive pas à déterminer si tu t'exprimes au premier degré.
À tout hasard : as-tu remarqué que ces analyses de données si brillantes aboutissent à dégager exactement la même liste de favoris que n'importe qui aurait donné spontanément sans se référer à aucune statistique ? Cela suffit à démontrer qu'il s'agit d'un pur enfumage, pas même du niveau de ceux des voyants ou des astrologues. Et comme ceux-ci auront toujours leurs adeptes, les big data se sont constitué leur groupe de croyants tout aussi irrationnels.
Mon catégorisme n'est que le penchant de ton "Sérieusement, aucune de ces stats n'a la moindre signification réelle"
Oui les données aboutissent à la même liste de favoris, mais la différence c'est que ces données expliquent (en partie) pourquoi ces équipes là sont favorites. Elles viennent expliquer (en partie) pourquoi ces équipes-là dominent le rugby mondial depuis 4 ans.
Personnellement ca m'intéresse, données à l'appui, de comprendre certaines raisons pour lesquelles des équipes dominent le rugby mondial. Ca peut ne pas t'intéresser mais je ne comparerais pas cette analyse à de l'enfumage ou de l'astrologie.
C'est comme les côtes sur les sites de paris sportifs: on est tous capable de donner une côte semblable à la réalité, basée sur notre expérience. La différence c'est que les côtes des sites de paris sportifs viennent de sociétés qui les établissent sur la base d'algorithmes qui analysent des tonnes de données.
"la différence c'est que ces données expliquent (en partie) pourquoi ces équipes là sont favorites. Elles viennent expliquer (en partie) pourquoi ces équipes-là dominent le rugby mondial depuis 4 ans"
Tant qu'aucune preuve ne viendra démontrer qu'il y a un rapport de cause à effet entre ces données et les résultats de ces équipes, je ne pourrai que considérer cela comme une affirmation gratuite. Et de preuve je ne vois pas l'ombre d'une.
Je ne peux pas faire remarquer que des explications ne me semblent pas convaincantes si je n'ai pas moi-même d'explication à donner ? Je suis sûr qu'en prenant un peu de temps pour y réfléchir tu comprendras à quel point le raisonnement est absurdement puéril.
Ma question était sérieuse: En règle générale qu'est ce qui pourrait expliquer les bonnes performances d'une équipe nationale ? Il n'y a pas de sarcasme ou autre.
Mais sinon, en général, quand quelqu'un n'est pas d'accord avec une théorie expliquant un événement c'est qu'il a une autre théorie.
La plupart du temps je n'ai pas de théorie. Mon esprit critique s'exerce aussi bien envers moi qu'envers les autres, je suis donc conscient de ne pas pouvoir expliquer grand chose.
Quant à expliquer les résultats des équipes nationales... même si je croyais en avoir la capacité, ce qui n'est pas le cas, il me faudrait au moins publier un livre, un commentaire sur un site n'y suffirait largement pas.
Fabien Galthié avait donné une conférence sur le big data dans le rugby. Il parlait notamment des chiffres avancés par 1014 rugby.
Pour ceux que ca intéresse: https://www.youtube.com/watch?v=SoA7kqCShTY&t=2s
Après il parle avec beaucoup d'anglicisme il s'est adapté très bien à l'esprit "start up nation" et on voit qu'il s'en fou un peu des joueurs qu'il confond un peu etc mais bon.
Sinon sur son expérience ça permet de mieux comprendre l'homme je trouve, de comment une équipe est entraînée etc génial de voir les coulisses encore merci pour ce lien qui me permettra de mieux comprendre les choix des coachs (peut être même le choix de prendre Lauret à la place de Cros ?).
Dans le rugby d'aujourd'hui on utilise beaucoup d'Anglicismes (Offloads, up and under, skills, turnover, ...) donc ca ne me choque pas. D'autant plus que les Anglophones ont été les pionniers en matière d'utilisation de la data dans le rugby (le passage sur les méthodes de Nick Malett est super intéressant d'ailleurs).
Dans sa présentation il y a énormément d'éléments intéressants:
- le remplacement de Dany Care basé sur les données GPS... qui fait (entre autres) perdre les Anglais
- le forcing pour conserver Trin Dhuc en refusant la théorie des 4 années
- le recrutement de René Rangers malgré des signaux négatifs
Hebus57
Et un peu de sucre en poudre 🎶
Fufu Brindacier
Un bel exemple de branlette intellectuelle quand même... D'ailleurs 52 matches en 4 ans ça fait un peu beaucoup non ? Ça fait un match international toutes les 4 semaines si je compte bien. La France avec le tournoi et 6 test-matches par an en joue 44 sur cette période si je ne m'abuse.
Falsounet
Branlette intellectuelle ? Non ca s'appelle du Big Data. Le but est d'analyser et trier la data afin d'en extraire des informations pertinentes et élaborer des prévisions.
C'est un des domaines qui recrute le plus. Dans ma boite on recrute énormément d'analyste big data et de data scientists.
On verra après la coupe du monde si la data avait raison ou pas 🙂
coupdecasque
Ils disent justement que c'est impossible car il faut faire minimum tous les matchs internationaux. Ils montrent bien aussi (faut lire l'article quand même) qu'une coupe du monde se construit sur plus de 4 ans d'où les 52 matchs.
Sinon ce n'est pas de la "branlette intellectuelle" mais un travail statistique qui mérite un peu plus de respect. Prends le comme ce qu'il est, un indicateur statistique et rien d'autre, pas une prédiction. Personnellement je préfère avoir ce genre d'article sourcé et chiffré qu'un article sponsorisé par un site de pari en ligne.
Passovale
En complément des stats c'est peut-être un projet de jeu bien établi, des joueurs capables de jouer ensemble, des postes clefs bien pourvus qu il convient de peser.
Alors c est sûr tous ces critères sont dans les chiffres de cet article. Il y manque quand même la notion du groupe dans l intimité des vestiaires, celle qui transcende, qui met la tête a l envers, qui rend le souffle court, qui accélère le rythme cardiaque. Les stats ne les calculent pas et pourtant ça compte aussi.
Falsounet
Une grande partie des chiffres présentés ne sont que la résultante d'un projet de jeu et d'un management.
coupdecasque
Quand tu joue en moyenne depuis 6,5 années ensemble je pense que la notion d'intimité du vestiaire transparaît bien. De plus la moyenne d'âge montre aussi à quel point l'expérience est bénéfique au groupe. Quand on voit les AB, on comprend pourquoi SBW et pas Laumape car quand ce sera un tournant décisif il faudra de l'expérience.
Passovale
Certes mais il ne faut pas oublier qu ils ne jouent que quelques matchs ensembles (s ils ne sont pas du même club), et savoir, le temps d un objectif, éteindre les rivalités de clocher.
coupdecasque
Oui mais justement, quand tu joue 10 fois par an avec un joueur, que quand tu arrives dans le groupe il y a des mecs qui ont 100 sélections, forcément c'est pas comme en Edf où à chaque fois il faut tout reconstruire. A travers les statistiques il faut aussi comprendre l'interprétation qu'on doit en avoir et je trouve que l'article le fait bien transparaître.
Passovale
Oui oui si tu veux...
coupdecasque
https://www.youtube.com/watch?v=SoA7kqCShTY&t=2s
Une conférence de Galthier super intéressante sur les stats et leur utilisation, ça fait comprendre mieux les coulisses et le métier d’entraîneur.
Latruffeduperigord
Quand on dit qu'il fallait sacrifier 2019 pour envisager 2023 aucune équipe n'a été championne du monde en moins de 4 ans. C'était une évidence mais comme on est plus fort que tous le monde on va le faire. Trop fort EDF
spir
nous, on le sera en moins de 4 mois !
Ahma
Le nombre moyen de lettres dans les noms des vainqueurs des cinq dernières coupes du monde ? Neuf. C'est l'Australie qui gagne cette année. C'est mathématique, c'est imparable, c'est inéluctable. Il n'y a même pas d'intérêt à la jouer.
Vous pensez que cette statistique est plus absurde que les autres ?
spir
oui, tant qu'on ne démontre pas indépendamment un rapport de cause à effet, ces pseudo-stats sont des foutaises
coupdecasque
Il ne faut pas voir ces statistiques comme une prédiction de qui va gagner. Le titre de l'article est putaclique mais la démarche est intéressante. En statistique il faut beaucoup de choses pour établir une corrélation et ici il me semble que certains éléments sont plus corrélé que le nombre de lettre dans le nom du pays 😄
La statistique permet juste de confirmer certaines choses comme le fait d’avoir du vécu ensemble ou de privilégier parfois l'expérience à la forme (SBW et pas Laumape par exemple).
spir
bien inventé, ce mot "putaclique"
dommage qu'il soit aussi sexiste
coupdecasque
On peut être un prostitué non ?
Et c'est pas moi qui l'ai inventé c'est assez courant sur Youtube 🙂
Si tu veux un peu plus raffiné j'aurais dit "aguicheur" ou "putassier" (qui ressemble un peu).
spir
"On peut être un prostitué non ?"
Oui, on le peut... Mais ça n'empêche pas que nos idéologies dominantes font que certains mots sont sexistes. Un des trucs dont j'arrive pas à me débarrasser, c'est le mot "putain" justement.
"Et c'est pas moi qui l'ai inventé c'est assez courant sur Youtube 🙂"
...et on peut aussi essayer d'éviter d'user de choses sexistes (ou racistes, ou autres). Puisque c'est un néologisme, pourquoi pas chercher un équivalent aussi original, sensé, et marrant, mais pas sexiste (bon exercice de créativité) ? Tiens, je proposerais bien "vendub", mélange de "vendu" et "pub", mais ça se comprend pas tout seul.
coupdecasque
Je vois pas trop pourquoi Putaclique est un mot sexiste, il veut dire que c'est un clique qui est un clique facile car on a fait en sorte de le vendre en utilisant ce qu'il y a de mauvais en l'humain ou en encourageant ce qu'il y a de plus bas. Pour la plupart des "articles" dont certains sont à droite même "Surveillez maison, enfant, animal, personne âgée pour un prix ridicule" on encourage un réflexe utlrasécuritaire.
L'origine du suffixe "put" évidemment prélevé à putain ou pute mais dans le sens, je vend quelque chose qui est pas censé s'acheter, ici c'est le côté "révélation" d'une recette magique.
The Rogers
Oui! 🙂
Je trouve que certaines stats comme l'expérience de GROUPE est un élément très important et une stat permet de mesurer la différence entre les nations à ce niveau.
Ya plus qu'à trouver une exception pour faire démentir. Mais le constat est évident: sans avoir joué ensemble longtemps, une équipe n'est pas une équipe de champions, ça reste une équipe de coups.
Ahma
Et @coupdecasque
Sérieusement, aucune de ces stats n'a la moindre signification réelle, pas plus que le nombre de lettres. Ce ne sont que des moyennes de différents éléments non significatifs établies sur la base d'un très petit nombre d'évènements. On les surintérprète en en tirant un tas de conclusions définitives, qu'on abandonnera au profit d'autres vérités tout aussi éternelles quand les résultats viendront les démentir.
coupdecasque
Je te conseils vivement cette conférence :
https://www.youtube.com/watch?v=SoA7kqCShTY&t=2s
En plus d'en apprendre un peu plus sur les coulisse de la préparation à haut niveau, on y comprend l'intérêt de la Data.
Tu l'aura remarqué un 3 ou un 4 ne veut rien dire, par contre une équipe qui rate 70% de plaquage bah bizarrement j'ai tendance à me dire qu'il va falloir travailler le plaquage.
En ce qui concerne le cas des coupes du monde, Galthier explique bien la façon dont les NZ ont été les premiers à bien utiliser ces statistiques après 2011 et il rappelle aussi que les stats ne sont que des outils à utiliser et que la décision ne revient en définitive qu'à l'humain.
Je trouve ça un peu facile voir démagogue de jeter des "les stat on leur fait dire ce qu'on veut", évidemment puisque ce ne sont que des chiffres, il suffit juste d'avoir un peu d'expérience en technique quantitative pour pouvoir se demander quelles sont les différentes interprétations d'une statistique. C'est comme l'esprit critique, plutôt que d'être pour ou contre il faut prendre en compte tous les avis et se demander quelle est la vraie question.
Ahma
J'attire ton attention sur le fait que mes remarques concernaient spécifiquement les données évoquées au sein de l'article ci-dessus, et n'étaient pas un jugement sur les statistiques en général.
coupdecasque
Ce que tu sembles décrire comme un sentiment général sur une équipe c'est simplement une impression dégagée par le nombre de plaquages manqués, de lignes brisées, d'essais, de mètre parcouru, donc de chiffres.
Quand tu réfléchit à qui va gagner en fait tu te fais une opinion à priori de ce que tu as vu et donc de façon cachée une interprétation de stat que tu ne connais pas car personne ne fais ses stats en regardant un match.
Les stats dont celles de cet article sont donc bien un outil permettant de confirmer ou non ses appréciations à priori. Tout le monde sait à peu près qu'il faut de l'expérience commune dans un groupe et des joueurs avec de l'expérience, seulement maintenant on a des moyennes précises qui nous donne un ordre d'idée sur combien de match jouer pour que l'on puisse dire qu'un joueur est expérimenté, combien de temps pour construire une équipe pour la coupe du monde ect.
Ahma
Si on reste dans le cadre de cet article, le problème que je pointe, c'est qu'on prétend y donner une recette, ce qui est complètement faux.
Tu peux évidemment t'intéresser aux statistiques pour mettre des chiffres précis sur tes impressions. Mais faire passer ces données pour ce qu'elles ne sont pas est mensonger. Aucune équipe n'augmentera ses chances d'un iota en s'efforçant de s'y conformer. Elles ne permettent pas non plus, tu le disais toi-même, de faire un pronostic. Ce sont, comme l'indiquait un autre contributeur, des photos du passé, elles ne prédisent pas mieux les résultats futurs que les intuitions de n'importe quel amateur.
coupdecasque
C'est bien le problème, l'article donne une recette, l'émission peut être pas (je l'ai pas vue) et les stats encore moins.
Sur comment les utiliser je crois quand même qu'elle sont un indicateur, l'Edf par exemple a peut de chance de gagner contre l'Irlande le Pays de Galle et l'Angleterre au vu de ces même stats. Elle indique une impression qu'on a que l'Edf n'a pas de continuité, ni de plan de jeu, ni de l'expérience collective et très peu individuellement. Sur ce dernier point je pense que les allers retour en Edf fragmentent encore plus l'expérience et le vécu des joueurs en les divisant (je dois gagner ma place contre les autres car je peux me faire virer à tout moment).
Sans prédire à coup sûr elle informe comme des chiffres le feraient sur le bon fonctionnement d'une entreprise. Pour information les sondages électoral par exemple ont toujours sur prédire le résultat d'une élection, en 2002 par exemple tout le monde a dit que c'était une surprise Lepen au deuxième tour, alors qu'en fait c'est juste qu'il était dans la fourchette haute et Jospin dans la fourchette basse. Les médias et les électeurs ont interprété les chiffres les plus haut et ils se sont fait surprendre. C'est toujours l'interprétation qui doit être nuancée et qui compte le plus, ici c'est vendu comme une recette alors que tu sais bien que le sport peut toujours aller contre les stats, il faut juste prendre en compte sans en faire un crédo.
Falsounet
Pas du tout d'accord. Ces stats analysent des critères prépondérants pour être champion du monde. La data est un outil de gestion et de prédiction.
Ahma
Ton catégorisme est tellement excessif que je n'arrive pas à déterminer si tu t'exprimes au premier degré.
À tout hasard : as-tu remarqué que ces analyses de données si brillantes aboutissent à dégager exactement la même liste de favoris que n'importe qui aurait donné spontanément sans se référer à aucune statistique ? Cela suffit à démontrer qu'il s'agit d'un pur enfumage, pas même du niveau de ceux des voyants ou des astrologues. Et comme ceux-ci auront toujours leurs adeptes, les big data se sont constitué leur groupe de croyants tout aussi irrationnels.
Falsounet
Mon catégorisme n'est que le penchant de ton "Sérieusement, aucune de ces stats n'a la moindre signification réelle"
Oui les données aboutissent à la même liste de favoris, mais la différence c'est que ces données expliquent (en partie) pourquoi ces équipes là sont favorites. Elles viennent expliquer (en partie) pourquoi ces équipes-là dominent le rugby mondial depuis 4 ans.
Personnellement ca m'intéresse, données à l'appui, de comprendre certaines raisons pour lesquelles des équipes dominent le rugby mondial. Ca peut ne pas t'intéresser mais je ne comparerais pas cette analyse à de l'enfumage ou de l'astrologie.
C'est comme les côtes sur les sites de paris sportifs: on est tous capable de donner une côte semblable à la réalité, basée sur notre expérience. La différence c'est que les côtes des sites de paris sportifs viennent de sociétés qui les établissent sur la base d'algorithmes qui analysent des tonnes de données.
Ahma
"la différence c'est que ces données expliquent (en partie) pourquoi ces équipes là sont favorites. Elles viennent expliquer (en partie) pourquoi ces équipes-là dominent le rugby mondial depuis 4 ans"
Tant qu'aucune preuve ne viendra démontrer qu'il y a un rapport de cause à effet entre ces données et les résultats de ces équipes, je ne pourrai que considérer cela comme une affirmation gratuite. Et de preuve je ne vois pas l'ombre d'une.
Falsounet
Tu proposes quelles explications aux résultats de ces équipes alors ?
Ahma
Je ne peux pas faire remarquer que des explications ne me semblent pas convaincantes si je n'ai pas moi-même d'explication à donner ? Je suis sûr qu'en prenant un peu de temps pour y réfléchir tu comprendras à quel point le raisonnement est absurdement puéril.
Falsounet
Ma question était sérieuse: En règle générale qu'est ce qui pourrait expliquer les bonnes performances d'une équipe nationale ? Il n'y a pas de sarcasme ou autre.
Mais sinon, en général, quand quelqu'un n'est pas d'accord avec une théorie expliquant un événement c'est qu'il a une autre théorie.
Ahma
La plupart du temps je n'ai pas de théorie. Mon esprit critique s'exerce aussi bien envers moi qu'envers les autres, je suis donc conscient de ne pas pouvoir expliquer grand chose.
Quant à expliquer les résultats des équipes nationales... même si je croyais en avoir la capacité, ce qui n'est pas le cas, il me faudrait au moins publier un livre, un commentaire sur un site n'y suffirait largement pas.
spir
certainement !
breiz93
Je ne connais pas la recette, tout ce que je sais c'est qu'il y a déjà eu de sacrées tambouilles...
Team Viscères
Yionel.
Hebus57
C'est fini Team Viscères, c'est fini... shhhh
*tap tap sur l'épaule*
Falsounet
Fabien Galthié avait donné une conférence sur le big data dans le rugby. Il parlait notamment des chiffres avancés par 1014 rugby.
Pour ceux que ca intéresse: https://www.youtube.com/watch?v=SoA7kqCShTY&t=2s
coupdecasque
Merci pour le lien !
Falsounet
Avec plaisir 🙂
C'est tellement intéressant que je l'ai regardé x fois.
coupdecasque
Après il parle avec beaucoup d'anglicisme il s'est adapté très bien à l'esprit "start up nation" et on voit qu'il s'en fou un peu des joueurs qu'il confond un peu etc mais bon.
Sinon sur son expérience ça permet de mieux comprendre l'homme je trouve, de comment une équipe est entraînée etc génial de voir les coulisses encore merci pour ce lien qui me permettra de mieux comprendre les choix des coachs (peut être même le choix de prendre Lauret à la place de Cros ?).
Falsounet
Dans le rugby d'aujourd'hui on utilise beaucoup d'Anglicismes (Offloads, up and under, skills, turnover, ...) donc ca ne me choque pas. D'autant plus que les Anglophones ont été les pionniers en matière d'utilisation de la data dans le rugby (le passage sur les méthodes de Nick Malett est super intéressant d'ailleurs).
Dans sa présentation il y a énormément d'éléments intéressants:
- le remplacement de Dany Care basé sur les données GPS... qui fait (entre autres) perdre les Anglais
- le forcing pour conserver Trin Dhuc en refusant la théorie des 4 années
- le recrutement de René Rangers malgré des signaux négatifs
Bref, comme tu le vois je suis fan !
lelinzhou
La recette gagnante c'est WR (en dollars) et l'économie japonaise (en yen) qui la posséderont.
Vae Victis Brennos
Personnellement, je mettrai un petit billet sur le XV de la rose...
batelier
Idem...