La situation sanitaire fait qu'aujourd'hui le Tournoi des 6 Nations est au centre des discussions. Jouera, jouera pas ? À trois semaines du début des hostilités, le doute est toujours de mise sur le bon déroulé de la compétition. Mais au milieu de ce rugby pro qui croise toujours le fer, le rugby amateur lui, est à l'arrêt et ce depuis le 28 octobre dernier. Si bien que les nombreux clubs connaissent une crise sans précédent, eux pourtant qui sont l'essence même de ce rugby aujourd'hui professionnel. Face à cela, de nombreux cris d'alarmes ont été lancé, pour un monde amateur qui se sent aujourd'hui délaissé, qui n'entrevoit pas le bout d'un tunnel sans fin, commencé en mars dernier. Et les diverses annonces du gouvernement, avec entre autre ce couvre-feu national instauré à 18 heures ne sont guère réjouissantes. Rugbyrama fait écho des propos de Patrick Buisson, vice-président de la Fédération Française de Rugby, en charge du rugby amateur : ''En effet, je ne vois pas comment les clubs vont pouvoir s'entraîner en semaine. Dans ces conditions, il est difficile pour nous de stimuler les clubs.'' Certains ont envisagé de se retrouver le week-end.
Outre cette longue attente, c'est cette indécision et ce report de date de reprise qui agace et inquiète. Toujours dans les colonnes de Rugbyrama, Patrick Buisson ne pousse pas à l'optimisme : ''Nous sommes toujours au stade 3, et nous le serons jusqu'au 20 janvier au moins, à la vue des annonces, je suppose que nous allons y rester en attendant les nouvelles directives. Depuis le 28 octobre, on dit aux clubs qu'on se reverra le 15 décembre, puis le 7 janvier, etc. On repousse les dates, semaine après semaine. C'est frustrant mais c'est comme ça... Nous sommes tous des citoyens, on comprend tous que la situation ne va pas s'arranger d'un jour à l'autre.'' Des paroles qui font ressurgir de plus en plus le spectre d'une saison blanche. Autre problème, la baisse des licenciés risque également d'être colossale. Buisson poursuit : ''La baisse serait de 7 à 8%. On va forcément perdre des licenciés. Mais ce sera le cas pour toutes les fédérations. Il faut aussi rappeler que ce qui freine les adhésions, c'est le manque de visibilité.''
Interrogé sur la santé des clubs amateurs, ce dernier a fait preuve d'un enthousiasme étonnant : ''Les clubs ne vont pas mourir. Ils se portent bien même s'ils ne jouent pas.'' Pourtant, différentes associations ont déjà appelé à l'aide et ont fait part de leurs inquiétudes suite à ce manque d'activité. Certains craignaient même ne pas pouvoir reprendre du service. Qui plus est, chaque jour qui passe nous rapproche de la fin de saison. Une reprise était envisagée pour mars. Cela voudrait dire que les joueurs devraient reprendre les entraînements d'ici quinze jours, afin de se préparer physiquement après plus de trois mois sans pratique. Impossible dans la conjoncture actuelle. Ajoutez à cela, la quinzaine de matchs encore à disputer. Qu'on ne se trompe pas. À l'heure qu'il est, sans tomber dans la sinistrose ambiante, une reprise des compétitions semble utopique. L'élite continue, pendant que le reste s'enlise dans un marasme sans fin. En attendant, le sport amateur meurt à petit feu dans l'anonymat le plus total, quoiqu'on en dise. Silence on coule.
à l\'aile et bleu !
Il n'est peut-être pas lieu ici de parler politique, mais soyons vigilants à la répartition des aides entre les pros et les amateurs. Mon petit doigt me dit qu'avec Bernie à la fédé et Manu à l'Elysée, le match est déjà plié.
Cela étant dit, faisons nous confiance et soyons solidaires de nos clubs. Chez nous, le nombre de licences est constant et tout le monde semble engagé à repayer la licence l'an prochain, quoiqu'il arrive.
lau1
Les joueurs ont payé une licence pour 3 matches.
Les championnats seront au mieux complètement tronqués.
On finira la saison avec peut-être les matches allés et pas de phases finales.
Nombres de clubs vont se retrouver le bec dans l'eau au mois de septembre.
J'espère que ce ne sera pas le cas de mon club.
Franchement pour moi en tant que dirigeant de base d'un petit club c'est frustrant de se retrouvé coincer sans savoir si on va pouvoir redémarrer et d'avoir la trouille que d'ici septembre on pourrait fermer boutique.
GdB
Finalement c est l assureur qui va être content , pas de matchs >pas de blessés et la cotisation à 100%
à l\'aile et bleu !
Courage et gros respect à tous les dirigeants. C'est un rôle bénévole ingrat. Il n'était pas facile avant ... Mais alors aujourd'hui !!!!
L\\\'ibère
"Face à cela, de nombreux cris d'alarmes ont été lancé, pour un monde amateur qui se sent aujourd'hui délaissé".
Que demandent les clubs amateurs ? Qu'on laissent jouer toutes les equipes amateurs ?
lelinzhou
jeu du personnage mystère, le point
Trois gagnants : @Yonolan, @ allélégros, et dernièrement @ jlr974 encore deux places à prendre.
Il s'agit d'un ancien international.
Sur le terrain c'était pas une pipe, en dehors il joue du bagpipe.
Nouvel indice : tout jeune il planait déjà.
Ce n'est ni le Ross Ford de @mche ni l'Adam Ashe d'@A l'aile et bleu.
Bonne fin d' après-midi.
Rappel : les propositions doivent OBLIGATOIREMENT être faites par mail sur [email protected].
N'oubliez pas de mentionner votre PSEUDO MINISTÈRE que je puisse vous notifier ici.
lelinzhou
Ce n'est pas non plus le David Sole de @garou-gorille ni le Finn Russel de @RCDCenter.
Une petite précision : ce jeu est réservé aux ceusses qu'ils sont inscrits su le Rugbynistère.
MARCFANXV
Je reste toujours un peu circonspect quand on parle : " du rugby amateur". Ne devrait-on pas plutôt parler :"Des Rugbys amateurs" tant les situations sont différentes (voire opposées, parfois-mm opposables !!!) dans toutes ses composantes.
Je comprends que le bénévole, celui qui va chercher plaisir de jouer, de passer du temps ensemble, d'amener sa pierre à la construction de qq chose de collectif puisse aujourd'hui rencontrer frustration. Le constat est valable d'ailleurs pour tout autre activité classée comme "non-essentielle" au regard d'un quelconque qq "indicateur économique" (encore que ...la dimension sociale largement trop peu "estimée" hier, risque bien de peser à certains égards d'un poids considérable sur nos sociétés demain !).
Mais bon, quoi faire d'autre ? Comment faire autrement ?
Les plus forts seront ceux qui s'en sortiront le mieux. Mais attention, les plus forts ne seront pas nécessairement ceux qui corrèlent depuis qqs années leur courbe de croissance à l'épaisseur d'une enveloppe budgétaire. C'est important mais ce n'est pas non-plus l'alpha et l'oméga d'un Club de sport. C'est la résistance, la résilience (formule oh combien à la mode) du lien qui lie les hommes qui fera passer la tempête sans trop d'encombres. J'ai vu pas mal de rugbymen de tous niveaux sur les réseaux sociaux y aller de leurs actions solidaires. Rien que pour ça, le rugby n'est pas désarmé.
Après, peut-être conviendra t-il de réduire un peu la voilure (je ne m'étendrais pas sur la valeur d'exemplarité...), se réinventer un peu, (re)considérer que tout n'est pas monnayable...Sûr que si la leçon est retenue les clubs s'en trouveront renforcés.
Pour ce qui est de la perte de licenciés; évidemment que la crise Covid n'y est pas complètement pour rien. Mais on ne peut pas non-plus tout lui faire porter. L'annonce Macronienne du confinement date du 26 Octobre. Date à laquelle plus de 95% des licences payantes FFR sont enregistrées chaque année.
BL en fin politique a su 2 jours avant les élections fédérales communiquer sur une hausse du nombre de licenciés alors qu'il ne s'agissait que d'une pirouette technique.
La crise en est une, c'est vrai mais on ne peut pas tout lui attribuer non-plus.