Leicester, ce grand d'Europe qui rame en championnat
Les Tigers revivent un peu en Challenge Cup.
Six vice-champions du monde dans cette équipe qui était à deux doigts de la relégation l'année passée et qui peine en début de championnat.

Mal en point en championnat, les Tigers sont intraitables en Challenge européen. Jugez plutôt. En Premiership, c'est une victoire pour trois défaites. Pas un point de bonus défensif, pas un point de bonus offensif, plus mauvaise attaque, défaite à Worcester et aux London Irish, à Welford Road (10-24) contre une équipe des Saracens amputée de ses mondialistes et une victoire étriquée (16-13), à domicile contre Gloucester.

En Challenge européen, c’est autre chose, deux victoires à Cardiff le week-end dernier et à domicile contre Pau (41-20), avec un Jonah Holmes en feu (4 essais marqués). Pau n’avait pas fait l’impasse sur cette rencontre, alignant une équipe pratiquement type.

Une ossature de Grand

Les Tigers c’est une ossature impressionnante de "mondialistes" : Ben Youngs, George Ford, Manu Tuilagi, Ellis GengeDan Cole,  Sione Kalamafoni, Jonny May, Telusa Veainu et d’internationaux tels Jake Kerr, Tatafu Polota-Nau, Facundo Gigena, Gaston Cortes, Kyle Eastmond et Jonah Holmes. Comment une équipe comptant de tels talents a-t-elle pu frôler la descente en Championship l’année dernière ?

Le staff et les dirigeants renouvelant leur confiance au GM Geordan Murphy, c’est aux joueurs que la faute en fut attribué. Du moins à certains qui n’ont pas été reconduits ou qui ont été priés de quitter le club. Leicester a fait un changement en profondeur de son effectif, gardant la plupart de ses cadres, sans réussites en ce début de championnat.

Un effectif chamboulé

22 joueurs sont partis. Matt Smith, Matthew Tait et David Denton à la retraite. Parmi les joueurs majeurs, Matt Toomua, Mike Williams, Graham Kitchener, Michael Fitzgerald, Brendon O’Connor, Valentino Mapapalangi, Leonardo Sarto, Will Evans. Les remplaçants que sont Tom Varndell, James Voss, Gareth Owen, Clayton Blommentjies, Harry Mahoney, Fred Tuilagi, Joe Ford, Ross McMilla, David Feao connaissent des fortunes diverses: le Championship, la Premiership, l’étranger, l’Italie ou la France (Mapapalangi à Rouen). Deux joueurs n’ont pas, à ce jour, trouvé preneur : Campese Ma afu à la tenue en mêlée pourtant irréprochable en Coupe du monde et le jeune centre (23 ans) Charlie Thacker formé à Leicester.

Pour les remplacer, le club a fait venir 13 joueurs et impliqué 8 joueurs venus de l’Academy, l’une des plus réputées de l’île. Les gros coups se nomment Jordan Taufua (Crusaders), Tomas Lavanini (Jaguares), Hanro Liebenberg (Bulls, ex Stade Français), Jaco Taute (Munster) et à un degré moindre EW Viljoen (Stormers). Pour le reste des joueurs qui ont tout à prouver à ce niveau : l’international irlandais Noel Reid (Leinster), le Biarrot Nephi Leatigaga, l’international U20 de l’Ulster Johnny McPhillips, le pilier gallois Joe Thomas et deux joueurs de retour dans leur club formation, Charlie Clare (Bedford) et un taulier de Newcastle Callum Green.

Les ressources de la formation

De quoi laisser les Tigers dans l’incertitude sur la valeur d’un groupe qui a frisé la correctionnelle la saison passée. Huit jeunes joueurs incorporés, c’est également beaucoup d’incertitude sur leur capacité immédiate à s’élever au niveau de jeu de la Premiership. Mais le talent est là avec beaucoup d’internationaux U20 qui n’étaient pas des faire valoir pendant les compétitions majeures : Tom Hardwick, Joe Heyes, Sam Lewis, Jordan Olowofela, Sam Aspland-Robinson, Ben White et le Gallois Tommy Reffell.

La Premiership, un championnat exigeant

La mauvaise saison des Tigers l’année passée et leur début de championnat questionne la valeur de la Premiership, sans doute de plus en plus exigeante et de plus en plus élevée. Les Tigers ont 26 points d’avance sur les Saracens et le bas de tableau est serré : Wasps un point d’avance sur Leicester, Harlequins deux, Bath trois et Worcester quatre. La saison débute à peine, il n’y a pas le feu, la réussite en Challenge européen peut leur redonner confiance, mais une chose est certaine, en Premiership il ne faut pas d’à peu près, il faut l’envie parce que toutes les équipes regorgent de talents.

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Ils vont rebondir, un grand club comme celui du Leicester ne meurt jamais.

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