Le Top 5 / Flop 5 du weekend (21/12 au 23/12)
Le meilleur et le pire du weekend rugby !
Les Tops et les Flops d'un weekend rugby marqué par la fin de la phase aller du Top 14 et par la suite du feuilleton Pro D2.
Au coeur des fêtes de Noël, le Top 14 et la Pro D2 continuent de rythmer nos weekends. Cette semaine on vous livre notre analyse de ces dernières joutes avec au programme des confirmations, des secteurs de jeu en perdition, une parodie de Richie McCaw en direct de Charléty et même quelques enfantillages mal placés... Le meilleur et le pire du noël rugby, c'est ici :

Les TOPS :

Julien Dupuy, symbole des soldats roses :

Il est incontestablement un des hommes en forme actuellement du côté du Stade Français. Julien Dupuy (29 ans, 8 sélections) est l’un des moteurs de son équipe. Si le Stade Français ne pointe qu’à 6 longueurs de Grenoble, premier barragiste, il le doit clairement au bon début de saison de son demi-de mêlée international. Samedi face au nouveau Biarritz (premier match sur le banc de touche pour Didier Faugeron), les protégés de Christophe Laussucq ont su faire tourner un match indécis en leur faveur (victoire 36-23) dans un stade Charléty toujours aussi triste à voir. Un drop de filou derrière un ruck et une interception menant à l’essai de Fainifo ont permis aux Stadistes de se détacher au score. Deux actions à mettre au crédit de ce diable de Dupuy. Alors merci qui ?

Grenoble, les mauls meurtriers :

Samedi le Stade Toulousain a chuté pour la deuxième fois consécutive, une statistique qui arrive assez rarement pour qu’elle soit soulignée. Après un revers quelque peu inattendu en H Cup sur la pelouse des Opsreys, les hommes de Guy Novès sont tombés cette fois-ci au stade des Alpes face à une surprenante équipe de Grenoble (15-6). S’il y a bien un secteur qui s’est avéré décisif dans le gain de cette rencontre, c’est celui des ballons portés après les touches. Trois des cinq pénalités transformées par Valentin Courrent (auteur par ailleurs d’une superbe prestation) l’ont été à la suite de cette phase de jeu. Réputés intraitables devant, les Toulousains ont pris une leçon d’organisation et de puissance, et se sont littéralement fait punir. Si ce n’est pas le jeu le plus spectaculaire c’est en tout cas diablement efficace. Fabrice Landreau ne peut que s’en féliciter.

Bertrand Guiry, l’atout combat de l’USAP

Les Bernard Goutta, Olivier Olibeau, Grégory Le Corvec ou Michel Konieck ont pris leur retraite et laissé Perpignan orphelin de leur amour inné du combat d’avant et du défi physique. C’est pourtant cette mayonnaise qui a culturellement permis aux Sang et Or de prendre place parmi les grosses écuries que compte l’élite professionnel. Si l’USAP a semblé en danger ces derniers mois, les anciennes gloires d’Aimé Giral peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Le club catalan retrouve peu à peu des couleurs et curieusement les joueurs qui ont remis l’équipe sur de bons rails portent ces valeurs-là. L’exemple le plus symptomatique est certainement celui de Bertrand Guiry. Pur produit de la formation catalane, le jeune flanker (24 ans) impressionne à chacune de ses sorties. Combattant dans l’âme, plaqueur invétéré et gratteur hors pair, ce joyaux catalan soigne chacune de ses sorties et permet très souvent à son équipe de jouer en avançant. Le luxe des grands. Auteur d’un essai samedi face à Montpellier, Guiry est à gratifier d’une nouvelle performance majuscule. S’il n’a pas encore été appelé en équipe de France, PSA et ses acolytes pourraient prochainement se pencher de plus près sur son cas. Les ingrédients sont bel et bien là.

Castres, 8ème succès de range et une belle 4ème place au classement

Chaque année c’est la même chanson. A l’heure d’annoncer les favoris au bouclier de Brennus, les médias s’attardent sur Clermont, Toulouse, Toulon voire Montpellier ou le Racing Metro. Systématiquement le Castres Olympique n’est pas évoqué. Manque de profondeur de banc, manque d’internationaux, manque d’expérience des phases finales, les arguments sont faciles à invoquer. Oui mais voilà, chaque année Castres vient semer la zizanie et s’invite au festin des ogres du Top 14. 4ème à égalité de points avec le Stade Toulousain à l’issue des matchs aller, le demi-finaliste 2012 surprend et s’impose dans le haut du tableau. Une victoire dimanche prochain face au voisin du 31 pourrait alors propulser le CO sur les talons du RCT. A leur place ? Certainement

L’Ulster, nouveau maître en Irlande.

On connait le passé historique du Munster, vainqueur de la H Cup en 2006 et 2008. On connait également la valeur du Leinster, trois fois champion d’Europe en 4 ans et double tenant du titre. Et bien on semble désormais se diriger vers un nouveau passage de témoin. Invaincus en ligue celte, les coéquipiers d’Andrew Trimble ont une nouvelle fois marqué les esprits en disposant des Leinstermen 27 à 19 sur leur pelouse. Bien placé en H Cup (malgré une défaite à domicile face à Northampton) et leader incontesté en Pro 12, la province nord-irlandaise impressionne et ce n’est peut-être que le début…

Les FLOPS :

Ben Broster, l'abominable faute

Si le pilier biarrot a essayé d’imiter l’art d’être un poison made in Richie McCaw, il l’a clairement parodié. A 40 mètres de ses perches, hors-jeu, assis dans le camp adverse et sous les yeux de l’arbitre, Ben a décidé de taper sur le ballon au moment choisi par Julien Dupuy pour éjecter le cuir du regroupement. Même si la faute est loin de l’en-but et qu’elle n’annihile pas une action d’essai, l’arbitre n’a pas eu d’autres choix que d'exclure le pilier d'origine anglaise 10 minutes. C’était trop moche… Typiquement le genre de fautes à faire pousser des hurlements aux entraîneurs de benjamins et un geste qui a du faire bondir les supporters biarrots ce samedi. On les comprend…

La mêlée de l’UBB en perdition

Face à Clermont le constat est flagrant. Défaits de 4 petits points (24-28), l’UBB ne doit sa défaite qu'à la piètre performance de sa mêlée fermée. Les deux pénalités en fin de match de Brock James ont été sifflées à la suite d’un concassage en règle du 8 de devant girondin, mettant la 1ère ligne au supplice et éteignant les ardeurs d’un public aussi navré que leur président. Raphaël Chaume et Adrien Oléon ont fait voltiger l’édifice bordelo-béglais avec une telle facilité qu’on se demande si l’UBB ne va pas couler à cause de ce secteur de jeu. No Scrum, no win avait coutume de dire les Anglais. A Bordeaux cet adage prend tout son sens et Didier Retière pourrait prochainement venir jouer les pompiers de service. Afin d'éviter le pire.

Le LOU aux abois

Lyon pourrait prendre un abonnement à nos Flops car depuis quelques semaines ils apparaissent à toutes les sauces. Battus à nouveau sur la pelouse de Tarbes, les coéquipiers de Lionel Nallet ne trouvent pas la solution et errent désormais dans le ventre mou de la Pro D2. La démission d’Yvan Patet à la présidence du club mercredi dernier n’a accouché d’aucun électrochoc et c’est tout le club qui sent la montée s’éloigner à grands pas. Si la place de premier de la classe semble promise à Oyonnax, Lyon va devoir batailler pour avoir le droit de participer aux phases finales. Ça serait bien là un moindre mal pour l’ogre annoncé…

Les alertes pour François Carillo et Henri Broncan

Que ce soit pour le jeune troisième ligne bayonnais ou pour l’un des doyens les plus respectés du rugby hexagonal, la France de l'ovalie a eu peur la semaine dernière. Victime d’un malaise à quelques minutes du match face à Mont-de-Marsan, le jeune joueur de 24 ans a été transféré immédiatement au service réanimation de l’hôpital de Bayonne. De son côté Henri Broncan, victime d’un léger infarctus, a été hospitalisé en urgence vendredi dernier. Toutefois pour les deux hommes les dernières nouvelles sont rassurantes. C’est finalement peut-être un Top.

Boudjellal / Bouscatel, retour en maternelle

"T’es pas sympa ! Non c’est toi !", "T’es trop riche ! Non c’est toi !", "T’es malhonnête et puis t'es méchant ! C’est toi le méchant !". Voilà le spectacle auquel on a eu le droit la semaine dernière entre deux des présidents les plus influents du Top 14. L’un est à la présidence de Toulon et l’autre du Stade Toulousain et les deux larrons ont passé leur temps à s’échanger des amabilités stériles concernant la tenue des comptes, les salaires proposés, le budget, etc… Le tout dans un climat de suspicions, de belles phrases et de polémiques. On attend clairement autre chose des pontes du rugby hexagonal.

Merci à Arthur Bourdeau pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • Boon
    453 points
  • il y a 11 ans

Bertrand Guiry est un super joueur; OK, mais ne nous enflammons pas, de là à le voir en équipe de France...

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