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L'équipe du Lycée la Borde-Basse en finale de la Coupe du monde scolaire !
Face aux Japonais de Kanagawa en demie, les Bleus ont pu se reposer sur un paquet d'avants performant.
L'équipe UNSS de la Borde-Basse s'est offert une finale d'anthologie contre l'équipe néo-zélandaise pour le titre de Champion du monde scolaire.

L'équipe UNSS du Lycée La Borde-Basse à Castres s'envole au Japon disputer la Coupe du Monde scolaireIls se sont donc envolés en terre japonaise afin de représenter la France et se frotter aux meilleures équipes scolaires du monde. Au programme, 6 matchs de haut niveau à disputer pour la jeune équipe déjà championne de France à Limoges l’an passé. Occupant les installations des Blues de Manukata qui évoluent en ligue japonaise, les Bleus ont à leur disposition dortoirs, salles de réunion et plusieurs terrains d’entraînement. "Les Français sont un peu l’attraction ici. On vient nous encourager, c’est vraiment une ambiance formidable."

Des moments inoubliables

Les Bleuets ont hérité de deux équipes japonaises (les champions du Japon et les numéros 3) et d'une équipe sud-coréenne en poule. Yoan Bailly, membre du staff aux côtés d’Eric Charaval et Pierre Robin, raconte l’émotion suscitée par le premier match :

On a eu l’honneur de faire le match d’ouverture de la compétition. On a eu droit aux hymnes sur le terrain d’honneur, contre l’équipe championne du Japon et favorite de la compétition. Les officiels, les gens du gouvernement, le stade plein, on a vraiment été bien reçus. On en a pris plein les yeux. La Marseillaise ça a été un moment très très fort, fabuleux. J’ai 32 ans c’était ma première Marseillaise, ça remue. J'avais les joueurs alignés face à nous, ils étaient en pleurs. Un moment émouvant. T’es à l’autre bout du monde, tu représentes la France, tu t’es cogné 20h d’avion, c’est fantastique. Je suis pas sûr qu’ils se rendent vraiment compte. Ça leur fera des souvenirs pour toute leur vie.

Après avoir battu les numéros 3 japonais, les jeunes Tricolores ont affronté le champion. Ce match s’est d’ailleurs avéré être un gros défi pour l’équipe castraise. Le début de match a été compliqué avec des Japonais qui sont allés deux fois en terre promise pour mener 12-0. Solidaires, les Français n'ont rien lâché et sont revenus à 12-7 avant la mi-temps. La seconde période soulignera la maîtrise française qui va peu à peu recoller à 12-10 puis mener 13-12. À partir de là, le match s'est débridé et l’équipe lycéenne de la Borde-Basse a marqué plusieurs fois pour finalement l’emporter 25-20. "Ça a été un match très très compliqué, très dur pour les organismes, ça a tapé très fort. Pour en avoir discuté avec les joueurs, les impacts sont un peu moins forts qu’en championnat Crabos, mais ils trouvent que ça va plus vite, ça va très très vite", souligne Yoan Bailly. "Ce n’est pas pareil que chez nous. Les équipes nippones jouent très vite sur la largeur. Ils sont assez efficaces et ont une excellente technique individuelle."

Les Japonais impressionnent

Le rugby japonais progresse d’année en année. "Ce sont des mordus de travail. Je n’ai jamais vu ça. Je suis surpris par le travail qu’ils s’imposent." Ils s’entraînent 3h par jour, tous les jours de la semaine, au sein des "Collèges" (équivalent au Lycée). "Sur l’ensemble de la compétition, il y a un poste qui choque tout le monde ici, c’est celui de demi de mêlée. Il y a des demis de mêlée de très grande qualité."

Cela n’a pourtant pas été suffisant pour mettre à terre nos jeunes Français qui se sont révélés plus performants dans la gestion du match, la lecture de jeu et également avec une grosse conquête. La qualification pour les quarts de finale a été confirmée lors du 3e match pour autant de victoires contre les Sud-coréens.

Une question de gestion

Après quelques saveurs asiatiques en phase de poule, c’est l’Afrique du Sud qui s’est dressée face aux lycéens de la Borde en quart de finale. Et le défi physique était au rendez-vous : "ça a tapé très dur, on a deux joueurs qui sortent sur blessure ouverte, 15 points de suture au total ! On est partis en mode combat sur ce match. Les Sud-Africains, c’est comme à la télé, ils viennent te taper dedans, c’est une entreprise de destruction ! ". Mais les jeunes ont été très bons sur le premier rideau défensif, ont su agresser et prendre le score pour l’emporter 24-10 avec un quasi sans faute offensif et encore une énorme conquête. "Sur les coups d’envoi, de renvoi, on est très performants dessous. On arrive à contrôler tout, on contrarie vachement leurs lancements de jeu, à partir de là, ils ont très peu de ballons propres à jouer et comme on met une grosse intensité sur les rucks, on arrive à ralentir les sorties."

La compétition est très relevée et éprouvante pour les organismes. Avec un effectif de 30 joueurs et 6 matchs à jouer en 10 jours (2x25 en poules et 2x30 en phase finale), la récupération des joueurs est un enjeu essentiel pour aller au bout. Yoan Bailly souligne le travail de Jean-Michel Auret, docteur des cadets jusqu’aux espoirs au CO, qui fait un immense travail pour la récupération et la préparation des matchs. "Cet après-midi, j’ai passé 3h à masser les joueurs. Le matin, on se lève à 5h30, on déjeune à 6h15, on joue en fin de matinée. L’après-midi, il faut masser, laver les maillots, préparer la vidéo."

En route vers la finale !

En demi-finale, ce jeudi matin, les Bleuets ont affronté l’équipe japonaise de Toin gaquen High School (Kanagawa) qui avait disposé des Fidji en quart de finale. Après une bonne entame de match et une grosse domination, les Tricolores parviennent à scorer et mènent 5-3 puis 12-3. On tourne à 12-6 à la mi-temps. La deuxième période s’est avéré plus compliquée, avec pas mal de casse côté bleu. À neuf minutes de la fin, les Nippons ont marqué un essai sous les poteaux et sont revenus à 12-11.

On pouvait alors penser que la situation était devenu critique alors que le vent avait tourné en défaveur des jeunes Français.
Mais c’était sans compter sur leur détermination. Ils sont montés "comme des balles" pour parvenir à contrer la transformation du buteur japonais. Le match se termine sur ce score et cette victoire exceptionnelle qui permet au rêve de continuer. "On est ravis de vivre cette aventure. Les joueurs sont de vrais compétiteurs, ils veulent aller au bout. Ils sont très solidaires."

Ils retrouveront vendredi l'équipe représentant la Nouvelle-Zélande pour une finale historique. Les Néo-zélandais se sont imposés face aux champions japonais Sukuoka en demie. C’est encore un immense défi qui attend l’équipe castraise. Mais ils ont déjà prouvé qu’ils avaient les épaules pour aller au bout. "Une finale, ça se gagne."

Merci à David Andreu pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Bravo les pitchous! Quel exploit! On est tous debout pour vous applaudir.

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